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Art et Culture Publié le mercredi 1 juillet 2009 | Fraternité Matin

Médias : Les journalistes menacent de débrayer

L’application de la convention collective défraie la chronique. Après le Gepci, le Synapp-ci et l’Unj-ci ont fait une déclaration commune, hier.

Depuis l’annonce faite par Mme N’Guessan Bernise, directeur exécutif du Fonds de soutien et de développement de la presse, de la mise à disposition d’une partie de cette aide, des éclats de voix se font entendre. Après le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GepCI) qui s’oppose à l’application de la convention collective pour plusieurs raisons, notamment l’insuffisance du fonds le Syndicat de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synapp-CI) avec à sa tête Guillaume Gbato et l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unj-ci) présidée par Criwa Zéli, ont réagi. Hier, à la Maison de la presse, ils ont fait une déclaration commune. Ils y notifient clairement leur indignation et déception à l’égard du GepCi, «qui renie sa signature et ses engagements» quant à l’application effective de la convention collective.

A en croire Guillaume Gbato, il n’a jamais été question d’une annexe à ladite convention. La seule, issue du séminaire de Bassam, est celle relative au procès-verbal tenant lieu d’accord parties. Elle stipule la mise en place d’un comité de suivi du fonds, qui ferait, selon le secrétaire du Synapp-Ci, un contrôle tous les trimestres. Ce, durant les 18 mois que va durer le moratoire.

Malheureusement, le GepCI s’est insurgé contre la création de ce comité. Selon Guillaume Gbato, les sorties de son premier responsable, Denis Kah Zion, « ne sont pas de nature à créer un climat de confiance et de sérénité indispensable à un travail de qualité dont ont besoin la presse et le pays’’.

S’agissant du Gouvernement, le secrétaire du Synapp-Ci, tout comme le président de l’Unjci, soutient que contrairement aux déclarations du GepCI, ce dernier a satisfait aux recommandations du séminaire visant à créer un environnement favorable à l’application de la convention collective. Ce sont : la mise en place effective du fonds de soutien, des allègements fiscaux et la réunification du pays.

C’est pourquoi, il demande, à compter de fin juillet, la mise en place de la convention. Arguant que tout patron de presse qui outrepasserait cela, verrait son entreprise fermer. D’ailleurs, il entend saisir le procureur de la République et déposer un exemplaire de la convention collective au secrétariat du tribunal du travail. Le Synapp-Ci se dit toutefois prêt à négocier avec les patrons de presse sérieux, mais pas à la manière du GepCI. A cet effet, il prévient qu’à tout acte répréhensible, il opposera la loi.

Le président de l’Unj-ci, joignant sa voix à celle du secrétaire du Synapp-CI, a rassuré les journalistes quant à l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie par l’application effective de cette convention collective. Tout en les exhortant à rester mobilisés.

Criwa Zéli a également demandé au comité de gestion de ce fonds de poursuivre les démarches pour le décaissement du reliquat qui, affirme-t-il, provient du milliard promis par l’ex-Premier ministre Charles Banny. C’est, a-t-il ajouté, cet argent additionné au Tsf prélevé sur la publicité et le fonds de garantie des emprunts qui sont évalués à 3,120 milliards et non 4,120 milliards, comme le fait croire M. Kah Zion.

Marie Chantal Obindé
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