Face à la fraude massiveorchestrée par le Fpi durant les séances de rattrapage de l'opération du recensement et de l'enrôlement, le ministre d'Etat Bamba Mamadou crie son ras-le-bol. Dans cette interview, il fustige l'attitude du parti au pouvoir, la complicité des préfets et sous-préfets ainsi que la passivité du premier ministre et son gouvernement. Il appelle, pour finir, les militants du Pdci-Rda à rester toujours vigilants.
A ce jour, quels sont les chiffres officiels dont vous disposez ?
L'opération prend définitivement fin le 30 Juin 2009. Selon les statistiques provisoires à la date du 15 Juin 2009, 6 283 134 personnes ont été enrôlées, soit 72,53% de la population cible estimée à 8 663 149. La population enrôlée lors des sessions de rattrapage s'élève à 237 069.
Qu'en est-il des Registres d'Etat-Civil ?
En ce qui concerne l'opération de Reconstitution des Registres d'Etat-Civil, selon les statistiques provisoires au 17 Juin 2009, 261 138 dossiers ont été transmis par les Commissions Locales de Reconstitution aux tribunaux qui en ont accepté 222 390, soit 98, 1%.
Etes-vous informé des fraudes dont on parle à l'intérieur du pays ?
Le FPI a, depuis plusieurs semaines, amplifié son ignoble opération " inondation " qui consiste à fabriquer de faux jugements supplétifs. Il ne se passe de jour sans que la presse nationale fasse état de saisie de milliers de faux jugements supplétifs dans les centres de collecte à l'intérieur du pays : Bloléquin, Danané, Bouaflé, Korhogo, Koun Fao, Alépé, Abobo, Anyama, etc…
Quelles mesures allez-vous envisager face au Ministère de l'Intérieur qui est régulièrement cité dans la fraude orchestrée ?
De sources concordantes, les faux jugements supplétifs sont fabriqués au Ministère de l'Intérieur avec la participation de certains préfets et sous-préfets qui assurent ensuite l'écoulement de ces faux documents à l'intérieur du pays.
Quelle est la réaction des structures officielles en charge des élections face à ce nouveau fléau de triche ?
Il faut se féliciter de l'honnêteté et du courage des dirigeants des Commissions Electorales Locales et de certains agents de l'administration territoriale qui font échec à ces médiocres manœuvres initiées par le FPI. La contrebande est une marque déposée des leaders du Front Populaire Ivoirien.
Qu'en est-il de l'enrôlement des Ivoiriens de l'Etranger?
L'enrôlement des Ivoiriens de l'étranger est entaché de fraude sur les pièces exigées. En Belgique, environ 80% des jugements supplétifs présentés à l'enrôlement proviennent d'Anyama et d'Adjamé. Ces jugements portent curieusement des dates de délivrance identiques. Ces faux jugements supplétifs ont commencé à être utilisés pour l'enrôlement en France.
Quel rôle devraient jouer les structures impliquées dans l'enrôlement à l'étranger ?
Les structures crédibles en charge de l'enrôlement (CEI, CNSI, SAGEM) doivent être particulièrement vigilantes pour enrayer cette vaste fraude.
Qu'en est-il des plumitifs retirés et confisqués par les administrateurs civils ?
Sur ordre du Ministre de l'Intérieur, des sous-préfets gardent par devers eux les plumitifs (attestations) destinés aux pétitionnaires ayant comparu lors de l'opération de Reconstitution des Registres d'Etat-Civil empêchant ainsi ceux-ci de se faire enrôler dans les délais.
N'avez-vous pas le sentiment que le gouvernement est complice de par sa négligence à taper sur la table face à ces manœuvres ?
Le Gouvernement a été interpellé sur la lenteur et les obstructions créées par l'administration dans la délivrance des plumitifs aux pétitionnaires.
De même, les partis politiques ne seraient-ils pas en train de laisser faire ?
