Les déclarations du président du Rdr ont suscité une réaction du général Philippe Mangou.
Loin d’une routine, la tournée d’encouragement et de mobilisation du chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (Cema), jeudi dernier, dans les casernes d’Abidjan, a été une véritable mise en garde aux politiques dont les discours tenteraient de réveiller les vieux démons. Comme si la grande muette suspectait certains acteurs politiques de concocter à nouveau un plan de déstabilisation à travers des déclarations pouvant créer en eux un complexe de culpabilité dans l’exercice de leurs missions régaliennes au plus fort de la crise militaro-politique. «Nous leur demandons surtout d’avoir du respect et de la considération pour les Forces de défense et de sécurité qui oeuvrent, chaque jour que Dieu fait, pour leur sécurité, afin de leur permettre de faire campagne comme ils sont en train de le faire», a invité le général de division Philippe Mangou. Celui-ci a condamné, lors de sa récente tournée dans le centre du pays, les offensives menées en 2004 par l’armée régulière sur Bouaké alors sous contrôle de la rébellion armée. «Vous avez été déterminés et cela n’est pas du goût de certaines personnes qui pensent que les actes que nous avons posés sur le terrain sont des actes barbares et stupides, des actes honteux, nous leur disons tout simplement qu’elles n’ont rien compris», a-t-il répliqué. On se souvient, en effet, que le président du Rassemblement des républicains, le Dr Alassane Dramane Ouattara pour sa sortie surprenante, avait lors d’un meeting à Béoumi le 25 juin, qualifié de «stupide, barbare et honteux» le bombardement de Bouaké par les Fds-Ci.
«Le bac qui vous permettait de traverser a été bombardé pendant la crise. C’était des moments honteux pour la République. Priver la population de tels outils…(…), c’est un acte stupide. Vous vivez des problèmes au quotidien à cause d’un acte aussi stupide… Bombarder nos populations et nos propres outils de développement est un acte non seulement barbare mais stupide», avait soutenu l’ancien Premier ministre à propos de la destruction du bac qui reliait ce département aux autres régions du pays. Acte qui visait, pour les Fds-Ci, à empêcher la progression de la rébellion du nord vers le sud du pays.
Mieux, le Cema considère que ces acteurs politiques ne sont pas habilités à donner des leçons. «Nous disons que cela ne nous étonne guère parce que ceux-là mêmes sont au cœur de cette crise politico-militaire que nous connaissons. Ils sont de ceux qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire. Donc leurs propos, aujourd’hui, ne nous étonnent guère. Cela parce qu’ils ne connaissent pas les missions de notre armée», a-t-il expliqué. Avant de rappeler les missions assignées à l’armée ivoirienne et le contexte dans lequel les actions ont été entreprises. «Notre armée a des missions : celles de défendre l’intégrité du territoire, en tous temps, en tous lieux et en toutes les circonstances», a soutenu le patron de l’armée ivoirienne. Ces missions sont valables, selon lui, même en période de guerre. «Il y a des missions que nous donnons aux unités dans le cadre de la guerre. Il y a celle qui permettent l’avancée rapide des armées, mais aussi celle de destruction, pour retarder la progression de l’ennemi». Il a donc prévenu quiconque voudrait porter atteinte à la vie de la nation. «S’ils ne veulent pas de destructions, alors qu’ils ne nous importent pas la guerre. Nous serons impitoyable, nous défendrons notre pays, avec cœur, nous défendrons notre peuple avec beaucoup de détermination», a averti le général Philippe Mangou, visiblement irrité.
Sur la question des grades des Forces armées des Forces nouvelles, le Cema a rassuré ses hommes du règlement définitif de ce dossier dans le cadre du quatrième accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou. En revanche, la mise en place de la nouvelle armée ne sera effective qu’après la prochaine élection présidentielle et sous le régime du nouveau Chef de l’Etat qui sera élu. Les casernes visitées sont l’Ecole de police nationale, l’Ecole de gendarmerie nationale, la marine nationale, le Groupe des sapeurs-pompiers militaires, les bataillons et groupements de commandement de soutien et des services, de l’Ecole militaire préparatoire et technique, de l’Armée de l’air et de la Garde républicaine. A chacune des étapes, il a rencontré la hiérarchie de chaque corps pour l’informer de l’évolution du processus de paix et de l’état de l’armée et sans doute recueillir leurs préoccupations.
Cette tournée, entamée il y a quelques semaines, avait été suspendue en raison de la visite d’Etat que le président Laurent Gbagbo a effectuée du 7 au 20 juin dans trois régions du pays. A savoir les Montagnes, du Bafing et du Denguélé.
