Le litige foncier sur le triangle de Sagbé à Abobo, entre le village d’Anonkoua-Kouté et le ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts, a connu son dénouement récemment. En effet, la Chambre administrative de la Cour suprême a rendu un arrêt dont nous avons reçu hier, à l’audience publique du 27 mai dernier rétablissant la communauté villageoise d’Anonkoua-Kouté, représentée par le député Ahoké Patrice, dans ses droits de propriété du triangle de Sagbé. “Considérant que pour obtenir l’annulation du plan de lotissement, le ministre des Eaux et Forêts avait soutenu que le triangle de Sagbé était inclus dans le parc national du Banco. Mais, considérant d’une part que le plan de lotissement a été adopté après l’avis favorable des services techniques du ministère de la Construction et de l’Urbanisme et d’autre part que les conclusions de l’enquête publique identifient nettement le triangle de Sagbé en dehors du parc national du Banco. Qu’ainsi l’arrêté du 18 mai 2006 qui annule le plan de lotissement sans fondement juridique, manque de base légale ; qu’il y a lieu dès lors de l’annuler”, stipule la grosse de la Cour suprême du 12 juin 2009 signée par M. Nibé T. Lambert, secrétaire de ladite chambre. Cette décision judiciaire qui ne peut être attaquée par aucune autre juridiction met finn à plusieurs années de palabres entre les villageois d’Anonkoua-Kouté et les agents des Eaux et Forêts, frôlant même des bagarres meurtrières. Pour le député Ahoké Patrice, le triangle de Sagbé, d’une superficie de 55 hectares, situé au niveau de la station d’essence Shell sur la voie express menant à Abobo a toujours fait partie du patrimoine de son village. “Le triangle de Sagbé est à droite des trois lignes de haute tension qui séparent le parc national du Banco du triangle. Cela ne souffre d’aucune ambiguïté. C’est une servitude qui limite clairement le parc. Nous allons user de notre droit pour jouir pleinement de notre espace”, a relevé le député Ahoké Patrice.
En 2000, les villageois d’Anonkoua-Kouté se sont heurtés à une opposition violente des agents des Eaux et Forêts lorsqu’ils ont voulu lotir l’espace litigieux. Les hommes en treillis ont argué que le triangle de Sagbé faisait partie intégrante du parc national du Banco. De recours en recours, le litige a été porté à la connaissance de la Chambre administrative de la Cour suprême qui a donné raison au village d’Anonkoua-Kouté.
Didié Kéï
En 2000, les villageois d’Anonkoua-Kouté se sont heurtés à une opposition violente des agents des Eaux et Forêts lorsqu’ils ont voulu lotir l’espace litigieux. Les hommes en treillis ont argué que le triangle de Sagbé faisait partie intégrante du parc national du Banco. De recours en recours, le litige a été porté à la connaissance de la Chambre administrative de la Cour suprême qui a donné raison au village d’Anonkoua-Kouté.
Didié Kéï
