Faire des journalistes de la presse et des animateurs des radios de proximité, les promoteurs des médicaments génériques. Tel a été l’objectif de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugef-ci), au cours d’un séminaire organisé jeudi au Plateau. Durant les travaux, les médecins ont informé et formé les hommes de presse pour qu’ils soient les porte-voix des génériques. 5 exposés et un atelier autour du nouveau guide 2009 des médicaments génériques remboursables par la Mugef-ci, ont permis aux participants de ne plus avoir de points d’ombre sur le sujet. Le médicament générique est une copie conforme et légale du médicament de spécialité (princeps) dont le laboratoire a possédé l’exclusivité de la fabrication et de la commercialisation sur la période du brevet (20 ans). Il possède les mêmes formes pharmaceutiques et le même dosage en principes actifs. Pour le Pr Henri Dié Kakou, médecin conseil de la mutuelle, sur 2.704 médicaments remboursables inscrits à ce jour, seulement le quart, soit 744, sont des génériques. Outre ce fait, ils ne sont prescrits qu’à 19%. Ce que les spécialistes de santé de la mutuelle trouvent inadmissible au vu de leur coût très bas. En effet, pour le Dr Dié Kakou, la cherté des médicaments constitue le principal facteur de limitation d’accès aux médicaments. Cette situation provoque le non accès aux médicaments, leurs achats diférés ou une sélection d’achat des produits les moins chers. Pour remédier à cette situation, la solution préconisée est la substitution. Droit légal que possède le pharmacien, il lui permet d’échanger les médicaments de spécialité contre des génériques sauf si l’ordonnance porte la mention « je dis bien » du prescripteur. En ce qui concerne la sécurité, les médecins conseils de la mutuelle soulignent que ces médicaments ne constituent aucun danger. Selon eux, ils ne sont admis sur la liste définitive qu’après de nombreux tests de qualité.
S.A.
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