Le Président et candidat du RDR à l’élection présidentielle, s’est adressé aux populations de Sakassou dimanche dernier au cours d’un meeting. A ses compatriotes du pays de la reine Abla Pokou 2, il a demandé de faire la paix et la réconciliation et surtout de faire le bon choix, le 29 novembre 2009 car, la Côte d’Ivoire a besoin d’un président qui sait dialoguer comme Houphouët Boigny
Madame le ministre d’Etat Henriette Dagri Diabaté,
Madame le ministre Jeanne Peuhmond, ministre de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales et directeur régional de campagne de Sakassou et la région des Lacs
Mesdames et messieurs les ministres,
Kouadio Kouamé Eugène, maire de Sakassou,
Monsieur le représentant du président du conseil général de Sakassou
Mesdames et messieurs les élus, les présidents des conseils généraux et les maires,
Mesdames et messieurs les représentants des partis politiques PDCI, UDPCI, UDCY, FPI, RPP
Honorables frères et sœurs, chefs traditionnels, chefs religieux merci d’être là si nombreux. Merci à cette vaillante population de Sakassou.
Tout à l’heure, nous avons été reçus longuement par sa Majesté la Reine. Je voudrais lui réitérer tous nos remerciements et nos gratitudes pour cet honneur qui nous a été fait. Je voudrais saluer toutes les autorités politique, administrative et coutumière qui sont là pour nous soutenir et dire surtout, à Jeanne Peuhmond qu’elle fait du très bon travail. J’associe à cela, Kouamé Brou et toute l’équipe de campagne. Nous nous sentons bien à Sakassou et je crois que nous allons gagner à Sakassou. Vous avez fait un excellent travail, je vois que le RHDP avec la présence de Monsieur le maire (PDCI), la présence d’un représentant du président du Conseil général que, le RHDP est en marche à Sakassou. Merci chers frères d’être ici aujourd’hui. Vous savez, la date du 29 novembre 2009 est très importante. Tout à l’heure, ma sœur Antoinette Allany vous demandait si vous vous étiez enrôlés et vous avez dit oui. Est-ce que vous vous êtes vraiment enrôlés à Sakassou ? (le public répond oui !). Qui est-ce que vous allez voter le 29 novembre 2009 ? (le public : ADO !). Je suis rassuré parce que ces élections sont importantes. Il s’agit de mettre fin de manière définitive, à la crise qui a secoué notre nation. Les années passées ont été difficiles ; particulièrement à Sakassou. Quand j’ai rencontré les honorables chefs tout à l’heure, je leur ai demandé d’accepter de pardonner. Parce que nous savons que nombreux sont les chefs qui ont été objet d’humiliation. Et ceci n’est pas acceptable dans nos coutumes et dans nos sociétés. Donc honorables chefs, j’espère que vous avez entendu ce que je demande et que vous allez y faire droit. Nous avons besoin de nous demander de nous réconcilier. Tout à l’heure, Kouamé Brou a dit tous les mensonges qui ont été racontés sur moi. D’ailleurs, je voudrais dire que quand je suis allé dans le Bas-Sassandra, il y a un vieux qui m’a regardé de très près et m’a dit c’est vous Alassane. J’ai dit oui, c’est moi. Il m’a dit il n’’y a pas de balafres sur vos joues. Donc beaucoup de choses ont été racontées sur moi. Je ne reviendrai pas là-dessus, cela fait partie du pardon. Je suis là en chair et en os, je m’appelle Alassane Dramane Ouattara. Et qu’à Sakassou, je me sens chez moi parce que Sakassou, c’est le cœur de la Côte d’Ivoire comme Bouaké. Sakassou a souffert de cette crise. Les écoles ont été abandonnées, les centres de santé, de dispensaire, l’hôpital général, les populations se sont enfuies ou réfugiées ici et là. Beaucoup de choses se sont passées ici. Ce sont des choses qui nous ont choqués tous. Parce que la Côte d’Ivoire ne mérite pas de vivre de telles situations. Moi aussi, j’ai été victime de cette situation. J’ai failli être assassiné, Dominique aussi et d’autres. Mais Dieu merci, nous sommes vivants. Malheureusement, certains n’ont pas eu la même chance que nous. Et ils sont morts. Nous devons prier pour leur âme, prier pour que la Côte d’Ivoire ne connaisse plus des situations de ce genre. Je compte sur vous honorables chefs religieux de continuer vos prières pour protéger la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, les prochaines élections doivent nous permettre d’avoir une paix définitive. Que les palabres que nous avons eues par le passé soient oubliées. Et que vous qui allez voter, vous choisissiez quelqu’un qui soit capables de faire en sorte qu’il n’y ait plus de guerre en Côte d’Ivoire. Que vous, les populations de Sakassou, vous fassiez en sorte que les horreurs que vous avez vécues ne reviennent plus sur cette terre et que nous devons nous remettre au travail. Si nous nous unissons, nous devenons forts. Mais, si les divisions devaient s’installer à nouveau, les incompréhensions que nous avons connues par le passé, ce serait la catastrophe. Et je sais que Dieu évitera à la Côte d’Ivoire une nouvelle catastrophe.
