Réclamant leurs notes d’affectation - Les handicapés assiègent la Fonction publique

L’ambiance était électrique hier matin au ministère de la Fonction publique et de l’Emploi, au Plateau. Lasses d’attendre leur note de service, les handicapés recrutés en 2008 à la Fonction publique, ont pris d’assaut les locaux de ce ministère. Ils entendaient ainsi rentrer en possession de ces notes afin de prendre fonction dans leurs différents postes d’affection. Toute chose qui, selon leur porte-parole, Bah Odelon Paterne, devrait se faire depuis le 1er octobre 2008. « Mais à la date indiquée, la Fonction publique qui n’était pas encore prête, a évoqué des cas de fraude. Nous avons accepté le contrôle. Cependant, jusqu’à présent, on ne nous a pas encore montré les cas avérés de fraudes. Nous avons même demandé que les diplômes suspects soient mis de côté et qu’on donne les matricules de ceux qui ont les vrais diplômes afin qu’ils puissent commencer à travailler. Après plusieurs tractations, le directeur générale de la Fonction publique nous a demandé de venir prendre ces notes le 7 mai 2009. Une fois sur les lieux, on nous dit que ce n’est pas possible car, le ministre de l’Economie et des Finances n’a pas encore signé les documents. Nous sommes restés à l’écoute. Et depuis le jeudi dernier, nous savons qu’ils ont été signés. Nous sommes donc venus réclamer nos notes de services, mais la Fonction publique a nié la signature des documents. C’est pourquoi, nous avons organisé ce sit-in », a expliqué Bah Odelon Paterne. Reçus par le directeur de la Fonction publique, les manifestants apprendront que la mesure n’est pas encore passée en conseil des ministres. Aussi, vont-ils exiger qu’elle soit déposée ce même jour au secrétariat du gouvernement. Ce qui a été fait. «On nous a rassurés que notre dossier sera programmé le jeudi en conseil des ministres. Nous restons prudents. Si notre communication ne passe pas ce jeudi, nous allons encore manifester », a prévenu Bah Odelon. Ce sont au total 300 handicapés qui attendent ces notes de service. Deux d’entre eux sont, selon lui, décédés.
Dao Maïmouna