Pied-de-nez au président du tribunal de première instance du Plateau ! Mardi, Mme Y. J. H. P. Estelle a boycotté la confrontation avec son époux, M. Marc, Directeur général d’une société dans le secteur du génie civil. Mais elle n’a pas répondu à la convocation du juge relative à la procédure de divorce qu’elle-même a intentée contre son conjoint. « On a appelé à plusieurs reprises. Mais elle ne s’est pas présentée au tribunal où le juge devait l’entendre. Mon épouse n’a aucune preuve pour soutenir son motif de divorce », nous explique ce même jour Maxime, un homme déprimé. C’est un véritable drame familial que vit cet homme brisé par les intrigues que vit son couple. Dady Stephen Mohamed, pasteur de l’église Faiht Family Mountain Ministry, à Koumassi. Retour sur cette affaire dans laquelle l’homme de Dieu s’est impliqué corps et âme pour éloigner Estelle de son premier foyer. Tout commence en avril 2007. Une discussion entre Maxime et son épouse manque de tourner au vinaigre. La raison ? La disparition de l’argent destiné à l’achat des billets d’avion de Thierry (15 ans) et Daniel (12 ans). Ces derniers devaient rentrer à Cotonou (Bénin) après les congés de Pâques. « J’ai donc remis l’argent à mon épouse pour qu’elle paye les billets. Mais, selon elle, l’argent a disparu et les enfants ont eu assez de difficultés pour rentrer à Cotonou. Cette situation a coïncidé avec l’une de mes missions à l’étranger », rapporte le chef de famille qui indique qu’il a constaté une recrudescence au niveau des pertes d’argent sans explication. Cette situation a donc terni les relations dans le couple. Et pour recoller les morceaux, Maxime offre à son épouse le 24 juin, ainsi qu’aux enfants (au nombre de quatre), un week-end de rêve dans un hôtel cinq étoiles à Cotonou. Il décide aussi de prolonger son séjour dans le pays du roi Béhanzin au contraire de son épouse qui prend son vol trois jours plus tard pour Abidjan où elle devait reprendre le service le lundi. «Le 30 juin 2007, pendant que j’étais toujours à Cotonou, mon épouse a quitté le domicile conjugal pour une destination inconnue. En fait, elle n’avait pas encore digéré mes reproches concernant la disparition d’argent à la maison. Elle a donc pris la décision de quitter le foyer conjugal. Je suis rentré sur la pointe des pieds de mon voyage», précise Maxime qui fait constater par un huissier assermenté l’abandon de foyer, le 12 juillet 2007, plus d’une semaine après le départ de son épouse. Coup de théâtre ! Le lendemain, l’épouse adresse au mari une décision de justice (jugement civil de défaut n°1611/civ/5A en date du 13/07/2007) qui prononce le divorce. «Je rentrais de mon voyage lorsque mon neveu m’a tendu un document signé par un huissier. Ce papier faisant de moi un homme divorcé. Je n’ai jamais été entendu ni sur convocation ni au cours d’un procès», insiste l’opérateur économique qui fait opposition le 22 novembre à cette décision. Mais, l’action intentée contre lui par Estelle n’est pas fortuite. Sa fréquentation de l’église Faith Familly depuis « sa révolte », en 2007 lui ouvre d’autres horizons. Elle entretient des relations extra conjugales avec M. Franck, un proche du pasteur Dady. La nouvelle union de dame José est même scellée le 9 mai 2009, dans la clandestinité, à la mairie du Plateau. Le même jour, selon une source qui garde l’anonymat, c’est le pasteur Dady qui donne son onction « au nouveau couple » dans son église à Koumassi. Malgré (l’ordonnance du juge n°2651/2009 prise le 6 mai 2009) l’interdiction à tout officier de l’état civil de procéder à la célébration civile du mariage de dame José, le pasteur Dady et Mélèdje Franck contournent la loi pour parvenir à leurs fins. « C’est donc en violation de la loi que ce mariage a été célébré. Deux jours avant, l’huissier avait pourtant déposé à la mairie du Plateau cette décision du juge. C’est pourquoi, j’ai porté une plainte régulière le 25 mai contre la mairie du Plateau et le pasteur Dady. Ce sont plus d’une trentaine de millions qui m’ont été soutirés», soutient Maxime qui se dit prêt à pardonner à sa conjointe à condition qu’elle se débarrasse des pratiques « sataniques ». Selon lui, il s’investit pleinement dans son rôle de chef de famille. « Les factures, la scolarité des enfants et les autres charges sont à ma charge. S’il est vrai que je suis en mission régulièrement à l’étranger, il n’en demeure pas moins que je reste attaché à mon foyer. Elle n’a jamais pu démontrer que j’ai abandonné le foyer conjugal. Il faut trois conditions pour que le juge prononce un divorce. A savoir : l’injure publique, l’adultère et l’abandon de foyer. Ces conditions ne sont pas réunies donc le divorce ne peut avoir lieu », tranche Maxime. Nous prenons la peine le 30 juin d’écouter la version des faits des deux autres parties. D’abord nous contactons par téléphone Mme José qui promet livrer sa part de vérité « aujourd’hui » (Hier, Ndlr). Dans un premier temps, c’est l’un de ses enfants qui demande pourquoi nous nous intéressons à cette affaire qui ne nous regarde pas. Puis, c’est la mère qui finit par prendre l’engagement de donner sa position un peu plus tard dans la soirée. Nous avons entendu en vain. Nous l’avons à nouveau contactée espérant obtenir sa version. Dame José décroche le téléphone et lorsque nous nous présentons sans comprendre ses motivations, elle passe le téléphone à un certain Yotio, qui se présente comme étant son oncle. Selon lui, les propos qu’il nous tient engagent sa nièce. « Nous sommes affectés par cette affaire. Nous ne comprenons pas l’acharnement et la passion autour de cette affaire. On n’a plus rien à dire », affirme-il en prenant le soin de nous raccrocher au nez. Nous nous sommes alors rendus à Koumassi pour rencontrer le pasteur Dady Stephen Mohamed. Les portes de l’église Faith Familly sont restées hermétiquement fermées. C’est Olivier, secrétaire général de cette église, qui refuse d’ailleurs de donner son patronyme, que nous joignons au téléphone. Irrité par nos questions il lance : « Je verrai en fonction du programme du pasteur s’il peut vous accordez un entretien ». Et jusqu’à ce que nous mettions sous presse cet article, le pasteur Dady Stephen Mohamed n’a pas réagi pour contredire les accusations de Djigbenou Maxime Marc. Le feuilleton est loin de prendre fin car le juge a renvoyé l’affaire au 14 juillet pour comparution de dame José.
OM
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