Je viens vous dire que j’ai décidé d’être candidat à l’élection du 29 novembre. C’est vrai, j’aurais pu faire autre chose. Mais je vois l’état de mon pays, la souffrance, la misère, le chômage des jeunes et des femmes. Devant une telle situation, je me suis dit que je ne peux pas rester indifférent. Souvenez-vous que c’est pendant une crise en 1990 quand les jeunes se sont révoltés contre le Président Houphouët, qu’il m’a fait appel. Il m’a dit : « mon fils, ton pays a des problèmes, je ne comprends plus ce qui arrive aux jeunes. Ils ne croient en personne. J’ai besoin de toi, parce que j’ai confiance et ils auront confiance en toi ». C’est comme cela que je suis arrivé. Aujourd’hui, le pays a des problèmes, j’ai décidé de venir à nouveau, d’apporter mon concours, ma contribution, mon expérience pour résoudre ses problèmes. Les problèmes que nous avons sont dans tous les domaines. Que ce soit le problème de sécurité, d’infrastructure, l’eau, l’électricité, les routes, habitat, plus rien ne marche. Tout est gâté. Alors, il nous faut nous remettre au travail. Et moi, je pense que nous pouvons le faire. Parce que j’aime mon pays. Je ne peux pas laisser les compatriotes dans la souffrance. C’est pour cela que j’ai décidé d’être candidat. Et je sais que je peux compter sur vous. Que le 29 novembre, vous allez bien voter et que vous allez voter ADO. Gérer un pays, ce n’est pas une chose facile. On ne peut pas improviser. Ce n’est pas une affaire d’apprenti, c’est une affaire de professionnel. J’ai eu la chance de gérer la Côte d’Ivoire auprès du Président Houphouët, un vrai professionnel, un vrai homme d’Etat. J’ai aussi eu la chance d’aider d’autres pays en Afrique comme dans le monde. Que ce soit en Amérique Latine, en Europe, en Asie. Donc j’ai de l’expérience. Je compte apporter les solutions aux problèmes de mon pays. C’est vous qui devez me permettre de le faire en élisant Alassane Dramane Ouattara le 29 novembre. Mon ambition, c’est de faire en sorte que les Ivoiriens se retrouvent et vivent ensemble dans la paix, que les Ivoiriens se rassemblent à nouveau, qu’ils disent que la Côte d’Ivoire a des problèmes, nous devons nous mettre ensemble. Et que les incompréhensions du passé cessent. Que les Ivoiriens se sentent bien en Côte d’Ivoire, que les jeunes que vous êtes, vous trouviez du travail, que vous ayez foi en l’avenir et que vous puissiez dire : « voici les hommes politiques qui ont préparé l’avenir pour nous ». Que vous puissiez dire : «Avec Alassane Dramane Ouattara, nous avons foi en l’avenir, nous sommes confiants dans l’avenir, nous n’allons pas continuer d’être des chômeurs. » J’ai écouté tout à l’heure Kouamé Brou. Il m’a dit combien la situation est difficile à Sakassou. Je voudrais dire « yako ! yako ! » aux populations de Sakassou. Heureusement que les bénévoles ont aidé à faire en sorte que les écoles et les centres de santé puissent fonctionner. L’hôpital général et la maternité sont en train d’être réhabilités. Mais, cela ne suffit pas. Il faut un changement, un vrai changement dans les cinq années à venir. C’est pourquoi, nous avons développé un programme qui nous permettra de résoudre les problèmes dans les cinq années à venir. Et je l’ai fait en commençant par les secteurs clés. L’hôpital est vide. Il n’y a pas de laboratoire, il n’y a pas de centre de radiologie, pas de médicaments. L’une des premières actions que je ferai, ce sera de rénover l’hôpital de Sakassou. En plus, nous allons construire de nouveaux centres de santé, une nouvelle structure sanitaire pour qu’aucun habitant de Sakassou n’ait à parcourir plus de cinq kilomètre sans trouver un centre de santé. Pour ces investissements, on va consacrer un milliard six cent millions (1,6 milliards FCFA). Nous avons prévu que ce soit l’hôpital général, que ce soit dans les centres de santé, il y ait une assurance maladie qui permet des frais d’accouchement gratuits et qui permet le traitement gratuit des personnes séropositives, la distribution gratuite des moustiquaires. Kouamé Brou a parlé également de l’eau, toutes les pompes sont ancienne et ne fonctionnent plus. En 2000, nous avons eu à réparer quelques pompes. Ainsi les populations des villages de Sakassou n’ont pas accès à l’eau potable. Les seuls villages sur l’axe Bouaké – Sakassou qui étaient reliés n’ont