Après sa tournée dans la région des Lacs et de la Vallée du Bandama, le président du RDR, candidat à l’élection présidentielle, a accordé un entretien à la Radio Onuci-Fm.
ONUCI-FM : Vous avez effectué une tournée dans le Bas-Sassandra, la région des Lacs et celle de la Vallée du Bandama. Qu’est-ce que vous recherchez à travers cette tournée?
Alassane Dramane Ouattara : J’ai entrepris cette tournée depuis, effectivement, le début du mois dans les régions que vous avez citées pour informer mes compatriotes que je suis candidat à la prochaine élection présidentielle et profiter de cette occasion, pour lancer un message de paix après les difficultés et la crise que notre pays a connues. Et aussi faire part aux populations des projets que j’ai pour chaque département et région.
OFM : On pourrait vous reprocher le fait que vous vous lancez dans la campagne présidentielle alors qu’officiellement elle n’a pas été lancée.
ADO : A partir du moment où la date des élections a été fixée, ce qui veut dire que nous sommes en pré campagne, la campagne officielle ne dure que deux semaines. Mais, tout le monde sait que les uns et les autres ont commencé leur campagne. Je suis le dernier d’ailleurs, à commencer cette campagne. Le chef de l’Etat et d’autres candidats ont commencé cette campagne depuis plusieurs mois.
OFM : Vous vous êtes frotté pendant tous vos séjours au quotidien des populations. Qu’est-ce que vous avez retenu de leurs conditions de vie?
ADO : Beaucoup de tristesse. J’ai vu partout de la pauvreté, beaucoup de misère. Les populations tout de même se sont appauvries ces dernières années. Les infrastructures se sont dégradées. Partout où je suis passé, des problèmes cités ont été les mêmes: les problèmes d’eau, d’électricité, de routes, d’habitats, de l’école, de la santé. Tout est à refaire. C’est un véritable plan de reconstruction qu’il faudrait donc à notre pays. C’est cela que nous avons organisé et que nous expliquons aux populations, département par département.
OFM : Acceptez-vous un report des élections du 29 novembre?
ADO : Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir un report et nous ne sommes pas dans une disposition d’esprit d’accepter un report. Il n’en est point question. Nous nous sommes réunis à Ouagadougou au niveau du Cadre Permanent de Concertation avec le Premier ministre, les présidents Gbagbo et Bédié et moi-même. Nous avons tous considéré, après avoir entendu longuement le président de la Commission Electorale Indépendante, que la date du 29 novembre donnait suffisamment de souplesse pour tenir les élections à la bonne date. Autrement, nous aurions pu adopter une date plus rapprochée que celle du 29 novembre. Donc, nous devons être confiants.
OFM : Vous avez promis plusieurs milliards si on peut le dire ainsi à vos concitoyens. Alors, comment allez-vous faire pour ramener tout cet argent au pays?
ADO : Oui, il y a plusieurs manières d’amener cet argent. Il s’agit d’amener dix mille milliards à la Côte d’Ivoire durant les cinq années. Et cela veut dire à peu près, deux mille milliards par an. Mais, on doit se rappeler que la dette extérieure de la Côte d’Ivoire, c’est sept mille milliards. Donc, l’allégement ou l’effacement de ces dettes nous permettra d’avoir des ressources importantes pour le financement de ce programme. Le deuxième volet concerne les ressources bilatérales, donc celles des pays amis. Depuis dix ans, à cause du coup d’Etat, il n’y a pratiquement pas eu de concours budgétaires et de développement à la Côte d’Ivoire que ce soit de la France, des Etats-Unis, de l’Allemagne, du Japon et autres. Nous sommes pour le financement de l’aide humanitaire et de petits projets. En bonne année, la Côte d’Ivoire avait pratiquement 500 millions de dollars par an d’aide extérieure. Et troisièmement, il y a des investissements privés qui se sont arrêtés depuis les dernières années à cause des évènements que la Côte d’Ivoire a connus. Une bonne élection avec un président qui inspire confiance fera venir les investisseurs assez rapidement et c’est un troisième volet qui peut donner des montants importants surtout sur les grands projets notamment les projets de barrages, de chemins de fer, d’extraction de minerais que nous avons expliqués. D’ailleurs, j’ajoute que sur les cinq ans, nous prévoyons à peu près dix mille milliards, mais la Banque Mondiale sur sept ans prévoyait 17 600 milliards. Cela veut dire que sur les cinq ans, la Banque Mondiale prévoit en fait un besoin de financement de 12 500 milliards de Fcfa. Donc, le chiffre que nous avançons n’est pas un chiffre exorbitant puisqu’il est même inférieur au chiffre qui est prévu par la Banque Mondiale. Le tout c’est d’avoir un gouvernement crédible, légitime qui puisse convaincre les bailleurs et aussi les Ivoiriens qui ont de l’argent à l’extérieur, de le faire revenir pour investir dans le pays. Je réitère mon message de paix à nos concitoyens. Je considère que la Côte d’Ivoire a vécu des moments difficiles. Les choses s’améliorent, mais il faut tout faire pour qu’il n’y ait pas un retour de manivelle. Que ces élections ne soient pas une occasion de remettre la paix en cause. Ces élections doivent se faire de manière apaisée. Celui qui gagnera sera donc le président de tous les Ivoiriens et ceux qui auront perdu devront accepter le verdict des urnes et faire confiance aux Ivoiriens pour les alternances futures.
