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Société Publié le mardi 30 juin 2009 | Nord-Sud

Examens de fin d’année / L’abbé Kouakou Jean Baptiste aux candidats : “Bac, Bepc…mes recettes pour réussir !”

Au cours de notre reportage sur les veillées de prière organisées à l’intention des candidats aux examens scolaires, (reportage publié hier), le père Kouakou Jean Baptiste, aumônier des jeunes de la paroisse St Bernard d’Attoban nous a accordé cet entretien dans lequel il prodigue des conseils aux apprenants.

• Votre paroisse a organisé une veillée de prière spéciale pour les examens de fin d’année. Qu’est-ce que cela peut-il leur apporter ?
Le 12 juin,nous avons organisé une veillée de prière à l’intention des jeunes élèves, étudiants et des jeunes en quête d’emploi. C’est dans l’intention de galvaniser les jeunes à l’approche des examens. Certains ont peur et ont recours aux féticheurs, médiums et autres. Pour nous chrétiens, notre force c’est le Christ. Nous organisons cette veillée pour qu’ils confient leur sort au Christ qui est le maître. C’est une organisation du secteur.

• Ce secteur regroupe combien de paroisse ?
9 paroisses et la veillée est animée par le groupe vocal « les messagers du Christ ».

•Y a-t-il des prières spécifiques au cours de cette veillée ?
Il n’y a pas de prières spécifiques, ni de prières magiques. Nous sommes venus pour confier notre sort à Dieu, à lui de décider qui réussira ou non. Nous venons implorer le Seigneur. Cette prière aussi consiste à faire qu’ils n’aient pas peur. Car la peur peut les faire courir dans tous les sens. Il y en a même qui vont courir après le pétrole. Nous leur donnons des conseils. A 5h du matin, dans le mot que nous allons leur dire, nous avons choisi la couleur du temps. Nous allons leur dire par exemple, « quittez dans ça ». Quittez dans les histoires de tricherie, les moyennes sexuellement transmissibles. Nous sommes des intellectuels, nous n’avons pas le droit d’être des nains intellectuellement. Qu’on cultive d’autres valeurs afin que les autres qui nous regardent sachent que les enfants du Christ vont à l’examen avec ce qu’ils ont dans la tête.

• Vous organisez des prières chaque année ?
Oui, dans cette paroisse, chaque année, il y a une prière

• Et dans le secteur ?
Dans le secteur, c’est la première fois qu’on l’organise. Comme je suis aumônier du secteur, on a décidé d’associer les autres paroisses.

• La prière dure combien de temps?
C’est jusqu’à l’aube, à 6 h.

• Quels sont les temps forts de cette veillée ?
La prière d’ouverture, le mot de bienvenue. A partir de 21 h, il y a le premier enseignement. Le thème est : « Même si la promesse tarde, attend-la, car elle viendra sûrement et ne prendra pas de retard » Habacuc 2 verset3. C’est pour dire aux gens de ne pas être pressés, parce que le temps du Seigneur arrive. Il ne faut pas brûler les étapes. La promesse de Dieu vient toujours. A 23 h, il y a une petite exhortation sur le thème : « Voici que mon serviteur réussira, il sera ……élevé, exalté à l’extrême » Isaïe 52, verset 13. C’est pour dire que le serviteur du Seigneur ne sera jamais au bas de l’échelle, il sera toujours au-dessus, grâce à la force et à la puissance du Seigneur. Il y a ensuite des prières, des louanges et des témoignages. Aux environs de 2 h, il y a un deuxième enseignement : « Je ne te laisserai pas partir avant que tu ne m’aies donné la bénédiction », Genèse 32, verset 27. Nous avons pris ce thème pour dire que nous n’allons pas partir d’ici sans la bénédiction de Dieu.

• Pourquoi avez-vous choisi la fin de l’année pour organiser la veillée?
En début d’année, nous avons fait une rentrée pastorale spécialement jeune pour donner les orientations. A la fin de l’année, parce que les gens ont peur, c’est une manière pour nous d’exorciser cette peur. Nous voulons leur dire ce qu’il faut pour qu’au soir des examens, ils ne cherchent pas à aller vers les féticheurs. Au cours de cette veillée, nous leur disons: quittez dans ça.
• Qu’est-ce que vous appelez «ça»?
C’est la vie mondaine que nous pratiquons, le vol et autres. Il faut vivre avec sagesse et vérité dans la sagacité de Dieu. Parce que vous savez que les jeunes aiment danser la sagacité. Nous utilisons la couleur et la danse du moment pour les exhorter. Nous allons leur dire de vivre dans la sagacité, dans la vérité de Dieu, à décoller avec Jésus Christ dans le bonheur, à planer dans l’amour avec le Saint Esprit au rythme de la prudencia en évitant la corruption et la violence. C’est ainsi que nous jeunes, nous construirons un monde nouveau où Dieu sera père de tous et tous nous serons des frères et des sœurs au service du développement de l’homme, de tout homme et de tout l’homme.