aujourd’hui plus d’eau courante. Maintenant tout est à refaire. Nous avons recensé les pompes qui sont en panne et là où il faut les nouveaux forages. Nous avons décidé de réparer les 93 pompes villageoises qui ne fonctionnent plus. Nous allons réaliser 33 nouveaux forages pour qu’il y ait de l’eau potable, nous avons prévu un investissement de deux milliards pour faire cela. J’ai entendu parler de problème d’électricité. Il y a que 24 villages sur les 172 villages qui ont de l’électricité. Donc pratiquement 150 villages n’ont pas d’électricité. C’est le cas de : Sokossou, le village de Kouamé Brou, Djédjéblessou, de Congodja et bien d’autres villages. Kouamé Brou, tu peux me faire confiance de voir de l’électricité dans ton village. Nous allons relier tous les villages de plus de 500 habitants au réseau électrique. Ceux qui ont moins de 500 habitants, nous allons faire venir de l’Europe, d’Amérique, d’Asie, des petites unités de production d’électricité parce que nous voulons que tous les Ivoiriens aient accès à l’électricité. Nous allons mettre en place un système de distribution de gaz en bouteille. Cela nécessitera un milliard de Fcfa. Ce sont des choses que nous avons étudiées pendant 9 mois avec plus d’une centaine d’experts. Nous nous sommes attachés des services d’experts internationaux. Nous avons contacté ceux avec qui nous avons des relations pour être sûr que nous allons obtenir l’argent pour faire ce que nous voulons faire. Dans le domaine de logement, nous comptons consacrer près de trois milliards pour améliorer l’habitat. Les élèves sont malheureusement abandonnés à eux. Il n’y a qu’un seul lycée à Sakassou pour tout le département Il n’y a pas d’internat. Pour cela, nous comptons rénover 160 classes dans le primaire, construire 240 classes dans les 40 écoles dans le primaire en 5 ans, rénover 32 classes dans le secondaire et construire 20 classes dans le secondaire sur les 5 années à venir et nous avons prévu un investissement de 3 milliards pour faire cela. Nous les jeunes, nous donnons la priorité à la santé. Il n’y a pas seulement que la santé, l’éducation, l’électricité, l’eau, l’habitat, mais il y aussi la question des routes. Kouamé Brou nous a dit tout à l’heure, qu’entre Tiébissou et Sakassou et c’est vrai, entre Béoumi et Sakassou, les pistes sont totalement impraticables. Nous avons prévu de bitumer et de renforcer toutes les routes. Nous avons prévu un investissement de 9 milliards 500 millions. Nous avons, tout à l’heure, visité une rizière pour voir comment les choses évoluent dans ce département. Le jeune président de l’association m’a dit : « Monsieur le Président, nous avons commencé en 86 avec 160 hectares, en 92 quand vous êtes arrivés, c’est vous qui nous avez aidé avec un prêt de l’Union européenne, de 160 hectares, nous sommes passés à 400 hectares ». C’est moi qui ai fait cela ; la rizière dans la Loka. Malheureusement, avec la crise, des machines ont été volées. Maintenant ils sont retombés à 170 hectares. Je lui ai dit, comme je l’ai fait en 92, cette fois-ci, faites en sorte que je sois président. Et en 2010, nous allons passer de 160 à 1000 hectares. Pour lui signifier ma bonne foi, j’ai décidé d’adhérer à la coopérative et de verser à la coopérative une somme de 500 mille francs. Ainsi, je demanderai à Jeanne et à Brou de suivre cette question et de s’assurer que nous allons aider ces jeunes gens à élargir leur périmètre rizicole, donc nous avons des solutions pour l’agriculture. Nous consacrerons 9 milliards de Fcfa à l’Agriculture. Bien sûr, tous ces investissements permettront de créer des emplois. Le vrai problème aujourd’hui, c’est celui de l’emploi. Je suis économiste d’abord avant d’être un homme politique. Je sais que si vous n’avez pas d’emploi, vous n’avez pas de salaire, si vous n’avez pas de salaire, vous ne pouvez pas acheter ce qui est produit, et l’économie baisse. Les projets que je viens de vous indiquer permettront de créer des emplois pour les jeunes et les femmes. Le chômage est devenu une maladie. En plus des projets dont nous parlons, je ferais en sorte qu’il y ait des sommes allouées aux jeunes pour créer des micros projets et s’insérer dans le tissu industriel et agricole. Egalement pour les femmes pour qu’elles puissent avoir les financements nécessaires pour leurs petits commerces.
