La réinsertion socio-économique des ex-combattants, des personnes associées au conflit et des jeunes à risque est entrée dans sa phase active. En effet, le Programme d’assistance post-conflit (Papc) a été officiellement lancé, hier, au centre du service civique de Bouaké. Ce, en présence des autorités politiques et administratives de la région de la Vallée du Bandama et calles des autres régions abritant sur leur sol des centres de réinsertion des ex-combattants. Ce programme est soutenu et financé conjointement par la Banque mondiale à travers le Programme d’appui post-conflit et la délégation de la Commission européenne en Côte d’Ivoire. Pour le coordonnateur de la GTZ-IS, Jean Mapouala, ce programme concernera 11.384 personnes et se déroulera dans 9 localités du pays durant deux années. Il a ajouté que déjà entre juin 2005 et décembre 2008, 4.500 bénéficiaires ont été formés et installés dans les différentes activités de la réinsertion socio-économique de notre pays. Le coordonnateur du Papc, N’Dri Siméon, pour sa part, a indiqué qu’au regard des enjeux de la sortie de crise, la cérémonie de ce jour revêt une importance capitale. Et dans le même temps, elle répond à l’une des préoccupations essentielles de la sortie de crise. Parce que cette action s’inscrit, a-t-il dit, dans la droite ligne des mesures pour le retour de la paix et à la stabilité dans notre pays. Il poursuit qu’en soutenant cette initiative, le Programme d’assistance post-conflit se place résolument au cœur de sa mission de projet d’urgence. Tout en préparant les perspectives d’une sortie de crise, gage d’un avenir et d’un développement durable. Quant au préfet de la région de la Vallée du Bandama, préfet du département de Bouaké, Konin Aka, il a remercié les initiateurs de ce vaste programme au profit des ex-combattants, des personnes associées au conflit et aux jeunes à risque. Parce que, pour lui, le processus de sortie de crise n’aura aucun sens si toutes les préoccupations de ces jeunes gens qui à un moment donné de leur existence se sont familiarisés au maniement des armes ne sont pas prises en compte. Ce qui pourrait constituer une bombe à retardement qui risque de compromettre tous les acquis qui ont été déjà obtenus. Car le retour définitif de la paix passe par une réinsertion réussie dans le tissu économique de notre pays des ex-combattants, les personnes associées au conflit et les jeunes à risque.
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional