Le préfet de la région des Lagunes a dressé hier un bilan partiel de l’Organisation des secours (plan Orsec) en faveur des sinistrés de la saison des pluies. Sam Ettiassé a animé à cet effet, à la préfecture d’Abidjan, une conférence de presse dont nous vous proposons de larges extraits.
Les pluies qui se sont abattues sur Abidjan ces derniers jours et exactement dans la nuit de jeudi à vendredi 11 juin ont causé d’énormes catastrophes et désagréments. Malheureusement, nous avons déploré des morts. Je voudrais vous dire que globalement la ville d’Abidjan est sinistrée par le fait des pluies. Le sinistre a atteint un niveau tel que le gouvernement a été obligé de réagir. Vous avez suivi le communiqué du ministre de l’Intérieur, responsable de la protection civile. Il a dû déclencher le 16 juin le plan Orsec. Il a demandé au préfet d’Abidjan compétent en la matière de mettre immédiatement en œuvre des mesures contenues dans les instructions interministérielles 1.437 du 8 décembre 1993 relatives à l’organisation du secours dans le cadre départemental, donc au niveau d’Abidjan. Le ministre l’a expliqué.
1-Justification du plan Orsec
On définit le plan Orsec comme étant l’organisation de secours. Mais de manière plus large, on peut parler de l’organisation de la réponse de sécurité civile. Lorsqu’il est déclenché, il est destiné à traiter les conséquences de tout type d’évènements nécessitant une réponse urgente pour la protection des populations et ce, quel qu’en soit l’origine. C’est la première fois en Côte d’Ivoire que ce plan est déclenché. Et lorsqu’il est déclenché, le préfet doit veiller à alerter les populations, gérer la partie administrative de l’évènement et travailler pour mettre en place une organisation post-crise. Et pour cela, le préfet, conformément au décret 79.643 du 8 août 1979, portant organisation du plan secours à l’échelon départemental. Car, il y a un plan Orsec au niveau national et au niveau de chaque département. Et comme Abidjan est concerné, le plan couvre le district d’Abidjan. Nous avons la protection civile, les sapeurs-pompiers, les ministères concernés. Nous avons avec nous tous ceux qui peuvent concourir à arrêter la catastrophe, afin qu’il n’y ait plus de morts. Tout cela est regroupé dans les mains du préfet pour lui permettre de sauver les populations. Au niveau d’Abidjan, il y a deux types de catastrophes auxquelles nous assistons. Il y a d’abord les pertes de vie humains, les blessés. Il y a aussi le problème des ouvrages. Les routes qui sont coupées, les ponts qui sont coupés. Tout ceci nécessite la mise en place d’un mécanisme pour ne pas que nos populations connaissent des problèmes. Nous assistons au niveau d’Abidjan à des problèmes de quartiers précaires, de personnes qui ont construit leurs maisons dans les bassins d’orage, sur les flancs des collines et même dans les lits des rivières. Nous devons parler avec ces populations. Et leur signifier le danger qu’elles courent en restant dans ces endroits. Car les mêmes causes vont toujours produire les mêmes effets. Depuis longtemps, chaque fois que nous sommes en saison pluvieuse, il y a des morts et des blessés. Mais cette fois-ci, le gouvernement a décidé de déclencher le plan Orsec. Depuis son déclenchement, nous avons travaillé avec les maires des différentes communes. Nous avons recensé les sans-abris, les personnes qui ont besoin de secours dans toutes les communes d’Abidjan. Nous avons identifié et répertorié tous les sites à risques habités par les populations. Nous avons tenu des réunions pour prendre des mesures d’urgence. Ces mesures que nous avons prises le sont dans l’objectif d’aider la population pour que nous ne connaissions plus de drame. Je voudrais dire que la météo n’est pas favorable à cette situation. Pour 105 à 110 ml de pluies, nous avons assisté à 20 morts et plusieurs blessés. La météo annonce 300 ml de pluies sur Abidjan. Il est donc urgent de courir pour ne plus avoir de morts.