Oui, les femmes je ne vous oublie pas. Les femmes et les jeunes, c’est une somme de 3 milliards que nous avons conservée pour améliorer des activités spécifiques à vous. Je ne suis pas venu vous dire qu’il y a des milliards à vous distribuer, C’est de l’argent que je vais faire venir pour investir et vous mettre au travail. Et nous avons fait nos calculs pour le département de Sakassou, c’est au total une somme de 37 milliards que nous allons investir dans ce département. J’ai donné à Jeanne Peuhmond les détails de ce que nous allons faire dans chacune des trois préfectures et la commune de Sakassou. Pendant les tournées, elle pourra vous dire avec Kouamé Brou, voici les forages que nous allons faire dans tel ou tel sous-préfecture ou village. Voici les centres de santé que nous allons faire, des maternités, de raccordement électrique que nous allons faire. Ça, sera leur travail. Moi, mon travail, ce sera d’apporter l’argent et je sais le faire. En 90, beaucoup sont jeunes, mais les chefs traditionnels et religieux s’en souviennent. Le pays était en crise, il n’y avait pas d’argent dans les banques. Même quand les gens avaient un chèque de 20 mille francs, on ne pouvait pas retirer de l’argent dans les banques. Quand le Président Houphouët-Boigny m’a fait venir, j’ai réglé ce problème en trois mois. Et les gens pouvaient retirer 1 million et même 10 millions de banque. Alors, je ferai venir de l’argent pour ces projets parce que c’est cela mon métier avant toute chose, je suis banquier, je suis financier, j’apporterai l’argent pour réaliser ces projets. Chers compatriotes de Sakassou, je suis venu vous dire que j’ai mal pour mon pays. J’ai mal pour Sakassou. Je vois tout ce qui s’est passé ici, les souffrances des populations. Malheureusement, pratiquement toutes les Nations sont passés par là. Le plus important pour nous, c’est de pardonner et de nous réconcilier et de faire en sorte que ceci ne se reproduise plus. Et pour cela, il nous faut un président qui sait dialoguer comme Houphouët Boigny savait le faire. Quand il y a une crise, il va parler aux populations. Il va prendre le temps de comprendre chaque partie et qui dira à la fin, je suis le père de tous les ivoiriens, voici la solution que je propre. Une solution juste qui règle les problèmes. Donc, je vous demande d’accepter la réconciliation et de faire en sorte qu’à l’issue de ces élections, les vraies, depuis 10 ans. Car vous savez bien, en 2000, mon aîné Président Konan Bédié et moi avons été exclus du scrutin, mais en 2009, tout le monde sera candidat pour que le peuple choisisse. Que chacun vienne vous dire ce qu’il va faire pour vous et comment il va le faire. Je viens de vous dire que je vais trouver l’argent. J’ai été gouverneur de la BCEAO, directeur général du FMI et j’ai donné de l’argent à tous les grands pays de cette planète. Donc, tout dépend de vous ; chères sœurs, chers frères. La réconciliation le pardon, c’est vous qui pouvez le faire. C’est vous qui avez souffert. Je vous supplie le 29 novembre d’aller voter. Les jeunes, il s’agit de votre avenir. Je viens vous dire que je ne demande que 5 ans. Seulement 5 ans pour changer votre vie, pour changer la Côte d’Ivoire. Je ne vous demande pas 10 ans, 15 ans pour changer la constitution et rester au pouvoir. Cinq ans et vous verrez que la Côte d’Ivoire a changé, que vos problèmes ont eu des solutions, que la paix est revenue de manière définitive ; parce que je serai au côté de chaque ivoirien. Chers frères et sœurs, je compte sur vous parce que j’aime mon pays. Mais, ça sera grâce à vous que je le ferai dès le 29 novembre 2009.
