Les écrits du baccalauréat 2009 ont débuté, hier, sur l'ensemble du territoire national. Les candidats ont répondu massivement présent dans leurs différents centres, malgré la pluie. Cependant, on note quelques incidents et des absences.
Collège Saint Joseph d'Abobo. Il est 11 heures. Les écrits ont débuté depuis 2h et demie, avec environ une trentaine de minutes de retard à cause de la pluie. Nous entrons dans la cour. Le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, doit visiter le centre dans quelques minutes. C'est donc le calme dans les nombreuses salles de classes où les candidats composent en philosophie. Sous un hangar, une jeune fille tient dans ses bras un bébé. Une candidate ? Le fait semble étonnant puisqu'il n'y a personne d'autre dans la cour qu'elle. Nous l'approchons. Elle indique que la mère du bébé, est dans une salle, occupée à traiter son sujet de philosophie. Le bébé, qui a trois semaines, ne cesse de bouger dans les mains de la jeune fille. Il a faim et il réclame le lait maternel. La baby-sitter se lève soudain et va informer le secrétariat. Il faut que la mère vienne l'allaiter. Un surveillant part à la recherche de celle-ci. C'est un véritable spectacle inédit. Etonnés, nous interrogeons la présidente du jury, Adou Assoumou. « La candidate vient d'accoucher. Vue la situation, nous lui avons permis de descendre toutes les 2 h pour allaiter son bébé ». Sur la porte du secrétariat, il est écrit : interdit de détenir un téléphone portable allumé. Quelques minutes après, une fille entre dans la salle accompagnée d'un surveillant. Ce n'est pas la mère du bébé, mais une autre fille. Elle ne cesse de demander « pardon » au surveillant qui l'accompagne. Mais, l'homme est ferme. Elle vient d'être prise en train de frauder, selon lui. Il retourne dans sa salle. La fille en question s'appelle Clara, une élève de terminal A2. Sa technique de fraude est bien révolutionnaire. Selon les explications que le surveillant a eu le temps de donner, elle recevait la correction de son sujet sur son téléphone portable. Le surveillant, qui a découvert le manège, a été bien plus malin. Mais, Clara dément cette explication. Elle n'a rien fait. Elle voit ainsi le baccalauréat s'envoler. Pis, elle risque d'être exclue de tout concours pendant 5 ans. Des véhicules de la police entrent dans le centre. Les éléments des forces de l'ordre, assis à l'entrée du secrétariat, conversent avec Clara. A cet instant, le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, arrive. Nous perdons Clara de vue. Le centre compte 599 candidats : 399 pour la série D et 180 pour la série A. Bleu Lainé, qui a terminé sa tournée prodigue des conseils aux candidats. Tout comme au collège Saint Joseph à Abobo, le lycée classique d'Abidjan a été pris d'assaut par les candidats du Bac, malgré la pluie. A 12 h, les candidats composent encore. Tout est calme dans l'enceinte de l'établissement. A l'entrée principale, le proviseur, Sylla Lassina, surveille le déroulement des écrits. « Nous n'avons pas encore enregistré d'incident. Tout se déroule bien», souligne-t-il. Dans ce lycée, il y a deux centres qui comptent environ 1.500 candidats. L'épreuve de philosophie vient de finir. Les candidats sortent des salles, direction le marché pour se restaurer. Konan N'guessan Rameau, élève en terminal D, est confiant. « J'ai choisi le troisième sujet, c'est-à-dire le commentaire philosophique parce que je l'ai trouvé plus abordable que les autres », dit-il avec conviction. Quand à Koffi Natacha, également en série D, elle a opté pour le premier sujet formulé comme suit : « La conscience nous exclut-elle de l'animalité ? ». Dans cet établissement d'excellence, la surveillance est stricte. Les candidats n'ont pas l'autorisation de composer avec les portables allumés. « Avant de partager l'épreuve de philosophie, on nous a demandé de déposer tous nos effets et d'éteindre les téléphones », relate N'Dah candidat. Il y a 27 salles de composition et deux surveillants par salle. Au lycée Sainte Marie de Cocody, les candidats ont répondu présent aux épreuves. Après l'épreuve de la philosophie, la plus part se restaurent chez les vendeuses de pains installées aux alentours du centre. Un morceau de pain en main, Sery, élève en terminale A1 vient de terminer l'épreuve 2 de philosophie: «Liberté et contrainte sont-elle contradictoire ?». C'est avec optimisme qu'il a traité ce sujet : « Je pense que j'aurai au moins la moyenne », dit-il avec certitude. A l'intérieur de cet établissement, des élèves, cahier en main, revissent le cours de la prochaine épreuve l'histoire-géographie. Tra Bi est occupé à feuilleter son cahier, il est pensif. « Je n'arrive pas à bosser réellement. Mais, je ne peux pas m'empêcher de rester près de mon cours. Je me suis bien débattu pour la première épreuve, j'espère qu’il en sera de même pour le reste des épreuves», clame-t-il. Comme chaque année, on note un peu partout des absences. Au collège Anador d'Abobo, pour 780 candidats, les examinateurs ont relevé au moins 50 absents. « Généralement les absences sont dues aux candidats libres», expliquent-ils.
