La présentation du rapport-bilan du Médiateur de la République a été l’occasion, lundi, pour le Chef de l’état, de saluer les grandes qualités d’homme politique de Mathieu ékra Vangah.
Créée en 1997 par le Président Henri Konan Bédié, alors Chef de l’Etat, la Médiature de la République a présenté, lundi soir, dans la salle des pas perdus du Palais présidentiel, le rapport-bilan de ses dix ans d’activités (1997-2006) au Président Laurent Gbagbo. Saisissant cette opportunité, le Chef de l’Etat a rendu un hommage appuyé au Médiateur de la République, une figure emblématique de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
L’histoire, selon Laurent Gbagbo, a voulu que M. Ekra soit témoin des grandes mutations qui s’opèrent. Et le Président de la République de faire remarquer: «Le fait que ce soit Mathieu Ekra qui ait été le premier à être nommé Médiateur de la République est un signe. Au moment où l’on proclame notre indépendance, Mathieu Ekra est là. Il écrit les paroles de l’hymne national, l’Abidjanaise. Au moment où nos anciens passent la main, Mathieu Ekra est là. C’est encore lui qui fait la jonction entre l’ancienne et la nouvelle génération ».
On se souvient, en effet, que c’est au Médiateur de la République que le Comité national de salut public (Cnsp), junte au pouvoir du coup d’Etat de décembre 1999 à la présidentielle d’octobre 2000 et présidée par le général Guéi Robert, avait demandé de piloter la Commission consultative, constitutionnelle et électorale (Ccce) installée le 31 janvier 2000 pour l’élaboration de la Constitution de la 2ème République.
Le Chef de l’Etat a, en outre, révélé que c’est Mathieu Ekra qui, au lendemain du coup d’Etat de décembre 1999, lui a demandé de faire entrer son parti, le Fpi, au gouvernement. Il en évoque le scénario : « Quelques jours après mon retour de Libreville, le téléphone sonne chez moi. C’est le Grand Médiateur Mathieu Ekra qui est au bout du fil et me dit : « jeune homme, viens me voir. J’ai appris que tu ne veux pas que ton parti entre au gouvernement. Allez-y parce qu’il s’agit de faire la transition entre nous autres et vous. Il faut donc y entrer », rappelle le Chef de l’Etat pour qui « C’est un travail de médiation car le lendemain, je me rends chez Robert Guéi où je le trouve encore. Il discutait avec Guéi en lui disant les mêmes choses qu’il m’avait dites auparavant. Qu’il soit désigné Grand Médiateur hier et Médiateur de la république aujourd’hui, ce n’est pas un hasard », dira-t-il. Avant de le « remercier pour toutes les bénédictions qu’ils a toujours prononcées, non pas uniquement à mon endroit, mais à l’endroit de la Côte d’Ivoire pour le rétablissement de la paix et pour la grandeur du pays comme il l’a écrit dans notre hymne national, la patrie de la vraie fraternité ».
Laurent Gbagbo n’a pas caché sa fierté de connaître le Médiateur de la République « un homme qui a toujours trouvé des solutions aux problèmes qui se posent ». Et de faire ce rappel de taille : « Même en 1963, dans les archives que nous avons lues et qui sont différentes des on dit, il a été noté que Mathieu Ekra a dit à Houphouet-Boigny : ‘’ Mais Félix, tu sais bien qu’ils (les mises en cause, ndlr) n’ont rien fait ‘’. Le remaniement qui a suivi cette déclaration, il n’était plus ministre. Il n’est pas allé en prison, mais il n’était plus au gouvernement pendant quelques années. C’est vers la fin des années 60 qu’il y est revenu. Je voudrais saluer un tel homme parce qu’en disant ce qu’il a dit, il aurait pu tout perdre. Je remercie le Seigneur qu’il n’ait pas tout perdu».
