On les voit rarement en saison sèche. Mais dès qu’arrive la saison des pluies, ils envahissent la cité. Ceux-là, ce sont les vendeurs ambulants de parapluies. A Abidjan, on les rencontre presqu’à tous les coins de rue, sur les carrefours, dans les gares routières, les lieux publics etc. Et là, ils n’ont qu’une seule phrase à la bouche : « Y a parapluie hein ! ». L’IA est allé à la rencontre de ces commerçants ‘’saisonniers’’. Enquête.
Il est 11heures ce mardi 16 juin 2009, lorsque sous une pluie battante, nous atteignons la cité administrative du Plateau. Trempé du haut jusqu’au bas, nous nous résolvons néanmoins à nous abriter sous l’une des tours de la cité. Direction, la tour D. Pendant que nous essayons de nous frayer un chemin entre les nombreux visiteurs qui y avaient déjà trouvé abri, nous sommes accosté par un jeune homme d’apparence frêle qui nous propose d’acheter ‘’le dernier’’ parapluie qui lui reste. Sans plus tarder, nous saississons l’occasion à nous offerte, non pas pour acheter le parapluie en question, mais pour échanger directement avec lui sur le sujet de notre enquête. Dans les échanges, notre interlocuteur nous fait savoir que vendre des parapluies n’est pas habituellement le commerce qu’il pratique, mais qu’il est un ‘’commerçant polyvalent’’. Il explique qu’en fonction du temps et de la période, il choisit la marchandise qui peut lui permettre de gagner beaucoup plus d’argent. « Moi, je fais mon commerce par rapport au temps. En venant au Plateau aujourd’hui (ndlr : mardi 16 juin 2009) j’ai senti qu’avec la pluie, les gens s’intéresseraient aux parapluies. Donc j’ai acheté des parapluies en gros pour venir les revendre en détail ici », nous a-t-il dit. A la question de savoir combien coûte un parapluie, le jeune homme répondra que les prix vont de 1000 francs à 2000 francs CFA ; selon le modèle et la qualité du parapluie. Et d’ajouter : « Moi, j’ai commencé avec cinq parapluies que j’ai achetés à 11heures30 à Adjamé ; actuellement, il est midi et j’ai déjà liquidé tous les cinq parapluies. Donc, je repars à Adjamé faire de nouveaux achats pour revenir », se réjouit-il, avant de révéler que la vente de parapluies peut procurer au vendeur, un bénéfice allant jusqu’à 50%. C’est-à dire que pour un parapluie obtenu au coût de 1000francs CFA et revendu à 1500francsCFA, le bénéfice pour le revendeur est de 500francs CFA. De quoi faire pâlir d’envie un fonctionnaire d’Etat. Il n’y a pas de sot métier, dit l’adage. Sita B., la quarantaine révolue et vendeuse de parapluies depuis 2001 raconte qu’avec ce commerce, elle arrive à subvenir aux nombreux besoins de sa famille, notamment l’acquittement du loyer de maison, la scolarité de ses quatre petits frères, etc. En période de pluie, raconte-t-elle, le nombre de parapluies qu’elle arrive à écouler peut avoisiner la centaine. « Souvent je peux vendre 150 ou bien 200 parapluies en un jour », confie-t-elle. Dans ce cas, ajoute Mlle Sita, son bénéfice peut osciller entre 30 mille et 40 mille francs CFA. Sur la question de la fragilité des parapluies, évoquée par certains clients, la vendeuse-mère de trois enfants- affirme qu’en toute chose, il se pose un problème de qualité ; que ce soit au niveau des parapluies qu’au niveau de tout autre article comme les téléphones portables, ce problème se pose. « Si tu mises gros, tu as la qualité, mais si tu mises peu, tu n’as pas la qualité », ironise-t-elle.
DY
Il est 11heures ce mardi 16 juin 2009, lorsque sous une pluie battante, nous atteignons la cité administrative du Plateau. Trempé du haut jusqu’au bas, nous nous résolvons néanmoins à nous abriter sous l’une des tours de la cité. Direction, la tour D. Pendant que nous essayons de nous frayer un chemin entre les nombreux visiteurs qui y avaient déjà trouvé abri, nous sommes accosté par un jeune homme d’apparence frêle qui nous propose d’acheter ‘’le dernier’’ parapluie qui lui reste. Sans plus tarder, nous saississons l’occasion à nous offerte, non pas pour acheter le parapluie en question, mais pour échanger directement avec lui sur le sujet de notre enquête. Dans les échanges, notre interlocuteur nous fait savoir que vendre des parapluies n’est pas habituellement le commerce qu’il pratique, mais qu’il est un ‘’commerçant polyvalent’’. Il explique qu’en fonction du temps et de la période, il choisit la marchandise qui peut lui permettre de gagner beaucoup plus d’argent. « Moi, je fais mon commerce par rapport au temps. En venant au Plateau aujourd’hui (ndlr : mardi 16 juin 2009) j’ai senti qu’avec la pluie, les gens s’intéresseraient aux parapluies. Donc j’ai acheté des parapluies en gros pour venir les revendre en détail ici », nous a-t-il dit. A la question de savoir combien coûte un parapluie, le jeune homme répondra que les prix vont de 1000 francs à 2000 francs CFA ; selon le modèle et la qualité du parapluie. Et d’ajouter : « Moi, j’ai commencé avec cinq parapluies que j’ai achetés à 11heures30 à Adjamé ; actuellement, il est midi et j’ai déjà liquidé tous les cinq parapluies. Donc, je repars à Adjamé faire de nouveaux achats pour revenir », se réjouit-il, avant de révéler que la vente de parapluies peut procurer au vendeur, un bénéfice allant jusqu’à 50%. C’est-à dire que pour un parapluie obtenu au coût de 1000francs CFA et revendu à 1500francsCFA, le bénéfice pour le revendeur est de 500francs CFA. De quoi faire pâlir d’envie un fonctionnaire d’Etat. Il n’y a pas de sot métier, dit l’adage. Sita B., la quarantaine révolue et vendeuse de parapluies depuis 2001 raconte qu’avec ce commerce, elle arrive à subvenir aux nombreux besoins de sa famille, notamment l’acquittement du loyer de maison, la scolarité de ses quatre petits frères, etc. En période de pluie, raconte-t-elle, le nombre de parapluies qu’elle arrive à écouler peut avoisiner la centaine. « Souvent je peux vendre 150 ou bien 200 parapluies en un jour », confie-t-elle. Dans ce cas, ajoute Mlle Sita, son bénéfice peut osciller entre 30 mille et 40 mille francs CFA. Sur la question de la fragilité des parapluies, évoquée par certains clients, la vendeuse-mère de trois enfants- affirme qu’en toute chose, il se pose un problème de qualité ; que ce soit au niveau des parapluies qu’au niveau de tout autre article comme les téléphones portables, ce problème se pose. « Si tu mises gros, tu as la qualité, mais si tu mises peu, tu n’as pas la qualité », ironise-t-elle.
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