Soro Sita (Stagiaire)
Collège Saint Joseph d'Abobo. Il est 11 heures. Les écrits ont débuté depuis 2h et demie, avec environ une trentaine de minutes de retard à cause de la pluie. Nous entrons dans la cour. Le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, doit visiter le centre dans quelques minutes. C'est donc le calme dans les nombreuses salles de classes où les candidats composent en philosophie. Sous un hangar, une jeune fille tient dans ses bras un bébé. Une candidate ? Le fait semble étonnant puisqu'il n'y a personne d'autre dans la cour qu'elle. Nous l'approchons. Elle indique que la mère du bébé, est dans une salle, occupée à traiter son sujet de philosophie. Le bébé, qui a trois semaines, ne cesse de bouger dans les mains de la jeune fille. Il a faim et il réclame le lait maternel. La baby-sitter se lève soudain et va informer le secrétariat. Il faut que la mère vienne l'allaiter. Un surveillant part à la recherche de celle-ci. C'est un véritable spectacle inédit. Etonnés, nous interrogeons la présidente du jury, Adou Assoumou. « La candidate vient d'accoucher. Vue la situation, nous lui avons permis de descendre toutes les 2 h pour allaiter son bébé ». Sur la porte du secrétariat, il est écrit : interdit de détenir un téléphone portable allumé. Quelques minutes après, une fille entre dans la salle accompagnée d'un surveillant. Ce n'est pas la mère du bébé, mais une autre fille. Elle ne cesse de demander « pardon » au surveillant qui l'accompagne. Mais, l'homme est ferme. Elle vient d'être prise en train de frauder, selon lui. Il retourne dans sa salle. La fille en question s'appelle Clara, une élève de terminal A2. Sa technique de fraude est bien révolutionnaire. Selon les explications que le surveillant a eu le temps de donner, elle recevait la correction de son sujet sur son téléphone portable. Le surveillant, qui a découvert le manège, a été bien plus malin. Mais, Clara dément cette explication. Elle n'a rien fait. Elle voit ainsi le baccalauréat s'envoler. Pis, elle risque d'être exclue de tout concours pendant 5 ans. Des véhicules de la police entrent dans le centre. Les éléments des forces de l'ordre, assis à l'entrée du secrétariat, conversent avec Clara. A cet instant, le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, arrive. Nous perdons Clara de vue. Le centre compte 599 candidats : 399 pour la série D et 180 pour la série A. Bleu Lainé, qui a terminé sa tournée prodigue des conseils aux candidats. Tout comme au collège Saint Joseph à Abobo, le lycée classique d'Abidjan a été pris d'assaut par les candidats du Bac, malgré la pluie. A 12 h, les candidats composent encore. Tout est calme dans l'enceinte de l'établissement. A l'entrée principale, le proviseur, Sylla Lassina, surveille le déroulement des écrits. « Nous n'avons pas encore enregistré d'incident. Tout se déroule bien», souligne-t-il. Dans ce lycée, il y a deux centres qui comptent environ 1.500 candidats. L'épreuve de philosophie vient de finir. Les candidats sortent des salles, direction le marché pour se restaurer. Konan N'guessan Rameau, élève en terminal D, est confiant. « J'ai choisi le troisième sujet, c'est-à-dire le commentaire philosophique parce que je l'ai trouvé plus abordable que les autres », dit-il avec conviction. Quand à Koffi Natacha, également en série D, elle a opté pour le premier sujet formulé comme suit : « La conscience nous exclut-elle de l'animalité ? ». Dans cet établissement d'excellence, la surveillance est stricte. Les candidats n'ont pas l'autorisation de composer avec les portables allumés. « Avant de partager l'épreuve de philosophie, on nous a demandé de déposer tous nos effets et d'éteindre les téléphones », relate N'Dah candidat. Il y a 27 salles de composition et deux surveillants par salle. Au lycée Sainte Marie de Cocody, les candidats ont répondu présent aux épreuves. Après l'épreuve de la philosophie, la plus part se restaurent chez les vendeuses de pains installées aux alentours du centre. Un morceau de pain en main, Sery, élève en terminale A1 vient de terminer l'épreuve 2 de philosophie: «Liberté et contrainte sont-elle contradictoire ?». C'est avec optimisme qu'il a traité ce sujet : « Je pense que j'aurai au moins la moyenne », dit-il avec certitude. A l'intérieur de cet établissement, des élèves, cahier en main, revissent le cours de la prochaine épreuve l'histoire-géographie. Tra Bi est occupé à feuilleter son cahier, il est pensif. « Je n'arrive pas à bosser réellement. Mais, je ne peux pas m'empêcher de rester près de mon cours. Je me suis bien débattu pour la première épreuve, j'espère qu’il en sera de même pour le reste des épreuves», clame-t-il. Comme chaque année, on note un peu partout des absences. Au collège Anador d'Abobo, pour 780 candidats, les examinateurs ont relevé au moins 50 absents. « Généralement les absences sont dues aux candidats libres», expliquent-ils.
Soro Sita (Stagiaire)