Toutes les bonnes choses ont une fin. Pour dire au revoir aux populations de la Vallée du Bandama, le président du Rassemblement des Républicains (RDR) a animé un meeting, samedi, dans le « stade de la paix » de Bouaké. Environ, soixante à soixante dix mille personnes se sont déplacées pour communier avec l’ancien Premier ministre du Président Houphouët-Boigny. A l’occasion, Bouaké n’a pas démenti sa réputation de citadelle imprenable du RDR. La ville a ralenti son fonctionnement pour ce meeting de clôture de cinq jours de présence du leader de l’opposition ivoirienne. Arrivé dans la région le mardi 23 juin, Ado en est reparti hier dimanche, après une visite de la ville de Sakassou, capitale traditionnelle et siège du royaume Baoulé, où il a rencontré la reine-mère, les Rois, Chefs traditionnels et la population.
Dans une organisation parfaite et une discipline observée par les dizaines de milliers de militants, ADO a livré à Bouaké sa « passion » pour cette ville qui « est le cœur de la Côte d’Ivoire ». Pour l’accueil il y a quelques jours, les organisateurs de la direction départementale de campagne avaient parlé de « demi-finale ». La finale, elle, s’est jouée samedi. Une finale qui opposait ADO à ADO. Le champion des grandes mobilisations a gagné son pari. Celui de remplir, comme une boite de sardines, la bonbonnière de Bouaké pour la deuxième fois, après son mémorable triomphe d’il y a neuf ans. Cet espace qui a de la peine à être rempli par plusieurs leaders politiques, a refusé du monde. ADO l’a fait. Du moins, pour lui, les militants et sympathisants du RDR, se sont déplacés. Tôt le matin, ils ont convergé, à pied, à vélo, à moto ou en taxi, vers le lieu du meeting, à N’gattakro.
La pelouse épargnée, les tribunes étaient noires de monde, laissant voir des têtes à perte de vue et une tribune officielle exiguë pour la circonstance. Le service d’ordre coordonné par la garde rapprochée du Président Ouattara et les éléments des FAFN ainsi que ceux de l’ONUCI, n’a pas eu du mal à s’illustrer. Aucun débordement notable n’a été déploré.
Quand, à 13h25, les militants qui pour certains, avaient pris place depuis 7 h, voient ADO, c’est l’hystérie. Sanglé dans une chemise blanche, lin-cassé, il est debout dans la trappe de son véhicule de commandement. Le stade augmente sa température, sous un soleil plutôt clément. L’adrénaline monte chez ses partisans. Par dizaines, des militants tombent dans les pommes. Le SAMU, la Croix rouge et le service de sécurité ont juste la possibilité d’ouvrir des brèches afin d’extraire des foules, les jeunes qui étouffent.
Un tour d’honneur du stade est fait par ADO, sous les notes de « la solution », musique de soutien.
« Il semble avoir mangé du lion », lance, dans la foule, un journaliste. En effet, lorsqu’il tient le crachoir, le leader du RDR est débordant d’énergie. La mobilisation exceptionnelle qu’il tient à saluer d’entrée, a raison des centaines de kilomètres parcourus depuis le depuis le 19 juin, début de la deuxième étape de sa tournée d’explication nationale.
ADO a le ton ferme, le rythme assuré et la voix grave. Pendant plus d’une heure d’horloge, le candidat Ouattara va livrer son message, constamment interrompu par des salves d’applaudissement.
Avec méthode, le président du RDR déroule son plan Marshall pour la renaissance de Bouaké. « Je ferai tout ce qu’il faut pour remettre Bouaké Debout », a-t-il rassuré. Comme pour répondre au cri de cœur et de détresse que venait de lui lancer son Directeur régional de campagne, par ailleurs maire de la ville, Fanny Ibrahima. Avec le premier magistrat de la ville martyrisée, Marie Chantale Akissi et Kouassi Djamounou, respectivement porte-paroles des femmes et des jeunes, étaient intervenus pour dépeindre le tableau sombre d’un Côte d’Ivoire « déstructurée à l’horizon qui s’assombrit pour les jeunes ».
Pragmatique, ADO a dévoilé ses solutions. Il a communié avec ses militants. Sous le charme d’un message dont la clarté le dispute à l’opportunité, le public a eu du mal à laisser filer son Président lorsqu’à 14h 35, il a terminé son discours et fait le tour du stade au pas de course, prenant de court, bien souvent, aussi bien sa sécurité que son protocole.
