Basile Mahan Gahé est accusé par les anciens membres de la Cec Dôni-Dôni pour avoir, selon eux, détourné l'argent que ceux-ci avaient épargné dans cette micro-finance. Ils se sont donc regroupés en association des victimes de Dôni-Dôni. Leur président, Alfred Kouamé nous livre dans cet entretien, après une assemblée générale la suite de cette affaire longuement relayée par les journaux.
Vous étiez en assemblée générale le 06 juin dernier. Que peut-on retenir de cette rencontre ?
Oui, depuis le 6 juin 2009, nous avons tenu une assemblée générale au Centre pilote de Port-Bouët. Nous avons pris des résolutions. Mahan Gahé Basile a reconnu que Dôni-Dôni était sa chose. Donc, nous nous sommes dit que nous pouvions le rencontrer à tout moment afin que justice soit faite. Nous avons décidé de trouver une date pour aller faire un sit-in devant les locaux de la Centrale Dignité. Après, nous allons nous réunir et porter plainte individuellement contre Mahan Gahé. Nous allons constituer un dossier pour le traduire en justice.
Que reprochez-vous concrètement à Mahan Gahé ?
Depuis 2005, date du lancement de la Caisse d'épargne et de crédit Dôni-Dôni sous le parrainage du Président Laurent Gbagbo, Mahan Gahé avait dit à cette cérémonie qu'il créait cette banque pour aider les pauvres et nous le connaissions comme un syndicaliste. C'est son autorité et son combat qu'il menait pour la défense des droits des travailleurs qui ont fait que des milliers d'Ivoiriens ont adhéré massivement. Malheureusement, notre argent se trouve dans la rue. Et puisque c'est Mahan Gahé qui est l'initiateur de Dôni-Dôni, nous voulons que ce soit lui qui nous rembourse. C'est vrai, il a nommé des gestionnaires. Mais lorsqu'on nomme un gestionnaire pour faire un travail, il faut avoir l'œil sur celui-ci.
Etre initiateur ne signifie pas qu'il est coupable ?
Nous avons rencontré M. Gnakpa Lucien qui était en son temps le Directeur général de Dôni-Dôni. M. Gnakpa nous a confirmé que M. Félix Dêh et Basile Mahan Gahé ont pris notre argent pour aller faire du blanchissement d'argent et à leur grande surprise l'affaire a mal tourné. Les billets se sont transformés en faux. Nous accusons Mahan Gahé, car il s'agit de notre argent. Le Directeur général de Dôni-dôni, M. Gnakpa Lucien, nous a confirmé que c'est M. Félix Dêh et Mahan Gahé qui ont détourné notre argent.
Qu'est-ce que l'accusé, Mahan Gahé, dit pour se défendre ?
Il a dit qu'il est le fondateur et qu'il ne touchait pas à la gestion. Donc, en tant que créateur de la banque, il va faire des pieds et des mains pour trouver un financement afin de nous rembourser. Il nous a confirmé cela depuis le 25 mars 2009 au siège de la centrale Dignité en présence de tous les membres de mon bureau. Si Basile Mahan Gahé estime qu'il n'a pas détourné notre argent, pourquoi se donne-t-il tant de mal à vouloir nous rembourser ? C'est parce qu'il se sent concerné quelque part par l'affaire.
Avez-vous utilisé des voies judiciaires pour l'obliger à rembourser ?
En son temps, nous avions déposé une plainte contre M. Félix Dêh, le Pca, à la police économique, et avait été mis aux arrêts. Mais à ma grande surprise, Félix Dêh est à ce jour en liberté. Nous sommes décidés à porter plainte individuellement contre Mahan Gahé. Le Président Laurent Gbagbo est saisi de l'affaire. Il y a un de mes membres qui a souscrit à hauteur de 8 millions qui est allé rencontrer le Président à Mama pour l'informer de la situation. Et le Président a répondu que nous devrions suivre la piste judiciaire. Les autorités judiciaires sont bel et bien informées.
Est-ce que vous avez porté plainte ?
J'ai porté plainte au nom de l'association des victimes de Dôni-Dôni contre la micro finance Dôni-dôni. Puisque nous venons d'achever notre assemblée générale, c'est maintenant que nous allons poursuivre Mahan Gahé individuellement. Nous ne sommes contre personne. Nous voulons tout simplement que Mahan Gahé rembourse les 1,540 milliards de F détournés. Je lance un appel au Président Laurent Gbagbo qui a assuré le parrainage du lancement de la Cec Dôni-Dôni à l'hôtel Ivoire, d'interpeller Mahan afin qu'il nous restitue notre argent.
