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Art et Culture Publié le mercredi 24 juin 2009 | Notre Voie

Tom Ozzy (musicien ivoirien basé en Italie) : “Je veux conquérir le marché international”

Tom Ozzy a été révélé au grand public ivoirien à travers les albums “Ato Nayou” (1995) “Bénédiction” (1997), “Danon Djékou” (1999) et “Un mot” (2005). Depuis quelques jours, il est de retour avec un single sous les bras après un séjour de cinq ans en Italie via l’Allemagne où il réside désormais. Entretien.

Notre Voie : Après cinq ans d’absence en Côte d’Ivoire, vous êtes de retour avec de grands projets pour vos fans. Qu’en est-il exactement ?
Tom Ozzy : Je suis de retour au pays effectivement, après un séjour de cinq ans en Europe, notamment en Allemagne et en Italie, où je réside en ce moment. Comme vous le dites, j’ai des projets pour les mélomanes et surtout mes fans que j’ai hâte de retrouver. Ils pourront découvrir dans quelques jours, un single extrait de mon prochain album qui sortira en 2010.
En plus de cette œuvre qui me permettra de renouer avec le public ivoirien, je prévois un spectacle pour leur dire merci. Et dire merci également à Dieu qui a entendu nos prières. Vous vous souvenez qu’en 2003, dans mon album intitulé “Un mot”, je demandais justement au Tout-Puissant de dire un mot pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix. Aujourd’hui, je suis heureux parce que mon pays est sorti de la crise. Nous sommes résolument sur la voie de la réunification définitive du pays. Et c’est l’œuvre de Dieu que je voudrais remercier lors d’un grand spectacle avec le soutien du public.

N.V. : On se souvient que vous êtes parti du pays au moment même où la crise battait son plein. Comment avez-vous vécu les choses à l’extérieur ?
T.O. : Mon départ à l’étranger n’était pas vraiment lié à la crise que nous vivions ici. Je voudrais prospecter de nouveaux horizons par rapport à ma carrière professionnelle. C’est ainsi qu’avec le soutien d’un aîné, Loussouko basé en Allemagne, j’ai pu effectuer le voyage.
Sur place là-bas, ce n’était pas facile. Mais grâce à des amis et des frères, mon intégration a pu se faire rapidement. Ce qui m’a permis en tant qu’artiste, de poursuivre ce que je faisais déjà ici. Bien sûr dans des conditions beaucoup plus professionnelles et modernes.
J’ai réalisé un single sur les Eléphants en Allemagne, dans le cadre de la coupe du monde 2006 ; d’ailleurs à l’occasion j'ai été coopté pour jouer avec mon groupe dénommé "Grenouille", devant le public qui attendait le match d'ouverture.
Toujours avec mon groupe, j'ai participé à de nombreux festivals en Allemagne. En Italie, j'ai pris part à un concours de musique, à la suite duquel j'ai été classé "meilleure voix" ? Ce qui m'a valu une participation à un grand concert devant 30000 personnes.
En somme, durant tout ce temps, j'ai continué dans la musique tout en essayant de donner une belle image de la Côte d'Ivoire.

N.V. : Au plan musical, vous êtes resté fidèle au zêzê pop qui vous a révélé au grand public ?
T.O. : Oui, il y a le zêzê et d'autres rythmes du terroir bété qui continuent de m'inspirer dans mes créations. Dieu merci, ce que je fais plaît aux différents publics allemand et italien devant lesquels je me suis déjà produit. Après avoir été adopté par le public ivoirien, je veux maintenant imposer ma musique en Europe. Un peu à l'image des artistes tels Ismaël Lô, Youssou N'Dour, qui l'ont bien réussi avec le M'Balax. Je suis donc en pleine négociation avec de grandes structures de production et de distribution pour conquérir le marché international.
Avec l'expérience que j'ai acquise, la confiance que mon groupe me fait ainsi que mon staff managérial, qui m'accompagne, j'ai grand espoir que les choses vont véritablement décoller d'ici peu.
En attendant, je voudrais déjà inviter les mélomanes ivoiriens à se procurer les CD originaux du single que je vais sortir dans quelques jours. Un acte de civisme qui permettra sans doute aux artistes de vivre pleinement de leur métier à faire reculer la piraterie dont nous sommes de plus en plus victimes.


Entretien réalisé par Serikpa Benson
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