Je vous remercie !
Madame le ministre d’Etat Henriette Dagri Diabaté,
Madame le ministre Jeanne Peuhmond, ministre de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales et directeur régional de campagne de Sakassou et la région des Lacs
Mesdames et messieurs les ministres,
Kouadio Kouamé Eugène, maire de Sakassou,
Monsieur le représentant du président du conseil général de Sakassou
Mesdames et messieurs les élus, les présidents des conseils généraux et les maires,
Mesdames et messieurs les représentants des partis politiques PDCI, UDPCI, UDCY, FPI, RPP
Honorables frères et sœurs, chefs traditionnels, chefs religieux merci d’être là si nombreux. Merci à cette vaillante population de Sakassou.
Tout à l’heure, nous avons été reçus longuement par sa Majesté la Reine. Je voudrais lui réitérer tous nos remerciements et nos gratitudes pour cet honneur qui nous a été fait. Je voudrais saluer toutes les autorités politique, administrative et coutumière qui sont là pour nous soutenir et dire surtout, à Jeanne Peuhmond qu’elle fait du très bon travail. J’associe à cela, Kouamé Brou et toute l’équipe de campagne. Nous nous sentons bien à Sakassou et je crois que nous allons gagner à Sakassou. Vous avez fait un excellent travail, je vois que le RHDP avec la présence de Monsieur le maire (PDCI), la présence d’un représentant du président du Conseil général que, le RHDP est en marche à Sakassou. Merci chers frères d’être ici aujourd’hui. Vous savez, la date du 29 novembre 2009 est très importante. Tout à l’heure, ma sœur Antoinette Allany vous demandait si vous vous étiez enrôlés et vous avez dit oui. Est-ce que vous vous êtes vraiment enrôlés à Sakassou ? (le public répond oui !). Qui est-ce que vous allez voter le 29 novembre 2009 ? (le public : ADO !). Je suis rassuré parce que ces élections sont importantes. Il s’agit de mettre fin de manière définitive, à la crise qui a secoué notre nation. Les années passées ont été difficiles ; particulièrement à Sakassou. Quand j’ai rencontré les honorables chefs tout à l’heure, je leur ai demandé d’accepter de pardonner. Parce que nous savons que nombreux sont les chefs qui ont été objet d’humiliation. Et ceci n’est pas acceptable dans nos coutumes et dans nos sociétés. Donc honorables chefs, j’espère que vous avez entendu ce que je demande et que vous allez y faire droit. Nous avons besoin de nous demander de nous réconcilier. Tout à l’heure, Kouamé Brou a dit tous les mensonges qui ont été racontés sur moi. D’ailleurs, je voudrais dire que quand je suis allé dans le Bas-Sassandra, il y a un vieux qui m’a regardé de très près et m’a dit c’est vous Alassane. J’ai dit oui, c’est moi. Il m’a dit il n’’y a pas de balafres sur vos joues. Donc beaucoup de choses ont été racontées sur moi. Je ne reviendrai pas là-dessus, cela fait partie du pardon. Je suis là en chair et en os, je m’appelle Alassane Dramane Ouattara. Et qu’à Sakassou, je me sens chez moi parce que Sakassou, c’est le cœur de la Côte d’Ivoire comme Bouaké. Sakassou a souffert de cette crise. Les écoles ont été abandonnées, les centres de santé, de dispensaire, l’hôpital général, les populations se sont enfuies ou réfugiées ici et là. Beaucoup de choses se sont passées ici. Ce sont des choses qui nous ont choqués tous. Parce que la Côte d’Ivoire ne mérite pas de vivre de telles situations. Moi aussi, j’ai été victime de cette situation. J’ai failli être assassiné, Dominique aussi et d’autres. Mais Dieu merci, nous sommes vivants. Malheureusement, certains n’ont pas eu la même chance que nous. Et ils sont morts. Nous devons prier pour leur âme, prier pour que la Côte d’Ivoire ne connaisse plus des situations de ce genre. Je compte sur vous honorables chefs religieux de continuer vos prières pour protéger la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, les prochaines élections doivent nous permettre d’avoir une paix définitive. Que les palabres que nous avons eues par le passé soient oubliées. Et que vous qui allez voter, vous choisissiez quelqu’un qui soit capables de faire en sorte qu’il n’y ait plus de guerre en Côte d’Ivoire. Que vous, les populations de Sakassou, vous fassiez en sorte que les horreurs que vous avez vécues ne reviennent plus sur cette terre et que nous devons nous remettre au travail. Si nous nous unissons, nous devenons forts. Mais, si les divisions devaient s’installer à nouveau, les incompréhensions que nous avons connues par le passé, ce serait la catastrophe. Et je sais que Dieu évitera à la Côte d’Ivoire une nouvelle catastrophe.
