Alassane Dramane Ouattara a promis une série de réalisations dignes d’un leader de la gauche.
Le discours du candidat de la rue Lepic a changé. Il a une inflexion plus sociale. Plus sociale-démocrate, pour être précis. Le néolibéral affiché qu'il est parle certes d'investissement, de privatisation, de croissance accelérée, de travail… Mais, désormais l'égalité devant l'éducation, la justice sociale, l'accès aux soins de base sans bourse délier, l'aide étatique aux nécessiteux et aux indigents … consacrent un pan entier de son projet de société. Ouattara a saisi une évidence : la pauvreté est devenue la première force politique en Côte d'Ivoire. Il est obligé de composer avec cette force. Et pour cela, les indicateurs traditionnellement usités par lui, doivent intégrer d'autres variables, plus sociales. «Lorsqu'on parle de développement économique, cela s'entend communément croissance économique, mais le Rdr veut y inclure les changements sociaux et culturels qui accompagnent le développement, soit comme effet, soit comme causes de la croissance économique elle-même ». Ces lignes tirées du projet de société du Rdr adopté par son congrès ordinaire les 1 et 2 juillet 1995 à l'hôtel Ivoire annonçaient déjà la mue. La convention d'octobre 2008 à Yamoussoukro a confirmé l'option. Elle est largement développée et promue par le candidat dès l'entame de sa campagne. En mai, à la place Ficgayo de Yopougon, Ouattara dévoilait ce nouveau visage d'homme politique qui met l'Homme au centre de ses intérêts. D'où le sens de son « pacte » avec la population. Les jeunes sont « au cœur » de son programme. Les populations sont le « socle » de son projet. D'Abidjan à la Vallée du Bandama où il vient de boucler une tournée, il a vendu son « rêve » de l'Ivoirien nouveau. Il a promis régler la question du chômage. « C'est cette jeunesse unie que je vais remettre au travail. J'ai des solutions pour que vous repreniez confiance en vous. Pour vous faire sortir de la situation de dépendance et d'assistanat qui vous est souvent imposée. Pour vous insérer durablement dans la vie active », disait-il. Le candidat promet «l'école gratuite et obligatoire jusqu'à 15 ans, la construction de 60.000 classes au primaire et 5.000 classes au collège, le recrutement de 60.000 instituteurs, la gratuité des manuels scolaires dans l'enseignement primaire pour les filles issues de foyers modestes». Ouattara entend pourvoir aux «besoins fondamentaux de la population». Il annonce à cet effet «l'assurance maladie à 1.000 Fcfa, l'intensification des programmes de vaccination et de lutte contre les grandes pandémies, le développement du dépistage du Sida et la prise en charge de la totalité des personnes séropositives, la lutte contre la drogue et la prostitution et l'exploitation des enfants». Sans oublier le « crédit à taux réduit », l' «habitat social à 5 millions F Cfa payables sur 10 ou 15 ans», « la construction et l'équipement de centres de santé » etc.
Bidi Ignace
Le discours du candidat de la rue Lepic a changé. Il a une inflexion plus sociale. Plus sociale-démocrate, pour être précis. Le néolibéral affiché qu'il est parle certes d'investissement, de privatisation, de croissance accelérée, de travail… Mais, désormais l'égalité devant l'éducation, la justice sociale, l'accès aux soins de base sans bourse délier, l'aide étatique aux nécessiteux et aux indigents … consacrent un pan entier de son projet de société. Ouattara a saisi une évidence : la pauvreté est devenue la première force politique en Côte d'Ivoire. Il est obligé de composer avec cette force. Et pour cela, les indicateurs traditionnellement usités par lui, doivent intégrer d'autres variables, plus sociales. «Lorsqu'on parle de développement économique, cela s'entend communément croissance économique, mais le Rdr veut y inclure les changements sociaux et culturels qui accompagnent le développement, soit comme effet, soit comme causes de la croissance économique elle-même ». Ces lignes tirées du projet de société du Rdr adopté par son congrès ordinaire les 1 et 2 juillet 1995 à l'hôtel Ivoire annonçaient déjà la mue. La convention d'octobre 2008 à Yamoussoukro a confirmé l'option. Elle est largement développée et promue par le candidat dès l'entame de sa campagne. En mai, à la place Ficgayo de Yopougon, Ouattara dévoilait ce nouveau visage d'homme politique qui met l'Homme au centre de ses intérêts. D'où le sens de son « pacte » avec la population. Les jeunes sont « au cœur » de son programme. Les populations sont le « socle » de son projet. D'Abidjan à la Vallée du Bandama où il vient de boucler une tournée, il a vendu son « rêve » de l'Ivoirien nouveau. Il a promis régler la question du chômage. « C'est cette jeunesse unie que je vais remettre au travail. J'ai des solutions pour que vous repreniez confiance en vous. Pour vous faire sortir de la situation de dépendance et d'assistanat qui vous est souvent imposée. Pour vous insérer durablement dans la vie active », disait-il. Le candidat promet «l'école gratuite et obligatoire jusqu'à 15 ans, la construction de 60.000 classes au primaire et 5.000 classes au collège, le recrutement de 60.000 instituteurs, la gratuité des manuels scolaires dans l'enseignement primaire pour les filles issues de foyers modestes». Ouattara entend pourvoir aux «besoins fondamentaux de la population». Il annonce à cet effet «l'assurance maladie à 1.000 Fcfa, l'intensification des programmes de vaccination et de lutte contre les grandes pandémies, le développement du dépistage du Sida et la prise en charge de la totalité des personnes séropositives, la lutte contre la drogue et la prostitution et l'exploitation des enfants». Sans oublier le « crédit à taux réduit », l' «habitat social à 5 millions F Cfa payables sur 10 ou 15 ans», « la construction et l'équipement de centres de santé » etc.
Bidi Ignace