2-Les actions menées
C’est ce qui nous amène, sur l’instruction du ministre de la Sécurité, à parcourir les communes d’Abidjan et à identifier les maisons qui sont situées dans les zones à risques et ensemble avec le comité, trouver des solutions à ce problème. Nous avons sensibilisé les populations en tenant des réunions, car il n’est pas question de casser des maisons. Il n’est pas question de mettre les populations à la rue. Mais il est plutôt question de secourir ces personnes en essayant de les recaser quelque part et permettre au gouvernement de trouver une solution définitive aux problèmes de ces quartiers précaires et les maisons dans les quartiers à risques. Nous avons à Abidjan plusieurs bassins d’orage. Ce sont des zones qui recueillent de l’eau. Nous avons un quartier comme Ayakro dans la commune de Yopougon où il y a eu plusieurs morts. A cet endroit, lorsqu’il pleut, en 15 mn, les eaux montent jusqu’au-dessus des fenêtres. Imaginez une pluie qui commence à 4 h du matin où tout le monde dort, ce sera la catastrophe. Avec les techniciens de la protection civile, le ministère de la Construction et les sapeurs-pompiers, nous avons pensé que sur 20 mètres à partir des bassins d’orage, il est préférable que toutes les personnes qui habitent ces maisons puissent être délocalisées. Nous pensons que si nous laissons ces personnes là, il peut arriver le pire. Dans les quartiers comme Banco 1 en haut pour ceux qui sont perchés là-haut sur les flancs des collines et Banco 1 en bas pour ceux qui sont dans le bassin d’orage. A cet endroit, il y a eu 11 morts. Des personnes ont commencé à faire des sous-bassement, c’est ce que nous avons détruit hier. Nous n’avons pas détruit de maisons habitées. Nous sommes allés sur la falaise où nous avons tenu une réunion avec les habitants. Non seulement ils sont sous les falaises, mais aussi sous les lignes de haute tension. Qu’est-ce qu’il faut faire dans ce cas. Nous avons associé les organisations des droits de l’Homme à la réunion. C’est pour dire que le gouvernement n’a pas l’intention de mettre dans la rue les habitants d’Abidjan (les nationaux et les non nationaux). La mission qui nous a été confiée, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait plus de mort et de désolation.
3-Les mesures d’urgence
Nous recherchons des solutions pour que ces personnes soient secourues. Nous avons donc identifié le Parc des sports pour que dès samedi, nous fassions venir les personnes de Ayakro mais ceux qui habitent dans un rayons de 20 mètres à partir du bassin d’orage. Car, ce sont les plus vulnérables. Après eux, il y aura ceux qui sont à Banco 1(sur la falaise et dans le bassin). Nous avons dit aux maires de faire la situation exacte de leur commune. Pour le moment, nous sommes en train de traiter Abobo, Yopougon et Attécoubé. Car elles présentent les zones de dangerosité importante. Nous avons Cocody, Port-Bouët, Marcory, Koumassi. Les gens ont bâti des maisons dans des zones où on ne devrait pas le faire. Ce sont des zones qui ne sont pas loti. Ce sont des zones laissées par le ministère de la Construction pour le passage des eaux.
4-Les dons
Nous avons commencé à apporter les premiers secours. Le gouvernement a dégagé les moyens pour des vivres et des non vivres. Une société de la place a offert 33 millions de tôles et de la peinture pour les dommages de la commune d’Abobo. Ces dons ont permis de commencer les différents travaux. Mais il faut près de 124 millions de Fcfa pour réhabiliter tous les bâtiments. An niveau du Banco, nous savons que les « fanico » aident à la promotion du tourisme. Mais leur délocalisation est importante dans la mesure où, si nous ne le faisons pas, nous perdons le pont. Car les eaux qui viennent du banco sont obstruées par les blocs de béton et des pneus. C’est ce qui fait que quand il pleut, la route est coupée. Ensuite, il faut un curage du pont. Le projet concerne également un pont de Yopougon. Nous avons demandé au Dg de l’Ageroute de faire un devis qu’on présentera au ministre de l’Intérieur qui, à son tour, le présentera au Conseil des ministres. Nous avons décidé de fermer la brettelle entre l’école de police et la Riviera, car nous sommes en train de perdre l’ouvrage. Nous avons tout fait, en rapport avec les organisations des droits de l’Homme pour que les populations concernées acceptent de se faire reloger. Plusieurs personnalités ont fait des dons aux sinistrés. Il faut faire en sorte qu’on ne construise plus dans ces zones à risques. Parce que le problème, c’est qu’on les laisse construire et après, nous n’avons que nos yeux pour pleurer. Il faut faire en sorte que nos populations soient à l’abri des pluies qui s’annoncent diluviennes.
5-Les consignes et conseils
Libérer les habitations proches des bassins d’orage et observer une distance sécuritaire de trente mètres desdits bassins
-Eviter les installations des populations sous les hautes tensions
-Proscrire l’usage des caniveaux en dépotoirs
-Abandonner les sites à risques tels que Boribana, Banco1
-Arrêter de faire des entailles dans les talus qui favorisent l’érosion
-Que les habitants évitent d’occuper les zones de servitude et que les occupants fassent tout pour les libérer.
