Alors qu’il était en tournée dans le Centre du pays, Alassane Dramane Ouattara, a déclaré que la guerre a été indispensable. Il a, en outre, qualifié de stupide et honteuse, l’offensive de l’armée ivoirienne contre les positions des rebelles. Cette prise de position continue de susciter une vague d’indignation. Pour sa part, depuis Adzopé, samedi dernier, Gervais Coulibaly a donné la réplique.
Les propos célébrant la guerre, tenus par Alassane Ouattara lors de son passage à Bouaké et Béoumi, continuent d’indigner des Ivoiriens. Depuis le stade d’Adzopé où il a investi les coordinations de CAP UR LG, son organisation, fils du Nord et porte-parole du président de la République, Gervais Coulibaly, a donné une réplique au président du RDR. “Je ne comprends pas comment une guerre peut être indispensable. Pardonnez, si vous êtes responsables, restez avec nous ici si la guerre est indispensable. Ne demandez pas qu’on vous exfiltre. Pourquoi vous vous cachez dans les ambassades ? Pourquoi vous prenez l’avion pour quitter le pays ? Restez et on va voir ce qui est indispensable. Vous vous cachez dans les ambassades. Ce n’est pas là-bas que Laurent Gbagbo nous a habitués. Alors arrêtons de jouer avec la vie des autres”, a martelé Gervais Coulibaly. Qui était visiblement très en colère.
Poursuivant son propos, il a dit que ce n’est pas la meilleure manière d’aimer son pays en s’inscrivant dans la guerre. Et, a-t-il rappelé, ce n’est pas en optant pour les armes qu’on peut développer son pays. Le président de CAP UR LG dit ne pas comprendre également qu’un homme politique célèbre les armes parce qu’il veut accéder au pouvoir d’Etat. “Et puis si tu n’es pas président ça fait quoi ? Avant toi il y a eu un président. Pendant que nous sommes là, il y a un président. Après toi il y aura un président. Pourquoi on doit mourir parce que tu n’es pas président ?”, a interrogé Gervais Coulibaly en guise d’interpellation d’Alassane Dramane Ouattara. Il a relevé les incohérences et les contradictions dans les messages livrés ça et là par Alassane Ouattara. Qui reconnaît le bien-fondé de la guerre et salue le combat des rebelles, mais qui curieusement, condamne les bombardements des forces de défense et de sécurité à Bouaké et Béoumi.
Pour le président national de CAP UR LG, les bombardements sont la conséquence logique de la guerre. Selon lui, celui qui approuve une guerre, doit admettre et approuver ses conséquences. Parce que a-t-il expliqué, faire une guerre, c’est faire usage des armes, c’est tirer sur les gens, c’est bombarder et tuer des gens. Pour lui, il est donc aussi stupide, illogique et contradictoire de trouver une guerre indispensable et croire qu’on ne doit pas bombarder. “Je ne comprends donc pas comment une guerre était indispensable. Donc tuer a été indispensable. Comment tuer des gens était-il indispensable ? Parce qu’on ne peut pas dire qu’on engage une guerre en pensant que personne ne va mourir. Ce qu’il ne fallait pas faire, c’était de ne pas faire la guerre. Il y avait certainement une autre solution”, a fait remarquer Coulibaly Gervais. Il a indiqué qu’un homme politique qui dit aimer son pays, doit faire des sacrifices sans toutefois être à la base des tueries des populations. “Pourquoi on doit mourir parce que tu n’es pas président ? Et puis, si tu n’es pas président ça fait quoi”, a interrogé Gervais Coulibaly. Qui a recommandé aux hommes politiques de s’abstenir d’injurier, de véhiculer des messages de guerre. Il leur a conseillé d’avoir des discours constructifs pour convaincre les électeurs.
Parlant de l’enrôlement, l’intervenant a dit ne pas comprendre également le fait qu’on veuille laisser des millions d’Ivoiriens à la touche. Il a voulu savoir en quoi la guerre a été utile quand tous les Ivoiriens ne se sont pas fait enrôler. “On dit si tous les Ivoiriens ne sont pas enrôlés, on va aller aux élections. D’accord, mais pourquoi on a fait la guerre alors ? Parce que certains ont estimé qu’ils étaient exclus, on ne les considérait pas comme des Ivoiriens, ils ne pouvaient pas voter, ils n’avaient pas de papiers, ils n’avaient pas de cartes d’identité. C’est ce qu’ils ont dit pour justifier la guerre. Pourquoi maintenant environ 2 millions d’Ivoiriens doivent être considérés comme une quantité assez négligeable pour qu’on les laisse de côté et aller aux élections ?”, s’est-il demandé. Pour lui, la situation de ni paix ni guerre n’arrange pas le président Laurent Gbagbo qui veut vite aller aux élections pour se donner le temps de bien gouverner avec les hommes de son choix.