Les dizaines de milliers de personnes qui se sont déplacées pour l’écouter, retiennent la méthode. Satisfaits, les jeunes ont tenu à raccompagner le président du RDR jusqu’à son Quartier général. Difficile à été l’aurevoir entre la Vallée du Bandama et le candidat ADO. Mais, rendez-vous a été pris pour l’échéance du 29 novembre 2009.
Charles Sanga
Dans une organisation parfaite et une discipline observée par les dizaines de milliers de militants, ADO a livré à Bouaké sa « passion » pour cette ville qui « est le cœur de la Côte d’Ivoire ». Pour l’accueil il y a quelques jours, les organisateurs de la direction départementale de campagne avaient parlé de « demi-finale ». La finale, elle, s’est jouée samedi. Une finale qui opposait ADO à ADO. Le champion des grandes mobilisations a gagné son pari. Celui de remplir, comme une boite de sardines, la bonbonnière de Bouaké pour la deuxième fois, après son mémorable triomphe d’il y a neuf ans. Cet espace qui a de la peine à être rempli par plusieurs leaders politiques, a refusé du monde. ADO l’a fait. Du moins, pour lui, les militants et sympathisants du RDR, se sont déplacés. Tôt le matin, ils ont convergé, à pied, à vélo, à moto ou en taxi, vers le lieu du meeting, à N’gattakro.
La pelouse épargnée, les tribunes étaient noires de monde, laissant voir des têtes à perte de vue et une tribune officielle exiguë pour la circonstance. Le service d’ordre coordonné par la garde rapprochée du Président Ouattara et les éléments des FAFN ainsi que ceux de l’ONUCI, n’a pas eu du mal à s’illustrer. Aucun débordement notable n’a été déploré.
Quand, à 13h25, les militants qui pour certains, avaient pris place depuis 7 h, voient ADO, c’est l’hystérie. Sanglé dans une chemise blanche, lin-cassé, il est debout dans la trappe de son véhicule de commandement. Le stade augmente sa température, sous un soleil plutôt clément. L’adrénaline monte chez ses partisans. Par dizaines, des militants tombent dans les pommes. Le SAMU, la Croix rouge et le service de sécurité ont juste la possibilité d’ouvrir des brèches afin d’extraire des foules, les jeunes qui étouffent.
Un tour d’honneur du stade est fait par ADO, sous les notes de « la solution », musique de soutien.
« Il semble avoir mangé du lion », lance, dans la foule, un journaliste. En effet, lorsqu’il tient le crachoir, le leader du RDR est débordant d’énergie. La mobilisation exceptionnelle qu’il tient à saluer d’entrée, a raison des centaines de kilomètres parcourus depuis le depuis le 19 juin, début de la deuxième étape de sa tournée d’explication nationale.
ADO a le ton ferme, le rythme assuré et la voix grave. Pendant plus d’une heure d’horloge, le candidat Ouattara va livrer son message, constamment interrompu par des salves d’applaudissement.
Avec méthode, le président du RDR déroule son plan Marshall pour la renaissance de Bouaké. « Je ferai tout ce qu’il faut pour remettre Bouaké Debout », a-t-il rassuré. Comme pour répondre au cri de cœur et de détresse que venait de lui lancer son Directeur régional de campagne, par ailleurs maire de la ville, Fanny Ibrahima. Avec le premier magistrat de la ville martyrisée, Marie Chantale Akissi et Kouassi Djamounou, respectivement porte-paroles des femmes et des jeunes, étaient intervenus pour dépeindre le tableau sombre d’un Côte d’Ivoire « déstructurée à l’horizon qui s’assombrit pour les jeunes ».
Pragmatique, ADO a dévoilé ses solutions. Il a communié avec ses militants. Sous le charme d’un message dont la clarté le dispute à l’opportunité, le public a eu du mal à laisser filer son Président lorsqu’à 14h 35, il a terminé son discours et fait le tour du stade au pas de course, prenant de court, bien souvent, aussi bien sa sécurité que son protocole.
Les dizaines de milliers de personnes qui se sont déplacées pour l’écouter, retiennent la méthode. Satisfaits, les jeunes ont tenu à raccompagner le président du RDR jusqu’à son Quartier général. Difficile à été l’aurevoir entre la Vallée du Bandama et le candidat ADO. Mais, rendez-vous a été pris pour l’échéance du 29 novembre 2009.
Charles Sanga