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Société Publié le mercredi 8 juillet 2009 | Le Temps

Conflit foncier a Anono / Les villageois a Tiemoko Yade - “Tu marcheras sur nos corps pour prendre ces terrains”

La communauté villageoise d'Anono attend de pied ferme, M. Tiémoko Yadé Coulibaly dans le conflit foncier qui les oppose depuis quelques temps.

Les populations du village d'Anono, dans la commune de Cocody, sont encore sur le choc depuis la démolition dans la nuit du samedi à dimanche dernier, de trois maisons de leurs fils, par M. Tiémoko Yadé Coulibaly, ex-Président du conseil d'administration de la Sgbci et actuel Président du conseil d'administration de la Brvm. Elles entendent faire des pieds et des mains afin que ce dernier, qui clame haut et fort être propriétaire des 5 hectares, sur lesquelles sont bâties ces maisons dont il a fait démolir paye de ses actes. Hier, la génération Tiagba, qui gère le village en a décidé ainsi, au cours d'une réunion tenue, dans la cour du chef. Cette prise de décision fait également suite à une énième expédition lancée, hier mardi dans le village par les éléments de la gendarmerie et ceux de la Crs. " Nous exigeons de M. Tiémoko Yadé Coulibaly, les travaux de réparation sur les trois maisons qu'il a fait détruire. Egalement, nous exigeons notre droit de propriétaires de ces terrains, afin que justice soit faite ". Ces exigences selon eux, ne sont pas négociables, ont-t-ils dit en chœur. En plus de ces revendications, la population à travers la génération veut rencontrer le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, afin que celui-ci mette un terme aux conflits fonciers dans tous les villages Ebrié d'Abidjan. Flash back sur un dossier, qui, si rien n'est fait, risque de créer une tension sociale. M. Alley Pacôme, membre du comité de crise de ce litige, en absence du porte-parole M. Noël Abrogoua, qui nous a reçu mentionne, que dans le cadre du développement de la ville d'Abidjan, l'Etat de Côte d'Ivoire par le biais de M. Alexis Thierry Lébé, alors ministre de la construction et de l'urbanisme a signé, le 9 novembre 1975, un protocole d'accord avec la communauté villageoise d'Anono, représentée par son chef M. Aké Brégui. L'article dudit protocole indique que " la communauté villageoise cède une partie de ces terres pour la réalisation du quartier " Riviera ". En contre-partie, l'Etat s'engage à rétrocéder six (6) fois, la superficie du village qui est de 700 hectares. Cet accord étant signé, le village s'exécute. L'Etat aussi. Car, selon lui, c'est sur ces terres que les hôtels du golf, l'Ivoire golf club, le lycée hôtelier, les ambassades des Usa, ainsi que de la Russie et les autres projets immobiliers ont été réalisé. Au niveau de la promesse de l'Etat, c'est seulement 190 hectares à en croire M. Alley Pacôme qui ont été rétrocédées au village. Compte tenu de la promesse non tenue, le village, à en croire M. Alley, a repris tous ses espaces. Il ne comprend pas pourquoi, l'ex-Président du conseil d'administration dit être propriétaire de ces cinq (5) hectares. Dans ce contexte, indique-t-il, M. Tiémoko Yadé Coulibaly ne peut pas se prévaloir de titre de propriétaire. Même si, fait remarquer le responsable du comité de crise, qu'il clame haut et fort, que ce terrain lui a été gracieusement offert par feu-Félix Houphouët-Boigny. Il révèle que même que quand il s'est agi de la construction de la résidence de son épouse Mme Thérèse Houphouët-Boïgny, sise à la Riviera golf, le père de la nation, Félix Houphouët-Boïgny s'est déplacé pour aller faire amende honorable à la chefferie du village. Qui, par la suite lui a cédé ce terrain de trois (3) hectares. S'agissant de l'Arrêté de construction provisoire (Acp) que brandi le Président du conseil d'administration de la Bourse régionale des valeurs (Brvm) qui lui donne droit de propriété, M. Alley Pacôme se dit un peu écoeuré. " Comment peut-il avoir un arrêté de concession provisoire sans qu'il n'ait une attestation villageoise, qui est le premier document qui enclenche le processus dans l'attribution de terrain " ? S'interroge-t-il. Avant de demander à M. Tiémoko Yadé Coulibaly de montrer au village ce premier document. Et d'ajouter que celui-ci devra marcher sur les corps des populations du village avant de prendre ce terrain. Pour lui, l'arrêté de concession provisoire que détient M. Tiémoko ne lui fait pas propriétaire de ces cinq hectares. C'est pourquoi, il exige que reparations soient faites. Auquel cas, les villageois se défendront. De l'autre côté, le concerné, M. Tiémoko Yadé Coulibaly, jure la main sur le coeur qu'il a acquis ce terrain en toute légalité. Dans un courrier sous forme de mise au point qu'il a adressé à certains médias, l'ex-Président du conseil d'administration de la Sgbci indique qu'il est tributaire de ce terrain depuis le 9 octobre 1996, par voie d'arrêté de concession provisoire, sous le numéro 72-535 au nom de l'Etat de Côte d'Ivoire. Le 16 janvier 1997, écrit-il, j'ai réglé dans les délais impartis à l'arrêté, l'intégralité du prix fixé et des frais annexes. En retour, signifie-t-il, cette parcelle a été inscrite au cadastre à son nom et ce, depuis 1998. Depuis cette date, fait-il remarquer, il s'acquitte régulièrement de ses impôts fonciers des propriétés non bâties. Pour lui, force doit rester à la loi. Car, il est propriétaire de cette parcelle. En attendant l'aboutissement de ce conflit, les deux parties sont sur le qui-vive.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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