Les Délégués, les Elus, Cadres et Militants du PDCI-RDA doivent exiger des sous-préfets la remise des plumitifs aux bénéficiaires afin qu'ils se fassent enrôler avant la fin de l'opération fixée au 30 Juin 2009. Tout comme ils doivent poursuivre, sans relâche, la lutte contre la fraude institutionnalisée du FPI.
Y a-t-il, en ce qui vous concerne, un appel à vos militants et responsables locaux ?
Tous les militants, sympathisants et électeurs du PDCI-RDA retardataires doivent impérativement se faire enrôler pendant ces derniers jours.
Ne sentez-vous pas que par des manœuvres, le camp présidentiel tente de remettre en cause la date du 29 novembre 2009 ?
L'on se souvient que la Commission Electorale Indépendante avait proposé la date du 11 Octobre 2009 pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Le Chef de l'Etat s'était insurgé contre cette date. En lieu et place, il avait fixé le premier tour du scrutin présidentiel au 29 Novembre 2009. La CEI a endossé cette date, le Gouvernement l'a approuvée et portée à la connaissance de la nation entière et de la communauté internationale. La classe politique a pris le Chef de l'Etat au mot en acceptant cette date. Il est donc incompréhensible que des manœuvres présidentielles actuelles visent à remettre en cause cette date. A qui a-t-on affaire ? A une personne dont les engagements n'engagent que ceux qui y croient.
Quelle est votre position sur ces tentatives et manœuvres du régime pour arriver à ses fins ?
Le premier tour du scrutin présidentiel est fixé au 29 Novembre 2009. C'est le lieu de rappeler qu'aucun prétexte ne peut justifier le non respect de cette échéance, tous les recours étant épuisés.
Savez-vous qu'on peut brandir à tout moment, l'argument financier pour justifier un quelconque report ?
Le Gouvernement ivoirien doit s'atteler à lever toutes les contraintes, surtout financières et sécuritaires. Le 4e avenant à l'Accord de Ouagadougou relatif à la sécurisation du processus électoral doit être mis concrètement en œuvre par les Signataires de l'Accord Politique de Ouagadougou.
Avez-vous quelques autres préoccupations ?
Les dispositions pertinentes de l'Accord de Pretoria relatives à la couverture du territoire national par les Médias d'Etat (la RTI) doivent être appliquées.
interview réalisée par Marc Koffi
A ce jour, quels sont les chiffres officiels dont vous disposez ?
L'opération prend définitivement fin le 30 Juin 2009. Selon les statistiques provisoires à la date du 15 Juin 2009, 6 283 134 personnes ont été enrôlées, soit 72,53% de la population cible estimée à 8 663 149. La population enrôlée lors des sessions de rattrapage s'élève à 237 069.
Qu'en est-il des Registres d'Etat-Civil ?
En ce qui concerne l'opération de Reconstitution des Registres d'Etat-Civil, selon les statistiques provisoires au 17 Juin 2009, 261 138 dossiers ont été transmis par les Commissions Locales de Reconstitution aux tribunaux qui en ont accepté 222 390, soit 98, 1%.
Etes-vous informé des fraudes dont on parle à l'intérieur du pays ?
Le FPI a, depuis plusieurs semaines, amplifié son ignoble opération " inondation " qui consiste à fabriquer de faux jugements supplétifs. Il ne se passe de jour sans que la presse nationale fasse état de saisie de milliers de faux jugements supplétifs dans les centres de collecte à l'intérieur du pays : Bloléquin, Danané, Bouaflé, Korhogo, Koun Fao, Alépé, Abobo, Anyama, etc…
Quelles mesures allez-vous envisager face au Ministère de l'Intérieur qui est régulièrement cité dans la fraude orchestrée ?
De sources concordantes, les faux jugements supplétifs sont fabriqués au Ministère de l'Intérieur avec la participation de certains préfets et sous-préfets qui assurent ensuite l'écoulement de ces faux documents à l'intérieur du pays.
Quelle est la réaction des structures officielles en charge des élections face à ce nouveau fléau de triche ?