Des numéros verts seront communiqués plus tard aux populations.
Les pluies qui se sont abattues sur Abidjan ces derniers jours et exactement dans la nuit de jeudi à vendredi 11 juin ont causé d’énormes catastrophes et désagréments. Malheureusement, nous avons déploré des morts. Je voudrais vous dire que globalement la ville d’Abidjan est sinistrée par le fait des pluies. Le sinistre a atteint un niveau tel que le gouvernement a été obligé de réagir. Vous avez suivi le communiqué du ministre de l’Intérieur, responsable de la protection civile. Il a dû déclencher le 16 juin le plan Orsec. Il a demandé au préfet d’Abidjan compétent en la matière de mettre immédiatement en œuvre des mesures contenues dans les instructions interministérielles 1.437 du 8 décembre 1993 relatives à l’organisation du secours dans le cadre départemental, donc au niveau d’Abidjan. Le ministre l’a expliqué.
1-Justification du plan Orsec
On définit le plan Orsec comme étant l’organisation de secours. Mais de manière plus large, on peut parler de l’organisation de la réponse de sécurité civile. Lorsqu’il est déclenché, il est destiné à traiter les conséquences de tout type d’évènements nécessitant une réponse urgente pour la protection des populations et ce, quel qu’en soit l’origine. C’est la première fois en Côte d’Ivoire que ce plan est déclenché. Et lorsqu’il est déclenché, le préfet doit veiller à alerter les populations, gérer la partie administrative de l’évènement et travailler pour mettre en place une organisation post-crise. Et pour cela, le préfet, conformément au décret 79.643 du 8 août 1979, portant organisation du plan secours à l’échelon départemental. Car, il y a un plan Orsec au niveau national et au niveau de chaque département. Et comme Abidjan est concerné, le plan couvre le district d’Abidjan. Nous avons la protection civile, les sapeurs-pompiers, les ministères concernés. Nous avons avec nous tous ceux qui peuvent concourir à arrêter la catastrophe, afin qu’il n’y ait plus de morts. Tout cela est regroupé dans les mains du préfet pour lui permettre de sauver les populations. Au niveau d’Abidjan, il y a deux types de catastrophes auxquelles nous assistons. Il y a d’abord les pertes de vie humains, les blessés. Il y a aussi le problème des ouvrages. Les routes qui sont coupées, les ponts qui sont coupés. Tout ceci nécessite la mise en place d’un mécanisme pour ne pas que nos populations connaissent des problèmes. Nous assistons au niveau d’Abidjan à des problèmes de quartiers précaires, de personnes qui ont construit leurs maisons dans les bassins d’orage, sur les flancs des collines et même dans les lits des rivières. Nous devons parler avec ces populations. Et leur signifier le danger qu’elles courent en restant dans ces endroits. Car les mêmes causes vont toujours produire les mêmes effets. Depuis longtemps, chaque fois que nous sommes en saison pluvieuse, il y a des morts et des blessés. Mais cette fois-ci, le gouvernement a décidé de déclencher le plan Orsec. Depuis son déclenchement, nous avons travaillé avec les maires des différentes communes. Nous avons recensé les sans-abris, les personnes qui ont besoin de secours dans toutes les communes d’Abidjan. Nous avons identifié et répertorié tous les sites à risques habités par les populations. Nous avons tenu des réunions pour prendre des mesures d’urgence. Ces mesures que nous avons prises le sont dans l’objectif d’aider la population pour que nous ne connaissions plus de drame. Je voudrais dire que la météo n’est pas favorable à cette situation. Pour 105 à 110 ml de pluies, nous avons assisté à 20 morts et plusieurs blessés. La météo annonce 300 ml de pluies sur Abidjan. Il est donc urgent de courir pour ne plus avoir de morts.
