Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement et directeur départemental de campagne(DDC) du président Laurent Gbagbo à Issia, œuvre à consolider la paix entre les cadres du Front populaire ivoirien dans son département. Après sa rencontre avec Désiré Tagro, ministre de l’Intérieur, dans le cadre de leur réconciliation, Bohoun Bouabré a réuni à sa résidence à Cocody, le lundi 22 juin, les cadres et élus d’Issia afin de les exhorter à s’inscrire résolument dans la dynamique de paix amorcée. Au niveau des élus, le président du Conseil général, Séri Gouagnon, et ses vice-présidents, les deux députés d’Issia, Charles Guipié Yoro et Basile Séri Déoua et les maires adjoints ont répondu à cet appel. Etaient également présents Noël Ziagnon, le secrétaire fédéral élu dans la crise, le fédéral de la cellule des enseignants du FPI (CEFPI) et Koré Sébastien, exclu du bureau de Bahouan Gahi. De nombreux cadres de Saïoua et Issia ont été conviés à cette rencontre. Le ministre Bohoun Bouabré leur a expliqué le contexte de paix qu’il a scellée avec son frère cadet, Désiré Tagro, avant de leur demander de suivre la voie tracée pour une paix définitive. “Nous gagnons tous à ce que la paix revienne de façon sincère, sans manœuvre. Si nous donnons de mauvais exemples au sommet, la base ne va pas être épargnée. J’ai fait des concessions et Désiré en a fait aussi. Nous avons fait la bagarre et il y a des blessures. Le frère Tagro et moi devons aider à panser ces blessures. Je demande à chacun de vous de panser ses blessures et aider les autres à panser leurs blessures”, a conseillé le ministre Bohoun Bouabré. Qui, parlant des résolutions prises, a indiqué que l’ancien fédéral Bahouan Gahi reste, mais intègre dans son bureau les militants qu’il avait exclus. Il a donc demandé à Noël Ziagnon et à Sébastien Koré de travailler avec Gahi au nom de la paix. “Nous ne pouvons pas sortir d’une discussion avec deux fédérations de fait. J’ai accepté que Bahouan Gahi reste le fédéral et intègre les autres. Que le bureau fédéral redevienne ce qu’il était. On trouvera des gens qui ont intérêt à ce que les palabres demeurent. Ceux-là feront la diversion, mais ne les suivons pas et retenons que la paix est revenue car la paix nous est profitable collectivement”, a rassuré Bohoun Bouabré. S’adressant aux élus et cadres qui auraient des raisons de ne pas être enthousiastes, le ministre fait remarquer qu’en politique, on prend toujours des coups, mais il faut savoir tourner la page pour sauvegarder les nombreux acquis et ne pas donner l’impression qu’ils sont en train de traîner dans la boue le pouvoir qui leur a été remis. Selon Bohoun Bouabré, une rencontre était prévue entre lui et Désiré Tagro pour le mardi dernier. Une façon de rassurer davantage que la bagarre est derrière eux. Concernant les concessions, le ministre d’Etat a dit que la réunification de la fédération FPI et la dissolution du Comité d’action stratégique(C.A.S) sont les deux décisions majeures qui ont été prises en attendant leur mise en application par le comité qui sera créé.
Réagissant, le magistrat Sébastien Zahiri Ziki a salué les sacrifices de paix. Le président du Conseil général Séri Gouagnon a aussi donné l’assurance que tout sera mis en œuvre pour que la paix revienne effectivement.
“Nous ne pouvons pas mettre en difficulté les résolutions de Bohoun et Tagro”, a-t-il déclaré.
Le député Séri Déoua ne dit pas autre chose. “Les gens nous regardaient tous. Nous nous inscrivons dans la paix”, s’est-il engagé. Quant à l’ancien maire de Saïoua, Charles Blé Blé, il a salué la hauteur d’esprit des élus qui ont adhéré au processus. Noël Ziagnon a suggéré que les structures de base du FPI soient visitées dans un bref délai afin de les engager dans cette dynamique de paix.
Benjamin Koré
Réagissant, le magistrat Sébastien Zahiri Ziki a salué les sacrifices de paix. Le président du Conseil général Séri Gouagnon a aussi donné l’assurance que tout sera mis en œuvre pour que la paix revienne effectivement.
“Nous ne pouvons pas mettre en difficulté les résolutions de Bohoun et Tagro”, a-t-il déclaré.
Le député Séri Déoua ne dit pas autre chose. “Les gens nous regardaient tous. Nous nous inscrivons dans la paix”, s’est-il engagé. Quant à l’ancien maire de Saïoua, Charles Blé Blé, il a salué la hauteur d’esprit des élus qui ont adhéré au processus. Noël Ziagnon a suggéré que les structures de base du FPI soient visitées dans un bref délai afin de les engager dans cette dynamique de paix.
Benjamin Koré