Le patron de la campagne du candidat du Front populaire ivoirienne à la présidentielle de novembre était à Gnagbodougnoa, dans le cadre de la sensibilisation autour du foncier rural. Il se dit satisfait de l’enrôlement dans la région.
•Lors du passage du chef de l'Etat à Gnagbodougnoa, vous lui avez dit que vos parents avaient des difficultés à se faire enrôler à cause des problèmes d'extrait de naissance. Laurent Gbagbo vous avaient alors remis la somme de 20 millions de fcfa afin d'acheter des timbres à cette fin. Maintenant que l'identification a pris fin, peut-on dire que vos objectifs ont été atteints ?
Oui, nos objectifs ont été largement atteints. Pour cela, nous disons merci au président Laurent Gbagbo. Ce qu'il a fait ici à Gnagbodougnoa a contaminé pratiquement tout le département de Gagnoa. Le geste du chef de l'Etat a même amené les cadres du département à mettre la main à la poche afin de permettre aux militants du FPI d'avoir les moyens pour acheter les timbres afin de se faire établir de nouvelles copies d'acte de naissance ou jugement supplétif et de se faire enrôler.
•Vous êtes le directeur local de campagne de Laurent Gbagbo ici dans le fief des Guébié. Depuis votre nomination, avez-vous le sentiment que vos parents Guébié adhèrent à la politique de la refondation de votre candidat ?
Le message du candidat Laurent Gbagbo a été compris depuis 1990. Car, vous êtes sans ignorer que le Guébié a vécu de douloureux événements en 1970. Et depuis cette date, nous étions marginalisés. Mais, quand le vent du multipartisme a commencé à souffler en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, alors qu'il était encore dans l'opposition, a été le premier leader politique à nous rendre visite. Et de 1990 jusqu'en 2000, il était régulier dans le canton Guébié. C'est donc depuis ce jour-là que les Guébié ont décidé de le soutenir afin qu'il accède à la magistrature suprême de notre pays.
•Nous n'allons pas remuer le couteau dans la plaie en rappelant l'affaire Kragbé Gnagbé Opadjilè. Mais, avez-vous le sentiment que vos parents ont totalement oublié ce passé douloureux pour se consacrer à la reconstruction de la Côte d'Ivoire post-crise ?
Je crois que dans la vie de chacun, il faut aller de l'avant. Tout ce qui est passé est passé. Ce n'était pas de notre fait. Nos parents ont dû fauter, Kragbé Gnagbé a dû fauter. Mais, nous, il faut qu'on avance. Car dieu nous a créés, il nous a fait des promesses de joie et de bonheur. Donc, il faut que nous avancions pour la reconstruction de Gnagbodougnoua, pour la reconstruction du Guébié et même de la Côte d'Ivoire.
•Nourris de cette douloureuse expérience, avez-vous un message à l'endroit des Ivoiriens qui ont eux aussi connu l'expérience de la guerre le 19 septembre 2002 ?
C'est ce que le président a toujours dit. Tout ce qui est passé est passé. Les tragédies sont toujours une quête vers un avenir meilleur. Il faut donc oublier le passé. Pour mémoire, je tiens même à rappeler qu'une année, le président Laurent Dona Fologo était de passage dans le canton Pacolo et à partir de là, il a lancé un appel au pardon à l'endroit du Guébié. Je crois que nous l'avons entendu et bientôt nous allons inviter officiellement les barons du Pdci (ndlr, Parti démocratique de Côte d'Ivoire) qui ont posé cet acte pour leur dire que tout ce qui est passé est passé.
•Le conseil municipal de Gagnoa s'apprête à ériger un monument en l'honneur de Kragbé Gnagbé. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Les événements de 1970 concernaient tout le département de Gagnoa. Les gens parlent du Guébié surtout parce que Kragbé Gnagbé était originaire de là. Et la politique du président Houphouët, en ce temps-là, était d'avoir du mépris pour les gens de ce calibre. Alors, si Gagnoa, à travers son conseil municipal reconnaît que Kragbé Gnagbé est son fils, cela est une joie pour nous et nous le saluons.
•Quels sont vos projets immédiats en tant que directeur local de campagne de Laurent Gbagbo ?
Ce que nous avons fait dans l'immédiat, c'était que tous nos parents, quel que soit leur bord politique, aient un papier. Maintenant que l'enrôlement a pris fin, nous mettrons en place une stratégie pour la réélection du candidat Laurent Gbagbo dès le premier tour.