Interview réalisée par Foumséké Coulibaly
Vous étiez en assemblée générale le 06 juin dernier. Que peut-on retenir de cette rencontre ?
Oui, depuis le 6 juin 2009, nous avons tenu une assemblée générale au Centre pilote de Port-Bouët. Nous avons pris des résolutions. Mahan Gahé Basile a reconnu que Dôni-Dôni était sa chose. Donc, nous nous sommes dit que nous pouvions le rencontrer à tout moment afin que justice soit faite. Nous avons décidé de trouver une date pour aller faire un sit-in devant les locaux de la Centrale Dignité. Après, nous allons nous réunir et porter plainte individuellement contre Mahan Gahé. Nous allons constituer un dossier pour le traduire en justice.
Que reprochez-vous concrètement à Mahan Gahé ?
Depuis 2005, date du lancement de la Caisse d'épargne et de crédit Dôni-Dôni sous le parrainage du Président Laurent Gbagbo, Mahan Gahé avait dit à cette cérémonie qu'il créait cette banque pour aider les pauvres et nous le connaissions comme un syndicaliste. C'est son autorité et son combat qu'il menait pour la défense des droits des travailleurs qui ont fait que des milliers d'Ivoiriens ont adhéré massivement. Malheureusement, notre argent se trouve dans la rue. Et puisque c'est Mahan Gahé qui est l'initiateur de Dôni-Dôni, nous voulons que ce soit lui qui nous rembourse. C'est vrai, il a nommé des gestionnaires. Mais lorsqu'on nomme un gestionnaire pour faire un travail, il faut avoir l'œil sur celui-ci.
Etre initiateur ne signifie pas qu'il est coupable ?
Nous avons rencontré M. Gnakpa Lucien qui était en son temps le Directeur général de Dôni-Dôni. M. Gnakpa nous a confirmé que M. Félix Dêh et Basile Mahan Gahé ont pris notre argent pour aller faire du blanchissement d'argent et à leur grande surprise l'affaire a mal tourné. Les billets se sont transformés en faux. Nous accusons Mahan Gahé, car il s'agit de notre argent. Le Directeur général de Dôni-dôni, M. Gnakpa Lucien, nous a confirmé que c'est M. Félix Dêh et Mahan Gahé qui ont détourné notre argent.
Qu'est-ce que l'accusé, Mahan Gahé, dit pour se défendre ?
Il a dit qu'il est le fondateur et qu'il ne touchait pas à la gestion. Donc, en tant que créateur de la banque, il va faire des pieds et des mains pour trouver un financement afin de nous rembourser. Il nous a confirmé cela depuis le 25 mars 2009 au siège de la centrale Dignité en présence de tous les membres de mon bureau. Si Basile Mahan Gahé estime qu'il n'a pas détourné notre argent, pourquoi se donne-t-il tant de mal à vouloir nous rembourser ? C'est parce qu'il se sent concerné quelque part par l'affaire.
Avez-vous utilisé des voies judiciaires pour l'obliger à rembourser ?
En son temps, nous avions déposé une plainte contre M. Félix Dêh, le Pca, à la police économique, et avait été mis aux arrêts. Mais à ma grande surprise, Félix Dêh est à ce jour en liberté. Nous sommes décidés à porter plainte individuellement contre Mahan Gahé. Le Président Laurent Gbagbo est saisi de l'affaire. Il y a un de mes membres qui a souscrit à hauteur de 8 millions qui est allé rencontrer le Président à Mama pour l'informer de la situation. Et le Président a répondu que nous devrions suivre la piste judiciaire. Les autorités judiciaires sont bel et bien informées.
Est-ce que vous avez porté plainte ?
J'ai porté plainte au nom de l'association des victimes de Dôni-Dôni contre la micro finance Dôni-dôni. Puisque nous venons d'achever notre assemblée générale, c'est maintenant que nous allons poursuivre Mahan Gahé individuellement. Nous ne sommes contre personne. Nous voulons tout simplement que Mahan Gahé rembourse les 1,540 milliards de F détournés. Je lance un appel au Président Laurent Gbagbo qui a assuré le parrainage du lancement de la Cec Dôni-Dôni à l'hôtel Ivoire, d'interpeller Mahan afin qu'il nous restitue notre argent.
Interview réalisée par Foumséké Coulibaly