Je viens vous dire que j’ai décidé d’être candidat à l’élection du 29 novembre. C’est vrai, j’aurais pu faire autre chose. Mais je vois l’état de mon pays, la souffrance, la misère, le chômage des jeunes et des femmes. Devant une telle situation, je me suis dit que je ne peux pas rester indifférent. Souvenez-vous que c’est pendant une crise en 1990 quand les jeunes se sont révoltés contre le Président Houphouët, qu’il m’a fait appel. Il m’a dit : « mon fils, ton pays a des problèmes, je ne comprends plus ce qui arrive aux jeunes. Ils ne croient en personne. J’ai besoin de toi, parce que j’ai confiance et ils auront confiance en toi ». C’est comme cela que je suis arrivé. Aujourd’hui, le pays a des problèmes, j’ai décidé de venir à nouveau, d’apporter mon concours, ma contribution, mon expérience pour résoudre ses problèmes. Les problèmes que nous avons sont dans tous les domaines. Que ce soit le problème de sécurité, d’infrastructure, l’eau, l’électricité, les routes, habitat, plus rien ne marche. Tout est gâté. Alors, il nous faut nous remettre au travail. Et moi, je pense que nous pouvons le faire. Parce que j’aime mon pays. Je ne peux pas laisser les compatriotes dans la souffrance. C’est pour cela que j’ai décidé d’être candidat. Et je sais que je peux compter sur vous. Que le 29 novembre, vous allez bien voter et que vous allez voter ADO. Gérer un pays, ce n’est pas une chose facile. On ne peut pas improviser. Ce n’est pas une affaire d’apprenti, c’est une affaire de professionnel. J’ai eu la chance de gérer la Côte d’Ivoire auprès du Président Houphouët, un vrai professionnel, un vrai homme d’Etat. J’ai aussi eu la chance d’aider d’autres pays en Afrique comme dans le monde. Que ce soit en Amérique Latine, en Europe, en Asie. Donc j’ai de l’expérience. Je compte apporter les solutions aux problèmes de mon pays. C’est vous qui devez me permettre de le faire en élisant Alassane Dramane Ouattara le 29 novembre. Mon ambition, c’est de faire en sorte que les Ivoiriens se retrouvent et vivent ensemble dans la paix, que les Ivoiriens se rassemblent à nouveau, qu’ils disent que la Côte d’Ivoire a des problèmes, nous devons nous mettre ensemble. Et que les incompréhensions du passé cessent. Que les Ivoiriens se sentent bien en Côte d’Ivoire, que les jeunes que vous êtes, vous trouviez du travail, que vous ayez foi en l’avenir et que vous puissiez dire : « voici les hommes politiques qui ont préparé l’avenir pour nous ». Que vous puissiez dire : «Avec Alassane Dramane Ouattara, nous avons foi en l’avenir, nous sommes confiants dans l’avenir, nous n’allons pas continuer d’être des chômeurs. » J’ai écouté tout à l’heure Kouamé Brou. Il m’a dit combien la situation est difficile à Sakassou. Je voudrais dire « yako ! yako ! » aux populations de Sakassou. Heureusement que les bénévoles ont aidé à faire en sorte que les écoles et les centres de santé puissent fonctionner. L’hôpital général et la maternité sont en train d’être réhabilités. Mais, cela ne suffit pas. Il faut un changement, un vrai changement dans les cinq années à venir. C’est pourquoi, nous avons développé un programme qui nous permettra de résoudre les problèmes dans les cinq années à venir. Et je l’ai fait en commençant par les secteurs clés. L’hôpital est vide. Il n’y a pas de laboratoire, il n’y a pas de centre de radiologie, pas de médicaments. L’une des premières actions que je ferai, ce sera de rénover l’hôpital de Sakassou. En plus, nous allons construire de nouveaux centres de santé, une nouvelle structure sanitaire pour qu’aucun habitant de Sakassou n’ait à parcourir plus de cinq kilomètre sans trouver un centre de santé. Pour ces investissements, on va consacrer un milliard six cent millions (1,6 milliards FCFA). Nous avons prévu que ce soit l’hôpital général, que ce soit dans les centres de santé, il y ait une assurance maladie qui permet des frais d’accouchement gratuits et qui permet le traitement gratuit des personnes séropositives, la distribution gratuite des moustiquaires. Kouamé Brou a parlé également de l’eau, toutes les pompes sont ancienne et ne fonctionnent plus. En 2000, nous avons eu à réparer quelques pompes. Ainsi les populations des villages de Sakassou n’ont pas accès à l’eau potable. Les seuls villages sur l’axe Bouaké – Sakassou qui étaient reliés n’ont