Le Président Gbagbo a révélé bien d’autres choses sur la vie du Médiateur de la République qui était représenté à la cérémonie de lundi par son épouse.
Abel Doualy
Créée en 1997 par le Président Henri Konan Bédié, alors Chef de l’Etat, la Médiature de la République a présenté, lundi soir, dans la salle des pas perdus du Palais présidentiel, le rapport-bilan de ses dix ans d’activités (1997-2006) au Président Laurent Gbagbo. Saisissant cette opportunité, le Chef de l’Etat a rendu un hommage appuyé au Médiateur de la République, une figure emblématique de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
L’histoire, selon Laurent Gbagbo, a voulu que M. Ekra soit témoin des grandes mutations qui s’opèrent. Et le Président de la République de faire remarquer: «Le fait que ce soit Mathieu Ekra qui ait été le premier à être nommé Médiateur de la République est un signe. Au moment où l’on proclame notre indépendance, Mathieu Ekra est là. Il écrit les paroles de l’hymne national, l’Abidjanaise. Au moment où nos anciens passent la main, Mathieu Ekra est là. C’est encore lui qui fait la jonction entre l’ancienne et la nouvelle génération ».
On se souvient, en effet, que c’est au Médiateur de la République que le Comité national de salut public (Cnsp), junte au pouvoir du coup d’Etat de décembre 1999 à la présidentielle d’octobre 2000 et présidée par le général Guéi Robert, avait demandé de piloter la Commission consultative, constitutionnelle et électorale (Ccce) installée le 31 janvier 2000 pour l’élaboration de la Constitution de la 2ème République.
Le Chef de l’Etat a, en outre, révélé que c’est Mathieu Ekra qui, au lendemain du coup d’Etat de décembre 1999, lui a demandé de faire entrer son parti, le Fpi, au gouvernement. Il en évoque le scénario : « Quelques jours après mon retour de Libreville, le téléphone sonne chez moi. C’est le Grand Médiateur Mathieu Ekra qui est au bout du fil et me dit : « jeune homme, viens me voir. J’ai appris que tu ne veux pas que ton parti entre au gouvernement. Allez-y parce qu’il s’agit de faire la transition entre nous autres et vous. Il faut donc y entrer », rappelle le Chef de l’Etat pour qui « C’est un travail de médiation car le lendemain, je me rends chez Robert Guéi où je le trouve encore. Il discutait avec Guéi en lui disant les mêmes choses qu’il m’avait dites auparavant. Qu’il soit désigné Grand Médiateur hier et Médiateur de la république aujourd’hui, ce n’est pas un hasard », dira-t-il. Avant de le « remercier pour toutes les bénédictions qu’ils a toujours prononcées, non pas uniquement à mon endroit, mais à l’endroit de la Côte d’Ivoire pour le rétablissement de la paix et pour la grandeur du pays comme il l’a écrit dans notre hymne national, la patrie de la vraie fraternité ».
Laurent Gbagbo n’a pas caché sa fierté de connaître le Médiateur de la République « un homme qui a toujours trouvé des solutions aux problèmes qui se posent ». Et de faire ce rappel de taille : « Même en 1963, dans les archives que nous avons lues et qui sont différentes des on dit, il a été noté que Mathieu Ekra a dit à Houphouet-Boigny : ‘’ Mais Félix, tu sais bien qu’ils (les mises en cause, ndlr) n’ont rien fait ‘’. Le remaniement qui a suivi cette déclaration, il n’était plus ministre. Il n’est pas allé en prison, mais il n’était plus au gouvernement pendant quelques années. C’est vers la fin des années 60 qu’il y est revenu. Je voudrais saluer un tel homme parce qu’en disant ce qu’il a dit, il aurait pu tout perdre. Je remercie le Seigneur qu’il n’ait pas tout perdu».
Le Président Gbagbo a révélé bien d’autres choses sur la vie du Médiateur de la République qui était représenté à la cérémonie de lundi par son épouse.
Abel Doualy