Propos recueillis par Tapé Jean-Baptiste, correspondant régional
•Lors du passage du chef de l'Etat à Gnagbodougnoa, vous lui avez dit que vos parents avaient des difficultés à se faire enrôler à cause des problèmes d'extrait de naissance. Laurent Gbagbo vous avaient alors remis la somme de 20 millions de fcfa afin d'acheter des timbres à cette fin. Maintenant que l'identification a pris fin, peut-on dire que vos objectifs ont été atteints ?
Oui, nos objectifs ont été largement atteints. Pour cela, nous disons merci au président Laurent Gbagbo. Ce qu'il a fait ici à Gnagbodougnoa a contaminé pratiquement tout le département de Gagnoa. Le geste du chef de l'Etat a même amené les cadres du département à mettre la main à la poche afin de permettre aux militants du FPI d'avoir les moyens pour acheter les timbres afin de se faire établir de nouvelles copies d'acte de naissance ou jugement supplétif et de se faire enrôler.
•Vous êtes le directeur local de campagne de Laurent Gbagbo ici dans le fief des Guébié. Depuis votre nomination, avez-vous le sentiment que vos parents Guébié adhèrent à la politique de la refondation de votre candidat ?
Le message du candidat Laurent Gbagbo a été compris depuis 1990. Car, vous êtes sans ignorer que le Guébié a vécu de douloureux événements en 1970. Et depuis cette date, nous étions marginalisés. Mais, quand le vent du multipartisme a commencé à souffler en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, alors qu'il était encore dans l'opposition, a été le premier leader politique à nous rendre visite. Et de 1990 jusqu'en 2000, il était régulier dans le canton Guébié. C'est donc depuis ce jour-là que les Guébié ont décidé de le soutenir afin qu'il accède à la magistrature suprême de notre pays.
•Nous n'allons pas remuer le couteau dans la plaie en rappelant l'affaire Kragbé Gnagbé Opadjilè. Mais, avez-vous le sentiment que vos parents ont totalement oublié ce passé douloureux pour se consacrer à la reconstruction de la Côte d'Ivoire post-crise ?
Je crois que dans la vie de chacun, il faut aller de l'avant. Tout ce qui est passé est passé. Ce n'était pas de notre fait. Nos parents ont dû fauter, Kragbé Gnagbé a dû fauter. Mais, nous, il faut qu'on avance. Car dieu nous a créés, il nous a fait des promesses de joie et de bonheur. Donc, il faut que nous avancions pour la reconstruction de Gnagbodougnoua, pour la reconstruction du Guébié et même de la Côte d'Ivoire.
•Nourris de cette douloureuse expérience, avez-vous un message à l'endroit des Ivoiriens qui ont eux aussi connu l'expérience de la guerre le 19 septembre 2002 ?
C'est ce que le président a toujours dit. Tout ce qui est passé est passé. Les tragédies sont toujours une quête vers un avenir meilleur. Il faut donc oublier le passé. Pour mémoire, je tiens même à rappeler qu'une année, le président Laurent Dona Fologo était de passage dans le canton Pacolo et à partir de là, il a lancé un appel au pardon à l'endroit du Guébié. Je crois que nous l'avons entendu et bientôt nous allons inviter officiellement les barons du Pdci (ndlr, Parti démocratique de Côte d'Ivoire) qui ont posé cet acte pour leur dire que tout ce qui est passé est passé.
•Le conseil municipal de Gagnoa s'apprête à ériger un monument en l'honneur de Kragbé Gnagbé. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Les événements de 1970 concernaient tout le département de Gagnoa. Les gens parlent du Guébié surtout parce que Kragbé Gnagbé était originaire de là. Et la politique du président Houphouët, en ce temps-là, était d'avoir du mépris pour les gens de ce calibre. Alors, si Gagnoa, à travers son conseil municipal reconnaît que Kragbé Gnagbé est son fils, cela est une joie pour nous et nous le saluons.
•Quels sont vos projets immédiats en tant que directeur local de campagne de Laurent Gbagbo ?
Ce que nous avons fait dans l'immédiat, c'était que tous nos parents, quel que soit leur bord politique, aient un papier. Maintenant que l'enrôlement a pris fin, nous mettrons en place une stratégie pour la réélection du candidat Laurent Gbagbo dès le premier tour.
Propos recueillis par Tapé Jean-Baptiste, correspondant régional