aujourd’hui plus d’eau courante. Maintenant tout est à refaire. Nous avons recensé les pompes qui sont en panne et là où il faut les nouveaux forages. Nous avons décidé de réparer les 93 pompes villageoises qui ne fonctionnent plus. Nous allons réaliser 33 nouveaux forages pour qu’il y ait de l’eau potable, nous avons prévu un investissement de deux milliards pour faire cela. J’ai entendu parler de problème d’électricité. Il y a que 24 villages sur les 172 villages qui ont de l’électricité. Donc pratiquement 150 villages n’ont pas d’électricité. C’est le cas de : Sokossou, le village de Kouamé Brou, Djédjéblessou, de Congodja et bien d’autres villages. Kouamé Brou, tu peux me faire confiance de voir de l’électricité dans ton village. Nous allons relier tous les villages de plus de 500 habitants au réseau électrique. Ceux qui ont moins de 500 habitants, nous allons faire venir de l’Europe, d’Amérique, d’Asie, des petites unités de production d’électricité parce que nous voulons que tous les Ivoiriens aient accès à l’électricité. Nous allons mettre en place un système de distribution de gaz en bouteille. Cela nécessitera un milliard de Fcfa. Ce sont des choses que nous avons étudiées pendant 9 mois avec plus d’une centaine d’experts. Nous nous sommes attachés des services d’experts internationaux. Nous avons contacté ceux avec qui nous avons des relations pour être sûr que nous allons obtenir l’argent pour faire ce que nous voulons faire. Dans le domaine de logement, nous comptons consacrer près de trois milliards pour améliorer l’habitat. Les élèves sont malheureusement abandonnés à eux. Il n’y a qu’un seul lycée à Sakassou pour tout le département Il n’y a pas d’internat. Pour cela, nous comptons rénover 160 classes dans le primaire, construire 240 classes dans les 40 écoles dans le primaire en 5 ans, rénover 32 classes dans le secondaire et construire 20 classes dans le secondaire sur les 5 années à venir et nous avons prévu un investissement de 3 milliards pour faire cela. Nous les jeunes, nous donnons la priorité à la santé. Il n’y a pas seulement que la santé, l’éducation, l’électricité, l’eau, l’habitat, mais il y aussi la question des routes. Kouamé Brou nous a dit tout à l’heure, qu’entre Tiébissou et Sakassou et c’est vrai, entre Béoumi et Sakassou, les pistes sont totalement impraticables. Nous avons prévu de bitumer et de renforcer toutes les routes. Nous avons prévu un investissement de 9 milliards 500 millions. Nous avons, tout à l’heure, visité une rizière pour voir comment les choses évoluent dans ce département. Le jeune président de l’association m’a dit : « Monsieur le Président, nous avons commencé en 86 avec 160 hectares, en 92 quand vous êtes arrivés, c’est vous qui nous avez aidé avec un prêt de l’Union européenne, de 160 hectares, nous sommes passés à 400 hectares ». C’est moi qui ai fait cela ; la rizière dans la Loka. Malheureusement, avec la crise, des machines ont été volées. Maintenant ils sont retombés à 170 hectares. Je lui ai dit, comme je l’ai fait en 92, cette fois-ci, faites en sorte que je sois président. Et en 2010, nous allons passer de 160 à 1000 hectares. Pour lui signifier ma bonne foi, j’ai décidé d’adhérer à la coopérative et de verser à la coopérative une somme de 500 mille francs. Ainsi, je demanderai à Jeanne et à Brou de suivre cette question et de s’assurer que nous allons aider ces jeunes gens à élargir leur périmètre rizicole, donc nous avons des solutions pour l’agriculture. Nous consacrerons 9 milliards de Fcfa à l’Agriculture. Bien sûr, tous ces investissements permettront de créer des emplois. Le vrai problème aujourd’hui, c’est celui de l’emploi. Je suis économiste d’abord avant d’être un homme politique. Je sais que si vous n’avez pas d’emploi, vous n’avez pas de salaire, si vous n’avez pas de salaire, vous ne pouvez pas acheter ce qui est produit, et l’économie baisse. Les projets que je viens de vous indiquer permettront de créer des emplois pour les jeunes et les femmes. Le chômage est devenu une maladie. En plus des projets dont nous parlons, je ferais en sorte qu’il y ait des sommes allouées aux jeunes pour créer des micros projets et s’insérer dans le tissu industriel et agricole. Egalement pour les femmes pour qu’elles puissent avoir les financements nécessaires pour leurs petits commerces.
