Comment expliquez-vous l'anarchie qui règne dans la filière de la boulangerie ?
Je dois vous dire que le plus important a été déjà fait. Jusqu'ici, il y avait l'Etat, les boulangers et les minoteries qui étaient organisées. Mais les consommateurs de pain que nous sommes, n'étions pas du tout organisés. Depuis un an donc, nous sommes actifs sur le terrain. Nous avons eu le temps de rencontrer tous les intervenants dans la filière. Nous avons eu à visiter les locaux des Gma et nous sommes en train de préparer des rencontres avec la Lidc et nous allons travailler avec les nouveaux qui viennent d'arriver pour voir s'ils respectent les normes prescrites. Nous maîtrisons désormais le dossier qui concerne cette filière. Les consommateurs de pain sont donc organisés et ont eu le temps d'étudier avec plus d'intérêt, plus de sérieux, le dossier fragile de la qualité de pain. Mais je dois avouer que nous avons trouvé que la maison est sale. Il n'est donc pas possible de disposer d'un listing de toutes les boulangeries existantes en Côte d'Ivoire. Celui qui arrive, s'installe où il veut. Il y a un véritable désordre, voire une anarchie dans ce milieu. Nous sommes donc amenés à découvrir des boulangeries très sales, tenues par amateurs qui nous livrent du pain pas digne à la consommation. Mais en même temps, nous avons découvert l'existence d'une Fédération dirigée par M. Aholy qui est en train de se battre pour mettre de l'ordre. Nous allons donc mettre tout en œuvre et ensemble, nous allons pouvoir sauver le secteur.
Vous parler de l'existence d'une Fédération et en même temps vous dénoncer l'anarchie qui règne dans le secteur. Voulez-vous dire que cette Fédération est incompétente face à cette anarchie ?
Non ! Je ne vois pas les choses de cette manière. Je pense qu'il faut donner suffisamment de temps à la Fédération pour arriver à mieux cerner l'environnement. Elle fait ce qu'elle peut. Je l'ai vue en train de se battre, ce qui est encore encourageant. Et j'ai même entendu qu'elle a eu une rencontre avec les membres du gouvernement et le Président de la République. Elle a eu à faire des propositions. Elle n'a donc pas le pouvoir de mettre fin aux activités des promoteurs. Elle doit donc s'appuyer sur l'Etat par rapport aux propositions qu'elle lui a faites.
Pouvez-vous nous faire savoir ces propositions ?
J'ai entendu dire que la Fédération voudrait emmener le gouvernement à obliger les boulangers à avoir leurs agréments d'abord, avant de s'installer. En un mot, la Fédération demande à rendre obligatoire par l'Etat, l'acquisition d'un agrément avant toute ouverture quelconque d'une boulangerie. Je crois aussi que cette Fédération a demandé une harmonie du coût de la farine. J'ai par ailleurs été aussi informé que, cette Fédération est en train de tout mettre en oeuvre pour agir dans le cadre de la qualité du pain. C'est une question d'organisation, elle ne sait pas faire des propositions - et si elle est soutenue par l'Etat, c'est tant mieux. Le désir de la Fédération, c'est la régulation dans le secteur. Que l'on sache qui fait quoi, quelles sont les limites de chacun, à quel moment l'Etat intervient. Quels sont les pouvoirs dévolus à la Fédération, que doit faire la Présidence dans cette affaire, et je pense qu'avec les consommateurs de pain, si désormais nous sommes ensemble dans un colloque national, je ne pense pas que nous pouvons tout mettre en œuvre pour que le secteur soit régulé. Nous sommes donc en train de prendre des dispositions pour que les boulangeries qui ne présentent pas un bon visage mettent la clé sous le paillasson. En clair, nous allons fermer les boulangeries qui présentent un aspect sale et indigne.
L'Administration ivoirienne est lourde. Alors allez-vous attendre que l'Etat intervienne d'abord avant que vous les consommateurs vous agissiez ?
L'Etat est le garant moral de fonctionnement des institutions d'une République. Au niveau de la filière, les minoteries ont une seule préoccupation qui est la suivante. Produire la farine et la distribuer en Côte d'Ivoire. La Fédération a une seule mission. Elle consiste à organiser la filière. Maintenant, s'ajoutent les consommateurs de pain, dont le rôle est la défense de leur droit, de leur intérêts - Nous allons donc dialoguer pour trouver ensemble, un compromis.