Source : ONUCI FM
ONUCI-FM : Vous avez effectué une tournée dans le Bas-Sassandra, la région des Lacs et celle de la Vallée du Bandama. Qu’est-ce que vous recherchez à travers cette tournée?
Alassane Dramane Ouattara : J’ai entrepris cette tournée depuis, effectivement, le début du mois dans les régions que vous avez citées pour informer mes compatriotes que je suis candidat à la prochaine élection présidentielle et profiter de cette occasion, pour lancer un message de paix après les difficultés et la crise que notre pays a connues. Et aussi faire part aux populations des projets que j’ai pour chaque département et région.
OFM : On pourrait vous reprocher le fait que vous vous lancez dans la campagne présidentielle alors qu’officiellement elle n’a pas été lancée.
ADO : A partir du moment où la date des élections a été fixée, ce qui veut dire que nous sommes en pré campagne, la campagne officielle ne dure que deux semaines. Mais, tout le monde sait que les uns et les autres ont commencé leur campagne. Je suis le dernier d’ailleurs, à commencer cette campagne. Le chef de l’Etat et d’autres candidats ont commencé cette campagne depuis plusieurs mois.
OFM : Vous vous êtes frotté pendant tous vos séjours au quotidien des populations. Qu’est-ce que vous avez retenu de leurs conditions de vie?
ADO : Beaucoup de tristesse. J’ai vu partout de la pauvreté, beaucoup de misère. Les populations tout de même se sont appauvries ces dernières années. Les infrastructures se sont dégradées. Partout où je suis passé, des problèmes cités ont été les mêmes: les problèmes d’eau, d’électricité, de routes, d’habitats, de l’école, de la santé. Tout est à refaire. C’est un véritable plan de reconstruction qu’il faudrait donc à notre pays. C’est cela que nous avons organisé et que nous expliquons aux populations, département par département.
OFM : Acceptez-vous un report des élections du 29 novembre?
ADO : Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir un report et nous ne sommes pas dans une disposition d’esprit d’accepter un report. Il n’en est point question. Nous nous sommes réunis à Ouagadougou au niveau du Cadre Permanent de Concertation avec le Premier ministre, les présidents Gbagbo et Bédié et moi-même. Nous avons tous considéré, après avoir entendu longuement le président de la Commission Electorale Indépendante, que la date du 29 novembre donnait suffisamment de souplesse pour tenir les élections à la bonne date. Autrement, nous aurions pu adopter une date plus rapprochée que celle du 29 novembre. Donc, nous devons être confiants.
OFM : Vous avez promis plusieurs milliards si on peut le dire ainsi à vos concitoyens. Alors, comment allez-vous faire pour ramener tout cet argent au pays?
ADO : Oui, il y a plusieurs manières d’amener cet argent. Il s’agit d’amener dix mille milliards à la Côte d’Ivoire durant les cinq années. Et cela veut dire à peu près, deux mille milliards par an. Mais, on doit se rappeler que la dette extérieure de la Côte d’Ivoire, c’est sept mille milliards. Donc, l’allégement ou l’effacement de ces dettes nous permettra d’avoir des ressources importantes pour le financement de ce programme. Le deuxième volet concerne les ressources bilatérales, donc celles des pays amis. Depuis dix ans, à cause du coup d’Etat, il n’y a pratiquement pas eu de concours budgétaires et de développement à la Côte d’Ivoire que ce soit de la France, des Etats-Unis, de l’Allemagne, du Japon et autres. Nous sommes pour le financement de l’aide humanitaire et de petits projets. En bonne année, la Côte d’Ivoire avait pratiquement 500 millions de dollars par an d’aide extérieure. Et troisièmement, il y a des investissements privés qui se sont arrêtés depuis les dernières années à cause des évènements que la Côte d’Ivoire a connus. Une bonne élection avec un président qui inspire confiance fera venir les investisseurs assez rapidement et c’est un troisième volet qui peut donner des montants importants surtout sur les grands projets notamment les projets de barrages, de chemins de fer, d’extraction de minerais que nous avons expliqués. D’ailleurs, j’ajoute que sur les cinq ans, nous prévoyons à peu près dix mille milliards, mais la Banque Mondiale sur sept ans prévoyait 17 600 milliards. Cela veut dire que sur les cinq ans, la Banque Mondiale prévoit en fait un besoin de financement de 12 500 milliards de Fcfa. Donc, le chiffre que nous avançons n’est pas un chiffre exorbitant puisqu’il est même inférieur au chiffre qui est prévu par la Banque Mondiale. Le tout c’est d’avoir un gouvernement crédible, légitime qui puisse convaincre les bailleurs et aussi les Ivoiriens qui ont de l’argent à l’extérieur, de le faire revenir pour investir dans le pays. Je réitère mon message de paix à nos concitoyens. Je considère que la Côte d’Ivoire a vécu des moments difficiles. Les choses s’améliorent, mais il faut tout faire pour qu’il n’y ait pas un retour de manivelle. Que ces élections ne soient pas une occasion de remettre la paix en cause. Ces élections doivent se faire de manière apaisée. Celui qui gagnera sera donc le président de tous les Ivoiriens et ceux qui auront perdu devront accepter le verdict des urnes et faire confiance aux Ivoiriens pour les alternances futures.
Source : ONUCI FM