Oui, les femmes je ne vous oublie pas. Les femmes et les jeunes, c’est une somme de 3 milliards que nous avons conservée pour améliorer des activités spécifiques à vous. Je ne suis pas venu vous dire qu’il y a des milliards à vous distribuer, C’est de l’argent que je vais faire venir pour investir et vous mettre au travail. Et nous avons fait nos calculs pour le département de Sakassou, c’est au total une somme de 37 milliards que nous allons investir dans ce département. J’ai donné à Jeanne Peuhmond les détails de ce que nous allons faire dans chacune des trois préfectures et la commune de Sakassou. Pendant les tournées, elle pourra vous dire avec Kouamé Brou, voici les forages que nous allons faire dans tel ou tel sous-préfecture ou village. Voici les centres de santé que nous allons faire, des maternités, de raccordement électrique que nous allons faire. Ça, sera leur travail. Moi, mon travail, ce sera d’apporter l’argent et je sais le faire. En 90, beaucoup sont jeunes, mais les chefs traditionnels et religieux s’en souviennent. Le pays était en crise, il n’y avait pas d’argent dans les banques. Même quand les gens avaient un chèque de 20 mille francs, on ne pouvait pas retirer de l’argent dans les banques. Quand le Président Houphouët-Boigny m’a fait venir, j’ai réglé ce problème en trois mois. Et les gens pouvaient retirer 1 million et même 10 millions de banque. Alors, je ferai venir de l’argent pour ces projets parce que c’est cela mon métier avant toute chose, je suis banquier, je suis financier, j’apporterai l’argent pour réaliser ces projets. Chers compatriotes de Sakassou, je suis venu vous dire que j’ai mal pour mon pays. J’ai mal pour Sakassou. Je vois tout ce qui s’est passé ici, les souffrances des populations. Malheureusement, pratiquement toutes les Nations sont passés par là. Le plus important pour nous, c’est de pardonner et de nous réconcilier et de faire en sorte que ceci ne se reproduise plus. Et pour cela, il nous faut un président qui sait dialoguer comme Houphouët Boigny savait le faire. Quand il y a une crise, il va parler aux populations. Il va prendre le temps de comprendre chaque partie et qui dira à la fin, je suis le père de tous les ivoiriens, voici la solution que je propre. Une solution juste qui règle les problèmes. Donc, je vous demande d’accepter la réconciliation et de faire en sorte qu’à l’issue de ces élections, les vraies, depuis 10 ans. Car vous savez bien, en 2000, mon aîné Président Konan Bédié et moi avons été exclus du scrutin, mais en 2009, tout le monde sera candidat pour que le peuple choisisse. Que chacun vienne vous dire ce qu’il va faire pour vous et comment il va le faire. Je viens de vous dire que je vais trouver l’argent. J’ai été gouverneur de la BCEAO, directeur général du FMI et j’ai donné de l’argent à tous les grands pays de cette planète. Donc, tout dépend de vous ; chères sœurs, chers frères. La réconciliation le pardon, c’est vous qui pouvez le faire. C’est vous qui avez souffert. Je vous supplie le 29 novembre d’aller voter. Les jeunes, il s’agit de votre avenir. Je viens vous dire que je ne demande que 5 ans. Seulement 5 ans pour changer votre vie, pour changer la Côte d’Ivoire. Je ne vous demande pas 10 ans, 15 ans pour changer la constitution et rester au pouvoir. Cinq ans et vous verrez que la Côte d’Ivoire a changé, que vos problèmes ont eu des solutions, que la paix est revenue de manière définitive ; parce que je serai au côté de chaque ivoirien. Chers frères et sœurs, je compte sur vous parce que j’aime mon pays. Mais, ça sera grâce à vous que je le ferai dès le 29 novembre 2009.
Je vous remercie !