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Société Publié le mardi 7 juillet 2009 | Nord-Sud

Réaction des organisations des droits de l’Homme

Traoré Drissa, (Président du Midh) : “C'est une défaillance des autorités”

Ce qu'il faut dire déjà c'est que c'est une défaillance des autorités et des responsables du marché que cette pratique se déroule sur le marché. Le marché est un centre d'échanges. Et un centre de commerce n'est pas un cadre pour l'exercice de cette pratique. Le fait que les responsables des marchés aient chassé ces filles, n’est pas assimilable à une violation des droits humains. Là où elles dormaient, elles ne le faisaient pas de façon légale. Mais, il y a des structures pour s'occuper de la question des filles et du Vih/Sida. On a vu qu'elles font des passes sans préservatif, ces structures pourvaient profiter de votre article pour saisir ces filles. Néanmoins, au niveau du ministère de la Femme, de la Famille et des Affaires sociales et du ministère de la Lutte contre le Vih/Sida, on devait mener des actions pour que ces filles soient encadrées et qu'elles sortent de la rue. Les autorités devraient pouvoir le faire et nous devons les interpeller. Les filles ont dit que c'est la misère, le manque de moyens qui les a amenées dans la rue. Si on a un regard beaucoup plus attentionné à leur égard on peut les enlever de la rue et régler en même un problème de Vih/Sida.


Kamaté Banhouman (Président de la Lidho) : “Il faut leur trouver des logements transitoires”
Si le maire dit que ces personnes ne sont pas des personnes sûres et que c'est pour des bésoins de sécurité qu'on les déguerpit, on ne peut rien faire en tant que Lidho. Mais, nous interpellons tout de même l'Etat. Il doit leur trouver un lieu d'habitation et les réinsérrer. Tous les problèmes qui se posent en termes de violation de droit de l'Homme, dès lors que c'est un problème de société, il faut interpeller les autorités. Ce sont des mineures. Il faut que le ministère de la Femme, de la Famille et des Affaires sociales leur trouve un logement transitoire. Les autorités dévaient prendre le problème à bras le corps. Les structures habilitées à gérer ces cas doivent aussi s'activer.

Propos recueillis par Raphaël Tanoh
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