RDR, PDCI, ramassez!
Coulibaly Gervais a profité de sa tribune pour expliquer, donner des consignes claires et préciser la cible de son organisation. Selon lui, CAP UR LG ne doit pas s’intéresser aux militants du FPI dans ses recrutements. La cible, a-t-il souligné, est constituée de tous les électeurs qui ne militent pas au FPI. Gervais Coulibaly a clairement indiqué que le recrutement des militants du FPI n’apporte rien à son action parce qu’ils sont déjà acquis à la cause de Laurent Gbagbo. “Quand tu es militant du FPI, on n’a pas besoin de toi. Donc reste là où tu es. Prenez beaucoup ceux qui viennent du RDR. Ramassez ceux qui viennent du PDCI. Ceux qui viennent du PIT, embarquez-les. Ceux qui viennent de l’UDPCI, récupérez-les !”, a-t-il ordonné. Gervais Coulibaly a par conséquent exhorté chaque membre à convaincre son voisin, son collègue de service qui n’aime pas Gbagbo. Toute l’action, a-t-il expliqué, doit être couronnée par la victoire du président Gbagbo à l’accepter. Un candidat dont il salue le mérite. “Il n’y a pas un autre candidat qui soit meilleur au nôtre. CAP UR LG regroupe les hommes et les femmes qui estiment que Gbagbo est le seul leader apte à sortir notre pays de la situation où il se trouve. CAP UR LG rassemble des patriotes qui veulent quelqu’un qui a quelque chose dans la tête”, a conclu Gervais Coulibaly.
Le ministre Léon Emmanuel Monnet et son épouse, le directeur général de la SOTRA, M. Attey Philippe et de nombreux directeurs départementaux de campagne du candidat Laurent Gbagbo ont suivi les actes d’investiture.
Benjamin Koré (Envoyé spécial à Adzopé) benjaminkore@yahoo.fr
Les propos célébrant la guerre, tenus par Alassane Ouattara lors de son passage à Bouaké et Béoumi, continuent d’indigner des Ivoiriens. Depuis le stade d’Adzopé où il a investi les coordinations de CAP UR LG, son organisation, fils du Nord et porte-parole du président de la République, Gervais Coulibaly, a donné une réplique au président du RDR. “Je ne comprends pas comment une guerre peut être indispensable. Pardonnez, si vous êtes responsables, restez avec nous ici si la guerre est indispensable. Ne demandez pas qu’on vous exfiltre. Pourquoi vous vous cachez dans les ambassades ? Pourquoi vous prenez l’avion pour quitter le pays ? Restez et on va voir ce qui est indispensable. Vous vous cachez dans les ambassades. Ce n’est pas là-bas que Laurent Gbagbo nous a habitués. Alors arrêtons de jouer avec la vie des autres”, a martelé Gervais Coulibaly. Qui était visiblement très en colère.
Poursuivant son propos, il a dit que ce n’est pas la meilleure manière d’aimer son pays en s’inscrivant dans la guerre. Et, a-t-il rappelé, ce n’est pas en optant pour les armes qu’on peut développer son pays. Le président de CAP UR LG dit ne pas comprendre également qu’un homme politique célèbre les armes parce qu’il veut accéder au pouvoir d’Etat. “Et puis si tu n’es pas président ça fait quoi ? Avant toi il y a eu un président. Pendant que nous sommes là, il y a un président. Après toi il y aura un président. Pourquoi on doit mourir parce que tu n’es pas président ?”, a interrogé Gervais Coulibaly en guise d’interpellation d’Alassane Dramane Ouattara. Il a relevé les incohérences et les contradictions dans les messages livrés ça et là par Alassane Ouattara. Qui reconnaît le bien-fondé de la guerre et salue le combat des rebelles, mais qui curieusement, condamne les bombardements des forces de défense et de sécurité à Bouaké et Béoumi.
