La Côte d’Ivoire connaît aujourd’hui une délinquance politique, accompagnée d’un décalage flagrant de langage. Cette singularité ivoirienne est presque un objet de fierté dans les partis politiques. Ce qui rend la démocratie ivoirienne ‘’paludique’’ où toute sortie d’un leader d’opinion, d’un chef de parti politique provoque un abcès de fièvre dans la société civile. Aujourd’hui, la classe politique en Côte d’Ivoire ne connaît pas de débat honorable. Les hommes politiques ivoiriens sont génétiquement allergiques aux débats d’idée. La réalité est là… malheureuse. Ce qui établit de façon convaincante que les hommes politiques actuels en Côte d’Ivoire ne sont pas à la hauteur de leur ‘’métier’’, et n’ont aucun parcours historique. Dans ce paysage politique en Côte d’Ivoire, il y a deux classes : celle qui a appris le métier dans un travail passionnant, méticuleux, approfondi et responsable. Ayant géré, ou été un ‘’combattant’’ associé à l’histoire de la Côte d’Ivoire. La deuxième classe appartient à ceux qui ont été « désignés » par acclamation, homme politique ou chef de parti après une réunion d’information. Une façon de promouvoir l’ethnie ou la tribu. Ces conclusions, à mon avis, sont ce qu’il y a de plus explicatives sur la situation politique actuelle de la Côte d’Ivoire, sur la crise sociale mais aussi morale, psychologique de la société civile ivoirienne. Et les Ong, organismes des droits de l’homme sont très ‘’faibles’’ devant la mélancolie politique que traverse la Côte d’Ivoire. Tout le monde se tait face au décalage flagrant du langage des hommes politique, la société civile est incapable d’évaluer le désarroi actuel des hommes politiques. Dans cette ambiance de délinquance politiques pour dire simplement « arrêtez ! ». Ce qui est sûr, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui en mauvaise mutation politique. Qu’on se dise la vérité, elle l’est, d’autant plus que la Côte d’Ivoire s’est transformée profondément où règne l’irrespect des institutions républicaines ou la loi des armes. Une génération d’hommes politiques qui n’a aucun respect pour l’histoire de son pays, du drapeau et de l’hymne national. Constat fait, la Côte d’Ivoire par la faute de ses hommes politiques mal formés, est entrée de plain-pied dans un paysage de violents affrontements verbaux, dans des indexations politiques, de menaces… à vous donner l’envie de s’exiler. En affrontant violemment les concurrents politiques, les institutions républicaines, les hommes politiques en Côte d’Ivoire ont perdu le ‘’bon ton’’ comme en témoignent les propos de Alassane Ouattara, littéralement métamorphosé qui félicite la ‘’noble’’ bataille des rebelles. ‘’La colère’’ de Wodié Francis, président du Pit, contre la Commission électorale indépendante. Le Premier ministre Guillaume Soro qui se dit «jouer à l’arbitre» si le 29 novembre 2009, date du scrutin présidentiel, n’est pas respecté. Pour nous, toutes ces attitudes n’ont rien de naïf. Les auteurs de ces phrases sont parfaitement conscients de leur avenir parce qu’ils espèrent l’amélioration de leur sort politique. Aujourd’hui il faut dire aux hommes politiques ivoiriens que le décalage flagrant du langage politique ne peut rien pour eux. Mais l’Etat ivoirien ne s’est pas retiré de ses hommes politiques qui animent violemment l’ambiance politique en Côte d’Ivoire. Le général de division, chef d’état-major des Forces armées ivoiriennes, a tout compris. Philippe Mangou suit de prêt les hommes politiques ou leaders d’opinion qui veulent affaiblir immanquablement la Côte d’Ivoire. Le Général de division Philippe Mangou est un vrai soldat… mais aussi très cultivé. Sa leçon ? Les hommes politiques qui se livrent actuellement au décalage flagrant du langage ou à la promotion de la destruction n’ont rien compris et n’ont aucun niveau du débat présidentiel. En clair, Philippe Mangou reste un soldat ‘’de développement’’, ne veut plus une autre guerre, synonyme de ‘’retard’’ qui va totalement éclipser le progrès et le développement de la Côte d’Ivoire. Philippe Mangou est donc prêt à combattre et à refouler toutes contradictions surtout malveillantes qui remplaceront la solidarité, l’amélioration du niveau de vie des Ivoiriens ou les efforts efficaces du Président Laurent Gbagbo consentis en faveur de la paix et la sortie d’une crise militaro-politique qui dure 7 ans. Oui, l’armée, pour ceux qui ne le savent pas; est une institution de régulation à tout moment de la vie politique. Et c’est tout à fait normal que parfois le lieu de ‘’mise en garde’’ ou de décision se déplace à l’état-major des armées, chargé de la protection de l’intégrité du territoire ivoirien. A l’analyse, la mise en garde de Philippe Mangou va un peu aider et éclairer l’esprit des hommes politiques ou leaders d’opinion qui adorent la ‘’violence verbale’’. En tout état de cause et pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire, Philippe Mangou, dans un sentiment légitime, a fait un discours technique, dans un arbitrage militaire. Dans cette confirmation politico-militaire, je suis d’accord avec le Général de division Philippe Mangou. La leçon ? les hommes politiques en Côte d’Ivoire n’ont aucun respect pour les institutions républicaines. Et Philippe Mangou qui ne supporte pas ‘’l’irrespect’’ refuse d’encourager le manque de visions républicaines des leaders d’opinion et des hommes politiques en Côte d’Ivoire. Bravo Philippe Mangou ! Vous n’êtes pas seulement formé pour les missions à hauts risques mais vous connaissez aussi des faits et gestes des hommes politiques. Bravo… Général de division Philippe Mangou.
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël