La Commission nationale ivoirienne de l’Unesco a organisé à l’Institut national de la santé publique (Insp) d’Adjamé le 24 juin dernier, la semaine mondiale de l’action pour l’éducation pour tous (Ept.) A travers cette cérémonie dont le thème est «Education des jeunes, des adultes et la formation tout au long de la vie », les participants ont dressé le tableau de la situation de l’éducation aussi bien en Côte d’ Ivoire que dans le monde. En effet, dans l’intervention de M. Coulibaly Adama, chef de cabinet du ministère de l’Education nationale, représentant le ministre Gilbert Bleu-Lainé, il ressort que selon une enquête diligentée en 2005, environ 63% de la population de Côte d’Ivoire dont l’âge est compris entre 15 et 45 ans est analphabète. Cela correspond approximativement à 5,4 millions d’Ivoiriens qui ne savent ni lire ni écrire. La crise militaro-politique est à la base de l’augmentation de ce taux qui était auparavant de 51%. Ces mêmes enquêtes révèlent qu’en l’absence d’actions en matière d’alphabétisation, les projections pour 2015 situent la population d’individus illettrés dans la même tranche d’âge à 60%. La situation dans le monde n’est pas meilleure. De fait, selon Pr. Lou Bamba Mathieu, secrétaire général de la Commission nationale ivoirienne de l’Unesco, un adulte sur cinq est analphabète, soit 776 millions d’individus. En outre, plus de 75 millions d’enfants dans le monde n’ont pas accès à l’éducation. Il a encouragé le gouvernement ivoirien à faire en sorte que d’ici à 2015, tous aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité. Et surtout à améliorer de 50% le niveau d’alphabétisation des adultes afin d’avoir «une société ivoirienne pleinement alphabétisée». M. Kouao Jean-Claude (point focal de la Commission mondiale de l’éducation) et Mme Faly Monou (responsable du Service autonome d’alphabétisation) ont insisté sur l’importance de l’éducation et de l’alphabétisation dans le développement d’une nation.
Kouamé Alfred
Kouamé Alfred