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Société Publié le mardi 7 juillet 2009 | Notre Voie

Lutte contre l’insalubrité et les nuisances urbaines : Une brigade en guerre contre les pollueurs

En vue de lutter efficacement contre l’insalubrité et les nuisances urbaines, l’Etat de Côte d’Ivoire a créé l’Agence nationale de la salubrité urbaine (ANASUR) placée sous la tutelle du ministère de la Ville et la Salubrité urbaine et qui a en son sein une brigade permanente et opérationnelle. De nuit et de jour, cette brigade sillonne la ville d’Abidjan pour traquer et poursuivre en justice les responsables de l’insalubrité, des nuisances et des installations illicites sur le domaine public. Comment fonctionne-t-elle ? Nous avons pénétré l’univers de la brigade de la salubrité urbaine.
Basée à la Riviera 3, à proximité du ministère de la Ville et de la Salubrité urbaine, la brigade de la salubrité urbaine est une unité mixte qui regroupe les éléments des Forces de défense et de sécurité. Ce sont des éléments composés de gendarmes, policiers, militaires et agents des eaux et forêts affectés aux opérations de terrain sous le commandement du colonel Gui Néhinin. Cette brigade dispose d’un personnel civil chargé de la communication et de l’administration. Selon le colonel Gui Néhinin, la brigade a pour mission essentielle d’apporter un appui logistique dans la lutte contre les installations anarchiques, les nuisances de toutes formes et les occupations illicites du domaine public urbain. Pour plus d’efficacité dans l’opération, trois services ont été créés et sont dirigés par des lieutenants de police. Il s’agit d’abord du service chargé de la salubrité urbaine dans l’opération ville propre. Il est dirigé par le lieutenant Ouattara Baba. Ensuite du service chargé des nuisances de toutes formes, des enquêtes et des contentieux piloté par le lieutenant Koffi Bi Joseph. Et enfin du service de procédure de déguerpissement qui est l’affaire du lieutenant Balou Emmanuel. Chaque service intervient sur le terrain selon un ordre de mission interne délivré par le commandant de la brigade qui précise l’objet, le lieu et la durée de cette mission. Lequel ordre est ensuite répercuté auprès des éléments par les différents chefs de service. Les missions commencent par une revue de troupe chaque matin. Elles sont effectuées selon les plaintes de la population. Généralement, ces missions ont pour objet, la lutte contre les nuisances (bruits de musiques, les cris et pleurs de voisins qui se bagarrent etc.), l’insalubrité, l’installation illicite sur le domaine public urbain, sur les lignes de haute tension et bien d’autres.
Dès sa mise sur pied, la brigade a mené des actions de grande envergure comme le déguerpissement des vendeurs et commerçants aux alentours de voies publiques dans le district d’Abidjan, notamment ceux qui se sont installés sur les artères du grand carrefour de Koumassi, palais de justice de Yopougon et au grand carrefour d’Adjamé (220 logements).
La brigade joue aussi un rôle important dans l’opération ville propre lancée par le chef de l’Etat le 12 mars à Adjamé. “A ce niveau, notre mission consiste à sécuriser les sites de dépôts sauvages, faciliter la fluidité des camions de ramassage en les escortant et empêcher la reconstitution des dépôts sauvages. Nous sécurisons les prestataires de la décharge publique, les représentations de la banque mondiale dans chaque commune et nous assistons les comités locaux dans l’exécution de leur tâche”, explique le lieutenant Baba qui estime que l’Etat doit augmenter l’effectif et le nombre de véhicules. “Il n’y a que 40 éléments dont 5 officiers et un seul véhicule pour faire ce travail. C’est très peu pour une ville comme Abidjan. Nous avons besoin des hommes et des véhicules pour atteindre notre objectif”, ajoute-t-il. Pour le lieutenant Koffi Bi Joseph, il y a désormais des textes et des lois qui régissent le secteur de la salubrité et la contravention liée à la salubrité et aux nuisances. “Des sanctions sont prévues. Quiconque souille et pollue directement ou indirectement par quelque moyen que ce soit, est puni”, affirme-t-il. Selon les textes, l’emprisonnement va de 15 jours à 6 mois et une amende de 100 000 à 1 000 000 FCFA. Les sanctions sont du ressort des autorités judiciaires, le travail de la brigade se limitant aux surveillances, enquêtes et arrestations. Pendant ces trois derniers mois, la brigade de salubrité a interpellé près de 556 pollueurs dans le district d’Abidjan et empêché la reconstitution des dépôts sauvages. Ce qui a permis la réussite de l’opération ville propre.


Ephrem Touboui ephremtouboui@hotmail.fr
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