• Qu’est-ce cela veut dire ?
On prend l’homme dans sa globalité, au plan spirituel comme au plan social. Nous allons leur poser une question qui est la suivante: Jeunes du secteur, qu’allons-nous apporter demain à notre secteur ? À notre pays ? Nous allons les laisser réfléchir à cette question. Mais, nous pensons que nous jeunes, nous devons être physiquement forts, intellectuellement brillants, moralement structurés et spirituellement solides. Nous devons être avisés. Les examens se préparent dès le début de l’année. Ce n’est pas au dernier moment qu’on va aller chercher un médium qui va nous donner une potion magique. Si dès le départ, on a étudié, on n’a plus rien à craindre. Pour cela, nous leur dirons d’être des convertis. Des étudiants ayant les pieds sur terre et la tête dans le divin.

• Que voulez-vous dire exactement?
Cela veut dire qu’il faut pratiquer une spiritualité incarnée. Il faut tenir compte de la réalité terrestre pour vivre sa spiritualité. Il faut aussi être respectueux envers les enseignants et les encadreurs.

• Y a-t-il des conditions pour profiter de ces prières ?
Être ouvert à l’esprit. On ne peut pas venir à la prière et être distrait. Il faut avoir des dispositions spirituelles requises pour que les grâces descendent abondamment.

• Faut-il être ici pour recevoir forcement les grâces ?
Pas forcément. Il y a des gens qui ont des problèmes et qui ne seront pas là.

• Et pour ceux qui n’ont pas de contraintes, Quel est l’idéal ?
L’idéal, c’est d’être là.

• Et pour ceux qui veulent faire leur prière à la maison ?
Si, c’est possible. S’ils sont dans les dispositions, il n’y a pas de problème. On ne peut pas les obliger à venir. Car, nous ne donnons pas de potion magique. Nous allons implorons le Seigneur pour tous les jeunes, pas forcément ceux qui seront présents.

• Qu’est-ce que vous pouvez ajouter comme conseils ?
Je leur dit de prendre leurs études au sérieux. Il ne faut pas attendre le dernier moment pour le faire. C’est comme une course. Il faut se préparer. On ne se lève pas le matin pour aller courir, au quel cas, on est vite essoufflé.
• Selon-vous la prière seule suffit-elle ?
La prière seule ne peut rien faire. C’est comme un planteur qui veut faire un champ et chaque matin, il dit à Dieu de l’aider, mais lui-même ne fait rien. Il ne peut rien récolter. Le Seigneur ne va pas descendre du ciel pour faire son champ à sa place. Non, c’est pareil pour les études. C’est le travail qu’on veut effectuer qu’on confie à Dieu pour qu’il soit précieux. Mais on ne demande pas au Seigneur de venir faire le travail à notre place. Celui qui n’a pas étudié, qu’il aille voir le pape, il ne pourra pas réussir. On ne va pas donner autre chose que ce que vous avez appris à l’école. Mais si vous n’êtes pas allé à l’école, qu’est-ce que vous allez donner comme réponse ?

• Un élève qui a étudié et qui est venu à la prière, peut se trouver en salle d’examen, à côté de quelqu’un qui a le corrigé. Est-ce une grâce de Dieu ?
Il va sûrement interpréter comme une grâce. Mais, quand on a prié, on ne doit pas regarder sur son voisin, il faut rester concentrer.

• Y a-t-il des cas de jeunes qui sont allés correctement à l’école, qui ont prié et qui échouent ?
Si, pourquoi pas? Ce sont les épreuves de la vie. C’est Dieu qui décide. Mais au-delà de l’échec, il ne faut pas se décourager. C’est pourquoi nous disons si la promesse tarde, attends-la. Il ne faut pas être pressé. Il ne faut pas être plus royaliste que le roi. C’est le roi qui donne quand il veut, comment il veut et à qui il veut. Il ne faut pas forcer les choses.


Adélaïde Konin (Stagiaire)
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