2-Les actions menées
C’est ce qui nous amène, sur l’instruction du ministre de la Sécurité, à parcourir les communes d’Abidjan et à identifier les maisons qui sont situées dans les zones à risques et ensemble avec le comité, trouver des solutions à ce problème. Nous avons sensibilisé les populations en tenant des réunions, car il n’est pas question de casser des maisons. Il n’est pas question de mettre les populations à la rue. Mais il est plutôt question de secourir ces personnes en essayant de les recaser quelque part et permettre au gouvernement de trouver une solution définitive aux problèmes de ces quartiers précaires et les maisons dans les quartiers à risques. Nous avons à Abidjan plusieurs bassins d’orage. Ce sont des zones qui recueillent de l’eau. Nous avons un quartier comme Ayakro dans la commune de Yopougon où il y a eu plusieurs morts. A cet endroit, lorsqu’il pleut, en 15 mn, les eaux montent jusqu’au-dessus des fenêtres. Imaginez une pluie qui commence à 4 h du matin où tout le monde dort, ce sera la catastrophe. Avec les techniciens de la protection civile, le ministère de la Construction et les sapeurs-pompiers, nous avons pensé que sur 20 mètres à partir des bassins d’orage, il est préférable que toutes les personnes qui habitent ces maisons puissent être délocalisées. Nous pensons que si nous laissons ces personnes là, il peut arriver le pire. Dans les quartiers comme Banco 1 en haut pour ceux qui sont perchés là-haut sur les flancs des collines et Banco 1 en bas pour ceux qui sont dans le bassin d’orage. A cet endroit, il y a eu 11 morts. Des personnes ont commencé à faire des sous-bassement, c’est ce que nous avons détruit hier. Nous n’avons pas détruit de maisons habitées. Nous sommes allés sur la falaise où nous avons tenu une réunion avec les habitants. Non seulement ils sont sous les falaises, mais aussi sous les lignes de haute tension. Qu’est-ce qu’il faut faire dans ce cas. Nous avons associé les organisations des droits de l’Homme à la réunion. C’est pour dire que le gouvernement n’a pas l’intention de mettre dans la rue les habitants d’Abidjan (les nationaux et les non nationaux). La mission qui nous a été confiée, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait plus de mort et de désolation.
3-Les mesures d’urgence
Nous recherchons des solutions pour que ces personnes soient secourues. Nous avons donc identifié le Parc des sports pour que dès samedi, nous fassions venir les personnes de Ayakro mais ceux qui habitent dans un rayons de 20 mètres à partir du bassin d’orage. Car, ce sont les plus vulnérables. Après eux, il y aura ceux qui sont à Banco 1(sur la falaise et dans le bassin). Nous avons dit aux maires de faire la situation exacte de leur commune. Pour le moment, nous sommes en train de traiter Abobo, Yopougon et Attécoubé. Car elles présentent les zones de dangerosité importante. Nous avons Cocody, Port-Bouët, Marcory, Koumassi. Les gens ont bâti des maisons dans des zones où on ne devrait pas le faire. Ce sont des zones qui ne sont pas loti. Ce sont des zones laissées par le ministère de la Construction pour le passage des eaux.
4-Les dons
Nous avons commencé à apporter les premiers secours. Le gouvernement a dégagé les moyens pour des vivres et des non vivres. Une société de la place a offert 33 millions de tôles et de la peinture pour les dommages de la commune d’Abobo. Ces dons ont permis de commencer les différents travaux. Mais il faut près de 124 millions de Fcfa pour réhabiliter tous les bâtiments. An niveau du Banco, nous savons que les « fanico » aident à la promotion du tourisme. Mais leur délocalisation est importante dans la mesure où, si nous ne le faisons pas, nous perdons le pont. Car les eaux qui viennent du banco sont obstruées par les blocs de béton et des pneus. C’est ce qui fait que quand il pleut, la route est coupée. Ensuite, il faut un curage du pont. Le projet concerne également un pont de Yopougon. Nous avons demandé au Dg de l’Ageroute de faire un devis qu’on présentera au ministre de l’Intérieur qui, à son tour, le présentera au Conseil des ministres. Nous avons décidé de fermer la brettelle entre l’école de police et la Riviera, car nous sommes en train de perdre l’ouvrage. Nous avons tout fait, en rapport avec les organisations des droits de l’Homme pour que les populations concernées acceptent de se faire reloger. Plusieurs personnalités ont fait des dons aux sinistrés. Il faut faire en sorte qu’on ne construise plus dans ces zones à risques. Parce que le problème, c’est qu’on les laisse construire et après, nous n’avons que nos yeux pour pleurer. Il faut faire en sorte que nos populations soient à l’abri des pluies qui s’annoncent diluviennes.
5-Les consignes et conseils
Libérer les habitations proches des bassins d’orage et observer une distance sécuritaire de trente mètres desdits bassins
-Eviter les installations des populations sous les hautes tensions
-Proscrire l’usage des caniveaux en dépotoirs
-Abandonner les sites à risques tels que Boribana, Banco1
-Arrêter de faire des entailles dans les talus qui favorisent l’érosion
-Que les habitants évitent d’occuper les zones de servitude et que les occupants fassent tout pour les libérer.
Des numéros verts seront communiqués plus tard aux populations.