Interview réalisée par Jean-Baptiste Essis
lorgbellelesouab@hotmail.fr
Je dois vous dire que le plus important a été déjà fait. Jusqu'ici, il y avait l'Etat, les boulangers et les minoteries qui étaient organisées. Mais les consommateurs de pain que nous sommes, n'étions pas du tout organisés. Depuis un an donc, nous sommes actifs sur le terrain. Nous avons eu le temps de rencontrer tous les intervenants dans la filière. Nous avons eu à visiter les locaux des Gma et nous sommes en train de préparer des rencontres avec la Lidc et nous allons travailler avec les nouveaux qui viennent d'arriver pour voir s'ils respectent les normes prescrites. Nous maîtrisons désormais le dossier qui concerne cette filière. Les consommateurs de pain sont donc organisés et ont eu le temps d'étudier avec plus d'intérêt, plus de sérieux, le dossier fragile de la qualité de pain. Mais je dois avouer que nous avons trouvé que la maison est sale. Il n'est donc pas possible de disposer d'un listing de toutes les boulangeries existantes en Côte d'Ivoire. Celui qui arrive, s'installe où il veut. Il y a un véritable désordre, voire une anarchie dans ce milieu. Nous sommes donc amenés à découvrir des boulangeries très sales, tenues par amateurs qui nous livrent du pain pas digne à la consommation. Mais en même temps, nous avons découvert l'existence d'une Fédération dirigée par M. Aholy qui est en train de se battre pour mettre de l'ordre. Nous allons donc mettre tout en œuvre et ensemble, nous allons pouvoir sauver le secteur.
Vous parler de l'existence d'une Fédération et en même temps vous dénoncer l'anarchie qui règne dans le secteur. Voulez-vous dire que cette Fédération est incompétente face à cette anarchie ?
Non ! Je ne vois pas les choses de cette manière. Je pense qu'il faut donner suffisamment de temps à la Fédération pour arriver à mieux cerner l'environnement. Elle fait ce qu'elle peut. Je l'ai vue en train de se battre, ce qui est encore encourageant. Et j'ai même entendu qu'elle a eu une rencontre avec les membres du gouvernement et le Président de la République. Elle a eu à faire des propositions. Elle n'a donc pas le pouvoir de mettre fin aux activités des promoteurs. Elle doit donc s'appuyer sur l'Etat par rapport aux propositions qu'elle lui a faites.
Pouvez-vous nous faire savoir ces propositions ?
J'ai entendu dire que la Fédération voudrait emmener le gouvernement à obliger les boulangers à avoir leurs agréments d'abord, avant de s'installer. En un mot, la Fédération demande à rendre obligatoire par l'Etat, l'acquisition d'un agrément avant toute ouverture quelconque d'une boulangerie. Je crois aussi que cette Fédération a demandé une harmonie du coût de la farine. J'ai par ailleurs été aussi informé que, cette Fédération est en train de tout mettre en oeuvre pour agir dans le cadre de la qualité du pain. C'est une question d'organisation, elle ne sait pas faire des propositions - et si elle est soutenue par l'Etat, c'est tant mieux. Le désir de la Fédération, c'est la régulation dans le secteur. Que l'on sache qui fait quoi, quelles sont les limites de chacun, à quel moment l'Etat intervient. Quels sont les pouvoirs dévolus à la Fédération, que doit faire la Présidence dans cette affaire, et je pense qu'avec les consommateurs de pain, si désormais nous sommes ensemble dans un colloque national, je ne pense pas que nous pouvons tout mettre en œuvre pour que le secteur soit régulé. Nous sommes donc en train de prendre des dispositions pour que les boulangeries qui ne présentent pas un bon visage mettent la clé sous le paillasson. En clair, nous allons fermer les boulangeries qui présentent un aspect sale et indigne.
L'Administration ivoirienne est lourde. Alors allez-vous attendre que l'Etat intervienne d'abord avant que vous les consommateurs vous agissiez ?
L'Etat est le garant moral de fonctionnement des institutions d'une République. Au niveau de la filière, les minoteries ont une seule préoccupation qui est la suivante. Produire la farine et la distribuer en Côte d'Ivoire. La Fédération a une seule mission. Elle consiste à organiser la filière. Maintenant, s'ajoutent les consommateurs de pain, dont le rôle est la défense de leur droit, de leur intérêts - Nous allons donc dialoguer pour trouver ensemble, un compromis.
Interview réalisée par Jean-Baptiste Essis
lorgbellelesouab@hotmail.fr