Paulin N. Zobo
Loin d’une routine, la tournée d’encouragement et de mobilisation du chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (Cema), jeudi dernier, dans les casernes d’Abidjan, a été une véritable mise en garde aux politiques dont les discours tenteraient de réveiller les vieux démons. Comme si la grande muette suspectait certains acteurs politiques de concocter à nouveau un plan de déstabilisation à travers des déclarations pouvant créer en eux un complexe de culpabilité dans l’exercice de leurs missions régaliennes au plus fort de la crise militaro-politique. «Nous leur demandons surtout d’avoir du respect et de la considération pour les Forces de défense et de sécurité qui oeuvrent, chaque jour que Dieu fait, pour leur sécurité, afin de leur permettre de faire campagne comme ils sont en train de le faire», a invité le général de division Philippe Mangou. Celui-ci a condamné, lors de sa récente tournée dans le centre du pays, les offensives menées en 2004 par l’armée régulière sur Bouaké alors sous contrôle de la rébellion armée. «Vous avez été déterminés et cela n’est pas du goût de certaines personnes qui pensent que les actes que nous avons posés sur le terrain sont des actes barbares et stupides, des actes honteux, nous leur disons tout simplement qu’elles n’ont rien compris», a-t-il répliqué. On se souvient, en effet, que le président du Rassemblement des républicains, le Dr Alassane Dramane Ouattara pour sa sortie surprenante, avait lors d’un meeting à Béoumi le 25 juin, qualifié de «stupide, barbare et honteux» le bombardement de Bouaké par les Fds-Ci.
«Le bac qui vous permettait de traverser a été bombardé pendant la crise. C’était des moments honteux pour la République. Priver la population de tels outils…(…), c’est un acte stupide. Vous vivez des problèmes au quotidien à cause d’un acte aussi stupide… Bombarder nos populations et nos propres outils de développement est un acte non seulement barbare mais stupide», avait soutenu l’ancien Premier ministre à propos de la destruction du bac qui reliait ce département aux autres régions du pays. Acte qui visait, pour les Fds-Ci, à empêcher la progression de la rébellion du nord vers le sud du pays.
Mieux, le Cema considère que ces acteurs politiques ne sont pas habilités à donner des leçons. «Nous disons que cela ne nous étonne guère parce que ceux-là mêmes sont au cœur de cette crise politico-militaire que nous connaissons. Ils sont de ceux qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire. Donc leurs propos, aujourd’hui, ne nous étonnent guère. Cela parce qu’ils ne connaissent pas les missions de notre armée», a-t-il expliqué. Avant de rappeler les missions assignées à l’armée ivoirienne et le contexte dans lequel les actions ont été entreprises. «Notre armée a des missions : celles de défendre l’intégrité du territoire, en tous temps, en tous lieux et en toutes les circonstances», a soutenu le patron de l’armée ivoirienne. Ces missions sont valables, selon lui, même en période de guerre. «Il y a des missions que nous donnons aux unités dans le cadre de la guerre. Il y a celle qui permettent l’avancée rapide des armées, mais aussi celle de destruction, pour retarder la progression de l’ennemi». Il a donc prévenu quiconque voudrait porter atteinte à la vie de la nation. «S’ils ne veulent pas de destructions, alors qu’ils ne nous importent pas la guerre. Nous serons impitoyable, nous défendrons notre pays, avec cœur, nous défendrons notre peuple avec beaucoup de détermination», a averti le général Philippe Mangou, visiblement irrité.
Sur la question des grades des Forces armées des Forces nouvelles, le Cema a rassuré ses hommes du règlement définitif de ce dossier dans le cadre du quatrième accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou. En revanche, la mise en place de la nouvelle armée ne sera effective qu’après la prochaine élection présidentielle et sous le régime du nouveau Chef de l’Etat qui sera élu. Les casernes visitées sont l’Ecole de police nationale, l’Ecole de gendarmerie nationale, la marine nationale, le Groupe des sapeurs-pompiers militaires, les bataillons et groupements de commandement de soutien et des services, de l’Ecole militaire préparatoire et technique, de l’Armée de l’air et de la Garde républicaine. A chacune des étapes, il a rencontré la hiérarchie de chaque corps pour l’informer de l’évolution du processus de paix et de l’état de l’armée et sans doute recueillir leurs préoccupations.
Cette tournée, entamée il y a quelques semaines, avait été suspendue en raison de la visite d’Etat que le président Laurent Gbagbo a effectuée du 7 au 20 juin dans trois régions du pays. A savoir les Montagnes, du Bafing et du Denguélé.
Paulin N. Zobo