En 5 jours, Alassane Dramane Ouattara et sa forte délégation ont sillonné la région des Lacs et prêché pour le «Vivre Ensemble». Dans cette partie du pays, le mentor des républicains a visité 4 départements et s'est entretenu avec les populations de 11 villes et villages sans compter les multiples escales arrachées par les populations de certaines petites bourgades avides de sa poignée de main et de son message. Au total, selon des sources proches du parti, ADO a animé 6 meetings devant différents auditoires estimés à plus de 30.000 personnes. Sans compter les rencontres avec les couches socioprofessionnelles (étudiants, chefs traditionnels…) et les leaders d'opinion. L'objectif de l’ancien Premier ministre était de mieux expliquer son programme de société dans un langage accessible à tous. D'où l'insistance sur des messages qui tournaient autour du développement socioéconomique, de la lutte contre le chômage, l'insécurité, la pauvreté et l'appel à la réconciliation et la paix. Il a invité au rassemblement «tous ceux qui s'inspirent de la philosophie de paix du président Houphouët-Boigny, de sa contribution au développement de notre pays, qui sont fiers de la Côte d'Ivoire telle qu'elle était» pour bâtir ensemble le pays. Il a aussi expliqué les raisons de sa candidature : Prêter au pays son expérience et son expertise en tant que banquier, financier et économiste, mais aussi en tant qu'homme politique qui a beaucoup appris auprès de Félix Houphouët-Boigny son «maître». ADO, dans la région des Lacs, a pris des engagements forts. Au plan politique : S'installer à Yamoussoukro et y demeurer dès qu'il sera élu président. Pour le développement de la région, le candidat du Rdr compte investir plus 600 milliards de Fcfa en 5 ans. Son projet est détaillé par département et par action. Où trouver ce financement ? «Je sais le faire», répond-il, précisant que ce sera grâce à la confiance qu'il inspire auprès des bailleurs de fonds. Le patron des républicains, semble-t-il, a convaincu plus d'un. Djè Kouakou de Djékanou souhaite qu'on «essaie la solution ADO, puisque beaucoup d'autres ont échoué et même certains nous ont apporté la guerre». «Il ne demande que 5 ans pour réaliser tout cela. Nous avons confiance», se réjouit Yao Kan Jean-Baptiste qu'il faudra le juger à l'arrivée. «Si à la fin de son mandat rien n'est fait, il partira, sanctionné par les urnes», propose-t-il. A Didiévi, Konan Konan Alphonse est, lui, surtout heureux du clin d'œil fait à Bédié. «S'il est prêt à travailler avec tous dans le cadre du Rhdp, je ne vois pas pourquoi il faut bouder une telle compétence», explique-t-il. Koné Siriki de l'Inp-Hb se dit triste de voir que les Ivoiriens ont perdu tout ce temps avant de commencer à comprendre qu'avec l’ancier banquier central ils ont une chance.
Ousmane Diallo
Correspondant régional
Ousmane Diallo
Correspondant régional