21 morts et d'importants dégâts matériels. C'est le bilan partiel qu'ont présenté les autorités à la suite de l'inondation et des éboulements de terrains à plusieurs endroits de la ville d'Abidjan, du fait des pluies diluviennes qui s’étaient abattues sur Abidjan les 11, 12 et 13 juin derniers. Face à ce tableau sombre, Les autorités étatiques sont aujourd'hui plus que jamais mobilisées pour y apporter des solutions. Mais cette attitude de nos autorités heurte quelque peu la morale pour la simple raison qu'il s'agit là d'une situation qui se produit chaque année à la même période pratiquement. Et à chaque fois, la démarche est la même. On semble être surpris par la catastrophe pour ensuite constituer des délégations tout en se faisant accompagner par la presse pour aller s'apitoyer sur le sort des victimes. Sans vraiment prendre des mesures sérieuses et réalistes pour éviter le perpétuel recommencement. Il est bon de savoir que l'année dernière, la pluie à occasionné 7 morts et en 2007, 11 morts.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets
Les autorités de ce pays n’ignorent pas la célèbre maxime selon laquelle ''les mêmes causes produisent les mêmes effets''. Car chaque année, après leurs ballets de ''prodada'' au chevet des sinistrés, elles se rendent bien compte que ces populations sont logées sur des sites dangereux, les exposant ainsi à de telles calamités. De Gobélé à Ayakro en passant par Washington et Banco 1et 2 pour ne citer que ceux là, des populations sont constamment exposées. Et cela, les autorités le savent bien. C'est d'ailleurs ce qui a fait dire au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo depuis sa tournée dans l'ouest du pays ''que plus personne n'habite avec la mort''. Et pourtant ! Et pourtant…Jamais rien n'est fait en amont pour éviter la répétition de ces drames. Espérons peut-être que cette année, le plan orsec mette fin à ce cycle infernal. Mais d'ici là, le flou qui se trame autour de la gestion de ce délicat dossier laisse perplexe de nombreuses personnes.
Qui fait quoi ?
Ce qui est inquiétant dans cette histoire, c'est qu'on ne sait vraiment pas qui doit faire quoi en amont comme en aval pour gérer la question afin de mettre les populations abidjanaises à l'abri du pire. De sorte qu'on puisse savoir qui a été défaillant dans l'exécution de sa mission de service public et qu’il puisse en assumer les conséquences. Sur le chapitre, plusieurs structures étatiques sembleraient indiquées pour lever le voile qui empêche de cerner les contours de la situation. Qui du ministère des Infrastructures économiques, du ministère de la Construction, de l'urbanisme et de l'habitat, du ministère de l'Environnement, du district d'Abidjan, des maires ou de l'Office nationale de la protection civile se doit de gérer la situation des quartiers précaires afin de protéger la vie des populations qui y vivent. Voulant mieux cerner la situation, nous avons fait des démarches auprès de certaines autorités de ces structures sus citées, mais sans succès. Comme si elles s'étaient passées le mot, toutes les autorités à qui nous avons voulu arracher des précisions, nous ont demandé de nous mettre en rapport avec le préfet de la région des lagunes, préfet d'Abidjan, Sam Ettiassé, par ailleurs responsable du plan orsec. En témoigne les propos du directeur adjoint de l'Office national de la protection civile, lieutenant colonel Guego Kéké assumant l'intérim du Dg, en mission. " Adressez vous au préfet pour toutes les informations liées aux inondations et éboulements de terre dus à la pluie. Car c'est lui qui est chargé de conduire le plan orsec ". Lorsque nous avons voulu insister en disant qu'il s'agit d'aller au-delà du plan orsec, alors il nous a poliment demandé d'attendre le retour du directeur général de l'Onpc, Fiacre Kili qui était en mission. Pour sa part, le préfet nous a ramené à la conférence de presse qui a finalement eu lieu hier, dans les locaux de la préfecture. Tous les regards sont aujourd'hui tournés vers le plan orsec, qui est présenté comme la panacée pour tourner définitivement la page sur cette calamité. Toutefois, il est à espérer que soit également situés le rôle de chacun afin que chacun soit mis devant ses responsabilités en cas de défaillance. Car c'est l'un des véritables problèmes dans la gestion de cette catastrophe, chaque année.
François Bécanthy
Les mêmes causes produisent les mêmes effets
Les autorités de ce pays n’ignorent pas la célèbre maxime selon laquelle ''les mêmes causes produisent les mêmes effets''. Car chaque année, après leurs ballets de ''prodada'' au chevet des sinistrés, elles se rendent bien compte que ces populations sont logées sur des sites dangereux, les exposant ainsi à de telles calamités. De Gobélé à Ayakro en passant par Washington et Banco 1et 2 pour ne citer que ceux là, des populations sont constamment exposées. Et cela, les autorités le savent bien. C'est d'ailleurs ce qui a fait dire au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo depuis sa tournée dans l'ouest du pays ''que plus personne n'habite avec la mort''. Et pourtant ! Et pourtant…Jamais rien n'est fait en amont pour éviter la répétition de ces drames. Espérons peut-être que cette année, le plan orsec mette fin à ce cycle infernal. Mais d'ici là, le flou qui se trame autour de la gestion de ce délicat dossier laisse perplexe de nombreuses personnes.
Qui fait quoi ?
Ce qui est inquiétant dans cette histoire, c'est qu'on ne sait vraiment pas qui doit faire quoi en amont comme en aval pour gérer la question afin de mettre les populations abidjanaises à l'abri du pire. De sorte qu'on puisse savoir qui a été défaillant dans l'exécution de sa mission de service public et qu’il puisse en assumer les conséquences. Sur le chapitre, plusieurs structures étatiques sembleraient indiquées pour lever le voile qui empêche de cerner les contours de la situation. Qui du ministère des Infrastructures économiques, du ministère de la Construction, de l'urbanisme et de l'habitat, du ministère de l'Environnement, du district d'Abidjan, des maires ou de l'Office nationale de la protection civile se doit de gérer la situation des quartiers précaires afin de protéger la vie des populations qui y vivent. Voulant mieux cerner la situation, nous avons fait des démarches auprès de certaines autorités de ces structures sus citées, mais sans succès. Comme si elles s'étaient passées le mot, toutes les autorités à qui nous avons voulu arracher des précisions, nous ont demandé de nous mettre en rapport avec le préfet de la région des lagunes, préfet d'Abidjan, Sam Ettiassé, par ailleurs responsable du plan orsec. En témoigne les propos du directeur adjoint de l'Office national de la protection civile, lieutenant colonel Guego Kéké assumant l'intérim du Dg, en mission. " Adressez vous au préfet pour toutes les informations liées aux inondations et éboulements de terre dus à la pluie. Car c'est lui qui est chargé de conduire le plan orsec ". Lorsque nous avons voulu insister en disant qu'il s'agit d'aller au-delà du plan orsec, alors il nous a poliment demandé d'attendre le retour du directeur général de l'Onpc, Fiacre Kili qui était en mission. Pour sa part, le préfet nous a ramené à la conférence de presse qui a finalement eu lieu hier, dans les locaux de la préfecture. Tous les regards sont aujourd'hui tournés vers le plan orsec, qui est présenté comme la panacée pour tourner définitivement la page sur cette calamité. Toutefois, il est à espérer que soit également situés le rôle de chacun afin que chacun soit mis devant ses responsabilités en cas de défaillance. Car c'est l'un des véritables problèmes dans la gestion de cette catastrophe, chaque année.
François Bécanthy