Il faut se féliciter de l'honnêteté et du courage des dirigeants des Commissions Electorales Locales et de certains agents de l'administration territoriale qui font échec à ces médiocres manœuvres initiées par le FPI. La contrebande est une marque déposée des leaders du Front Populaire Ivoirien.
Qu'en est-il de l'enrôlement des Ivoiriens de l'Etranger?
L'enrôlement des Ivoiriens de l'étranger est entaché de fraude sur les pièces exigées. En Belgique, environ 80% des jugements supplétifs présentés à l'enrôlement proviennent d'Anyama et d'Adjamé. Ces jugements portent curieusement des dates de délivrance identiques. Ces faux jugements supplétifs ont commencé à être utilisés pour l'enrôlement en France.
Quel rôle devraient jouer les structures impliquées dans l'enrôlement à l'étranger ?
Les structures crédibles en charge de l'enrôlement (CEI, CNSI, SAGEM) doivent être particulièrement vigilantes pour enrayer cette vaste fraude.
Qu'en est-il des plumitifs retirés et confisqués par les administrateurs civils ?
Sur ordre du Ministre de l'Intérieur, des sous-préfets gardent par devers eux les plumitifs (attestations) destinés aux pétitionnaires ayant comparu lors de l'opération de Reconstitution des Registres d'Etat-Civil empêchant ainsi ceux-ci de se faire enrôler dans les délais.
N'avez-vous pas le sentiment que le gouvernement est complice de par sa négligence à taper sur la table face à ces manœuvres ?
Le Gouvernement a été interpellé sur la lenteur et les obstructions créées par l'administration dans la délivrance des plumitifs aux pétitionnaires.
De même, les partis politiques ne seraient-ils pas en train de laisser faire ?
Les Délégués, les Elus, Cadres et Militants du PDCI-RDA doivent exiger des sous-préfets la remise des plumitifs aux bénéficiaires afin qu'ils se fassent enrôler avant la fin de l'opération fixée au 30 Juin 2009. Tout comme ils doivent poursuivre, sans relâche, la lutte contre la fraude institutionnalisée du FPI.
Y a-t-il, en ce qui vous concerne, un appel à vos militants et responsables locaux ?
Tous les militants, sympathisants et électeurs du PDCI-RDA retardataires doivent impérativement se faire enrôler pendant ces derniers jours.
Ne sentez-vous pas que par des manœuvres, le camp présidentiel tente de remettre en cause la date du 29 novembre 2009 ?
L'on se souvient que la Commission Electorale Indépendante avait proposé la date du 11 Octobre 2009 pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Le Chef de l'Etat s'était insurgé contre cette date. En lieu et place, il avait fixé le premier tour du scrutin présidentiel au 29 Novembre 2009. La CEI a endossé cette date, le Gouvernement l'a approuvée et portée à la connaissance de la nation entière et de la communauté internationale. La classe politique a pris le Chef de l'Etat au mot en acceptant cette date. Il est donc incompréhensible que des manœuvres présidentielles actuelles visent à remettre en cause cette date. A qui a-t-on affaire ? A une personne dont les engagements n'engagent que ceux qui y croient.
Quelle est votre position sur ces tentatives et manœuvres du régime pour arriver à ses fins ?
Le premier tour du scrutin présidentiel est fixé au 29 Novembre 2009. C'est le lieu de rappeler qu'aucun prétexte ne peut justifier le non respect de cette échéance, tous les recours étant épuisés.
Savez-vous qu'on peut brandir à tout moment, l'argument financier pour justifier un quelconque report ?
Le Gouvernement ivoirien doit s'atteler à lever toutes les contraintes, surtout financières et sécuritaires. Le 4e avenant à l'Accord de Ouagadougou relatif à la sécurisation du processus électoral doit être mis concrètement en œuvre par les Signataires de l'Accord Politique de Ouagadougou.
Avez-vous quelques autres préoccupations ?
Les dispositions pertinentes de l'Accord de Pretoria relatives à la couverture du territoire national par les Médias d'Etat (la RTI) doivent être appliquées.
interview réalisée par Marc Koffi