Malgré la suspension du mot d'ordre de boycott des examens, certains enseignants non pas voulu participer à l'oral du Bac hier à Yamoussoukro. Ils ont exigé le paiement de leurs salaires de novembre, décembre 2007 et octobre 2008 retenus pour raison de grève. Selon N'dri Michel, secrétaire général de la Coordination des enseignants de second degré ( Ces-ci) , syndicat à l'origine de ces grèves, les profs concernés ont décidé de reprendre le travail autour de 11 heures. Mais, leur mouvement a perturbé les interrogations dans la capital politique. L'examen s'est bien déroulé dans les autres villes. Assise, un document en main, Hermance Djédjé révise ses cours d'anglais. Cette année elle compte donner le meilleur d'elle-même pour réussir au baccalauréat. Comme cette jeune fille, beaucoup de candidats sont dans les centres pour les oraux du Bac, marquant ainsi le démarrage effectif de l'examen du baccalauréat session 2009. Hermance a pour centre d'examen le lycée municipal de Marcory. Très tôt, ce mardi matin, les élèves ont convergé vers cet établissement. Un vigile vérifie la convocation de chaque élève avant de lui autoriser l'accès. Pendant que certains devisent sereinement, d'autres, le visage grave, jettent de temps en temps des coups d'œil dans leurs cahiers. Les enseignants ont répondu favorablement au message du mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique qui, depuis le lundi 29, a suspendu le mot d'ordre de grève. Certains sont venus dans les centres, de bonne heure, pour évaluer les candidats. Le proviseur du lycée municipal de Marcory, Coulibaly Daouda, se réjoui du démarrage effectif des examens. « Depuis ce matin nous n'avons pas encore constaté d'incident qui pourrait perturber le déroulement des évaluations. Tout est calme et les candidats composent sans problème », explique-t-il. T. Jacques, élève en terminal A2, visage souriant, vient de finir son épreuve d'anglais. «Tout se passe bien. J'ai eu affaire à un texte qu'on a déjà étudié en classe. Je me suis bien débattu», se satisfait-il. Au collège moderne du Plateau, c'est la même ambiance. Le vice-président du jury, Séri Gobou, souligne que le secrétariat était prêt depuis le 25 juin. « Actuellement tout se déroule bien. Les enseignants sont présents. Les salles sont pleines et les élèves sont évalués », dit-il. A 12 heures, un enseignant de français, sorti pour une pose renchérit : «Etant donné qu'on a eu satisfaction, je ne vois pas ce qui pourrait perturber le bon déroulement de l’examen», K. Karine, élève en cours du soir, a été interrogée sur la prostitution en milieu scolaire. «J'avoue que je ne m'en sort pas en anglais. C'est ce qui pose problème. Sinon, les enseignants sont aimables». L'accès à ce collège n'est pas facile pour tout le monde. A l'entrée, les agents des forces de l'ordre sont postés. Au lycée Le Mahou, les épreuves ont commencé à 8 heures 30. Tout se passe bien ici aussi.
Soro Sita (Stagiaire)
Soro Sita (Stagiaire)