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Société Publié le mardi 30 juin 2009 | Le Temps

Fonds de soutien à la presse - Criwa Zeli Paulin (president de l`UNJCI) : “Je suis d`accord pour les 542 millions”

Criwa Zeli Paulin, président de l`Union nationale des journalistes de Côte d`Ivoire (Unjci) donne son avis sur le refus du Gepci concernant les 542 millions que l`Etat a offert au fond de soutien et de développement de la presse.

Que pensez-vous de la déclaration faite par Denis K. Zion sur la signature de la convention collective ?
Je pense que ce n`est pas de cette façon que les choses devraient se passer. Il y a eu plusieurs démarches pour qu`on obtienne le fonds de soutien et de développement de la presse. Bien avant la mise en place de ce fonds, l`Etat de Côte d`Ivoire a signé un décret résultant de la loi de finances qui exonère les entreprises de presse des impôts sur une durée de 3 ans. Mieux, l`Etat a pris des mesures pour annuler les dettes fiscales de toutes les entreprises de presse. Et ceux qui savent ce que c`est qu`une dette fiscale doivent savoir combien ça représente. Tous ces efforts faits par l`Etat de Côte d`Ivoire sont des occasions pour assainir, pour renforcer l`économie des médias, l`économie de la presse en Côte d`Ivoire. Si aujourd`hui, l`Etat donne une première partie du Fonds qui est de 542 millions, je pense que ce qu`il y a lieux de faire, c`est de s`asseoir et discuter pour voir dans quelle mesure ce fonds va être redistribué et réparti aux entreprises de presse et organisations professionnelles. Pour moi, dans un premier temps, c`est ce qui doit être fait. Puis voir à la suite, dans quelle mesure du possible appliquer la convention collective. Mais on ne peut pas dire du coup qu’on n`a pas reçu l`argent, on n`applique pas la convention, comme si on demandait à l`état de prendre en charge les entreprises de presse. L`Etat apporte seulement une contribution conformément à la loi qui dit, il faut contribuer à la pluralité de l`information. Au niveau de l`Unjci, nous nous sommes réunis avec le Synappci qui est un syndicat créé par l`Unjci pour prendre une décision, selon laquelle il faut amener les patrons de presse à réviser leur position en s`asseyant autour d`une table.

Jusqu`à quand pensez-vous que cette situation sera réglée ?
Nous allons utiliser la voie légale. L`article 2 de la convention dispose que dès que la convention est déposée au tribunal du travail, elle entre en vigueur. Et elle demeure opposable à toute personne. Donc, le syndicat sera instruit à aller dès le 30 juin, au tribunal du travail pour déposer la convention. A partir de ce moment, la convention devient opposable à tous les partenaires du secteur de la presse. Pour moi, la convention sera opposée aux patrons de presse. Il faut l`appliquer. Nous ne voulons pas nous engager dans un bras de fer. Nous allons procéder par les moyens légaux. Dans les moyens légaux, il y a le tribunal du travail, il y a le Cnp, il y a eux-mêmes le Gepci. Nous allons discuter. Si nous avons utilisé toutes les voies de recours possible et que rien n`est fait, nous allons aviser. On invitera les journalistes à une assemblée générale extraordinaire et ils nous diront la procédure à suivre. La convention à partir du 30 juin va rentrer en vigueur. D`ici la fin du mois de juillet, nous espérons que les patrons de presse prendront les dispositions pour que les journalistes soient payés à la convention. Nous espérons que les choses vont aller dans le meilleur sens.

Ça fait deux semaines que vous avez été investi, comment ça se passe au sein de l`Unjci ?
Ça se passe bien. Nous avons fait un séminaire programme à Divo depuis le mois de mai. Ce séminaire programme a défini les axes de priorité, que nous sommes en train d`activer. Dans les axes, il ya le problème de la convention collective, l`autre axe c`est de tout faire pour avoir une opération immobilière, pour que d`ici 3 ou 4 ans, les journalistes puissent avoir un toit et avoir une assurance maladie, mais qui sera à leur frais. C`est pourquoi, nous demandons que les journalistes soient payés à la convention.

Maty Gbané
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