Pour le président national de CAP UR LG, les bombardements sont la conséquence logique de la guerre. Selon lui, celui qui approuve une guerre, doit admettre et approuver ses conséquences. Parce que a-t-il expliqué, faire une guerre, c’est faire usage des armes, c’est tirer sur les gens, c’est bombarder et tuer des gens. Pour lui, il est donc aussi stupide, illogique et contradictoire de trouver une guerre indispensable et croire qu’on ne doit pas bombarder. “Je ne comprends donc pas comment une guerre était indispensable. Donc tuer a été indispensable. Comment tuer des gens était-il indispensable ? Parce qu’on ne peut pas dire qu’on engage une guerre en pensant que personne ne va mourir. Ce qu’il ne fallait pas faire, c’était de ne pas faire la guerre. Il y avait certainement une autre solution”, a fait remarquer Coulibaly Gervais. Il a indiqué qu’un homme politique qui dit aimer son pays, doit faire des sacrifices sans toutefois être à la base des tueries des populations. “Pourquoi on doit mourir parce que tu n’es pas président ? Et puis, si tu n’es pas président ça fait quoi”, a interrogé Gervais Coulibaly. Qui a recommandé aux hommes politiques de s’abstenir d’injurier, de véhiculer des messages de guerre. Il leur a conseillé d’avoir des discours constructifs pour convaincre les électeurs.
Parlant de l’enrôlement, l’intervenant a dit ne pas comprendre également le fait qu’on veuille laisser des millions d’Ivoiriens à la touche. Il a voulu savoir en quoi la guerre a été utile quand tous les Ivoiriens ne se sont pas fait enrôler. “On dit si tous les Ivoiriens ne sont pas enrôlés, on va aller aux élections. D’accord, mais pourquoi on a fait la guerre alors ? Parce que certains ont estimé qu’ils étaient exclus, on ne les considérait pas comme des Ivoiriens, ils ne pouvaient pas voter, ils n’avaient pas de papiers, ils n’avaient pas de cartes d’identité. C’est ce qu’ils ont dit pour justifier la guerre. Pourquoi maintenant environ 2 millions d’Ivoiriens doivent être considérés comme une quantité assez négligeable pour qu’on les laisse de côté et aller aux élections ?”, s’est-il demandé. Pour lui, la situation de ni paix ni guerre n’arrange pas le président Laurent Gbagbo qui veut vite aller aux élections pour se donner le temps de bien gouverner avec les hommes de son choix.
RDR, PDCI, ramassez!
Coulibaly Gervais a profité de sa tribune pour expliquer, donner des consignes claires et préciser la cible de son organisation. Selon lui, CAP UR LG ne doit pas s’intéresser aux militants du FPI dans ses recrutements. La cible, a-t-il souligné, est constituée de tous les électeurs qui ne militent pas au FPI. Gervais Coulibaly a clairement indiqué que le recrutement des militants du FPI n’apporte rien à son action parce qu’ils sont déjà acquis à la cause de Laurent Gbagbo. “Quand tu es militant du FPI, on n’a pas besoin de toi. Donc reste là où tu es. Prenez beaucoup ceux qui viennent du RDR. Ramassez ceux qui viennent du PDCI. Ceux qui viennent du PIT, embarquez-les. Ceux qui viennent de l’UDPCI, récupérez-les !”, a-t-il ordonné. Gervais Coulibaly a par conséquent exhorté chaque membre à convaincre son voisin, son collègue de service qui n’aime pas Gbagbo. Toute l’action, a-t-il expliqué, doit être couronnée par la victoire du président Gbagbo à l’accepter. Un candidat dont il salue le mérite. “Il n’y a pas un autre candidat qui soit meilleur au nôtre. CAP UR LG regroupe les hommes et les femmes qui estiment que Gbagbo est le seul leader apte à sortir notre pays de la situation où il se trouve. CAP UR LG rassemble des patriotes qui veulent quelqu’un qui a quelque chose dans la tête”, a conclu Gervais Coulibaly.
Le ministre Léon Emmanuel Monnet et son épouse, le directeur général de la SOTRA, M. Attey Philippe et de nombreux directeurs départementaux de campagne du candidat Laurent Gbagbo ont suivi les actes d’investiture.
Benjamin Koré (Envoyé spécial à Adzopé) benjaminkore@yahoo.fr