Le village de Magbéhigouepa dans la sous-préfecture de Ouragahio était en fête le dimanche 5 juillet dernier. Une fête de retrouvaille entre les Bété et les allochtones Sénoufo, Tagbana et Djimini admis à nouveau dans ledit village après le conflit qui les opposait depuis le 18 octobre 2003. Cette cérémonie initiée par le ministère de la Réconciliation et des Relations avec les institutions s’est déroulée sous le parrainage du ministre Dibona Koné et en présence des cadres de la région, des cadres Tagbana et du sous préfet de Ouragahio. Plusieurs allocutions ont été dites au cours de cette cérémonie mais l’on retiendra celles du maire résident de Ouragahio, Dr Oula Roger, du parrain et du Ministre Sébastien Dano Djédjé. En effet, dans son intervention Dr Oula Roger est revenu sur les démarches qui ont concouru à la paix entre les Bété et les allochtones de Magbéhigouepa. «Le samedi 30 mai dernier, nous nous retrouvions à la mairie de Ouragahio pour un atelier sur le conflit interurbain de ce village. Il s‘agissait au cours de ces travaux de rechercher ensemble les voies et moyens pour un contrat de cohabitation dans ce village», a-t-il rappelé. Avant de reconnaître que les choses ne se sont pas passées comme sur des roulettes. « Nous avons vécu sur ce dossier des moments de frayeurs. Et si ce dénouement heureux constitue aujourd’hui un soulagement pour les élus que nous sommes, nous devons ce succès au ministre de la Réconciliation qui a su faire montre de hauteur », a t-il conclu. Pour le ministre de la Réconciliation, partout où il y a des difficultés de cohabitation, le devoir de son département est de ramener la concorde. «Je ne suis qu’un ouvrier qui fait ce qui lui semble logique dans la quête de la réconciliation», a-t-il indiqué. Selon le ministre, si le chef de l’Etat a eu la clairvoyance de créer un ministère de la Réconciliation à l’issue des accords d’Accra II, c’est parce qu’il tient à une Côte d’Ivoire réconciliée. « La paix apporte le développement et le bonheur», dira t-il. Et puisque la paix est revenue à Magbéhigouepa, le ministre a fait don d’une broyeuse de manioc aux femmes, d’une moto au chef du village. Il a en outre annoncé la réalisation de projets communautaires à l’attention de la jeunesse autochtones et allochtones. Clôturant la série des discours le parrain de la cérémonie, le ministre Dibona Koné a salué la paix retrouvée et exhorté les trois communautés à vivre en parfaite harmonie et dans le respect réciproque des uns et des autres.
L’un des temps forts de cette fête aura été la signature du code d’intégration et de cohabitation pacifique entre le chef de village de Magbéhigouepa, Gbaro Dépri René et koné Sominan Pierre, représentant les chefs des communautés allochtones. La fête, faut-il le noter, a été ponctuée de chants de paroliers bété et danses sénoufo et Tagbana.
Alexandre Lebel Ilboudo
L’un des temps forts de cette fête aura été la signature du code d’intégration et de cohabitation pacifique entre le chef de village de Magbéhigouepa, Gbaro Dépri René et koné Sominan Pierre, représentant les chefs des communautés allochtones. La fête, faut-il le noter, a été ponctuée de chants de paroliers bété et danses sénoufo et Tagbana.
Alexandre Lebel Ilboudo