Le secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire et le président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire ont fait une déclaration commune mardi pour exiger l'application de la convention qui lie les travailleurs au patronat.
Qu'est-ce qui a motivé votre sortie du mardi ?
C'est la déclaration faite par le président du Groupement des éditeurs et patrons de presse de Côte d'Ivoire (Gep-ci) au cours d'une conférence de presse pour dire que les patrons ne voulaient pas appliquer la convention collective sous-prétexte que l'Etat ne voulait pas jouer sa partition. Face à une telle situation, il nous fallait donner notre position. Le Synapp-ci et l'Unjci, les deux organisations professionnelles de la presse, ont tenu les discussions de Grand-Bassam et sont partie prenante du processus de Grand-Bassam. Il fallait qu'on dise à la communauté internationale que, non seulement le président du Gep-ci ne dit pas la vérité, en disant que l'Etat n'a pas joué sa partition, mais, en plus, que l'application de la convention collective n'est pas soumise à ce que l'Etat devait faire ou non.
Mais, le président du Gepci a remis en cause le montant qui a été alloué aux différents organes, sur ce chapitre !
Le fonds de développement de la presse n'a rien à avoir avec la convention collective. Le président du Gep-ci veut entraîner une confusion délibérée parce qu'il ne veut pas respecter ses engagements. L'application de la convention collective est une condition pour créer une entreprise de presse. Prenez la loi sur la presse du 14 janvier 2004, article 6, alinéa 7. L'application de la convention collective est l'une des conditions de création d'une entreprise de presse. Cela signifie que quand vous voulez créer une entreprise, vous vous engagez par écrit à respecter la convention collective. Cela n'a rien à avoir avec le fonds d'aide qui est un autre processus. On ne peut pas lier les deux.
Vous dites que toutes les conditions sont réunies pour l'application de la convention. Quelles sont ces conditions ?
Les patrons de presse nous ont demandé 18 mois pour s'organiser. Ils nous ont dit qu'ils allaient travailler avec le gouvernement pour améliorer l'environnement des entreprises de presse. Mais, leurs efforts ont été satisfaits. Puisque, dès 2007, il y a eu un décret pour la création d'un fonds d'aide à la presse. Il y a maintenant de l'argent qui a été décaissé. L'Etat a consenti des exonérations fiscales au bénéfice des entreprises de presse. Pour nous, l'environnement général a été amélioré. Qu'est-ce qui leur reste à faire encore ?
Pensez-vous que ce qui a été fait est suffisant pour que les salaires augmentent ?
Nous le pensons. Le fonds de l'Etat n'est pas un fonds de roulement des entreprises de presse. Il ne peut pas remplacer les fonds propres des entreprises de presse. Il ne faut pas que les entreprises demandent que l'Etat donne l'argent pour qu'elles payent leurs travailleurs.
Jusqu'où êtes-vous prêts à aller pour obtenir l'application de la convention ?
Mardi, nous avons fait une déclaration. Nous avons déposé la convention au tribunal du travail, conformément à l'article 2 de la convention. A partir d'aujourd'hui (hier), nous nous attendons à ce qu'à la fin du mois de juillet, les entreprises de presse augmentent les salaires de nos camarades. Les patrons de presse qui vont s'y refuser, vont être saisis, le procureur de la République et le Cnp vont les contraindre par la loi. La loi est claire : le non-respect de la convention collective est une violation des conditions de création des entreprises de presse. Les entreprises qui ne vont pas le faire s'exposent à des amendes. Le Conseil national de la presse (Cnp) est chargé de veiller à l’application des textes. Quant à nous, nous allons saisir nos avocats pour veiller au respect des droits de tous nos amis qui ne sont pas payés à la convention collective.
Interview réalisée par Cissé Sindou
Qu'est-ce qui a motivé votre sortie du mardi ?
C'est la déclaration faite par le président du Groupement des éditeurs et patrons de presse de Côte d'Ivoire (Gep-ci) au cours d'une conférence de presse pour dire que les patrons ne voulaient pas appliquer la convention collective sous-prétexte que l'Etat ne voulait pas jouer sa partition. Face à une telle situation, il nous fallait donner notre position. Le Synapp-ci et l'Unjci, les deux organisations professionnelles de la presse, ont tenu les discussions de Grand-Bassam et sont partie prenante du processus de Grand-Bassam. Il fallait qu'on dise à la communauté internationale que, non seulement le président du Gep-ci ne dit pas la vérité, en disant que l'Etat n'a pas joué sa partition, mais, en plus, que l'application de la convention collective n'est pas soumise à ce que l'Etat devait faire ou non.
Mais, le président du Gepci a remis en cause le montant qui a été alloué aux différents organes, sur ce chapitre !
Le fonds de développement de la presse n'a rien à avoir avec la convention collective. Le président du Gep-ci veut entraîner une confusion délibérée parce qu'il ne veut pas respecter ses engagements. L'application de la convention collective est une condition pour créer une entreprise de presse. Prenez la loi sur la presse du 14 janvier 2004, article 6, alinéa 7. L'application de la convention collective est l'une des conditions de création d'une entreprise de presse. Cela signifie que quand vous voulez créer une entreprise, vous vous engagez par écrit à respecter la convention collective. Cela n'a rien à avoir avec le fonds d'aide qui est un autre processus. On ne peut pas lier les deux.
Vous dites que toutes les conditions sont réunies pour l'application de la convention. Quelles sont ces conditions ?
Les patrons de presse nous ont demandé 18 mois pour s'organiser. Ils nous ont dit qu'ils allaient travailler avec le gouvernement pour améliorer l'environnement des entreprises de presse. Mais, leurs efforts ont été satisfaits. Puisque, dès 2007, il y a eu un décret pour la création d'un fonds d'aide à la presse. Il y a maintenant de l'argent qui a été décaissé. L'Etat a consenti des exonérations fiscales au bénéfice des entreprises de presse. Pour nous, l'environnement général a été amélioré. Qu'est-ce qui leur reste à faire encore ?
Pensez-vous que ce qui a été fait est suffisant pour que les salaires augmentent ?
Nous le pensons. Le fonds de l'Etat n'est pas un fonds de roulement des entreprises de presse. Il ne peut pas remplacer les fonds propres des entreprises de presse. Il ne faut pas que les entreprises demandent que l'Etat donne l'argent pour qu'elles payent leurs travailleurs.
Jusqu'où êtes-vous prêts à aller pour obtenir l'application de la convention ?
Mardi, nous avons fait une déclaration. Nous avons déposé la convention au tribunal du travail, conformément à l'article 2 de la convention. A partir d'aujourd'hui (hier), nous nous attendons à ce qu'à la fin du mois de juillet, les entreprises de presse augmentent les salaires de nos camarades. Les patrons de presse qui vont s'y refuser, vont être saisis, le procureur de la République et le Cnp vont les contraindre par la loi. La loi est claire : le non-respect de la convention collective est une violation des conditions de création des entreprises de presse. Les entreprises qui ne vont pas le faire s'exposent à des amendes. Le Conseil national de la presse (Cnp) est chargé de veiller à l’application des textes. Quant à nous, nous allons saisir nos avocats pour veiller au respect des droits de tous nos amis qui ne sont pas payés à la convention collective.
Interview réalisée par Cissé Sindou