Après la tournée, l’Oeeci a exprimé sa colère envers le ministre de l’Education nationale. Selon son président, Konaté Aboubacar, malgré l’avancée des négociations avec Gilbert Bleu Lainé sur la reconnaissance de leurs diplômes, il n’y a eu aucun représentant du ministère de tutelle à ces examens. « Nous voulons dire au ministre Bleu Lainé que nos enfants ont besoin de son soutien », a indiqué l’imam Konaté au cours de sa conférence de presse. Pour lui, les médersas ne méritent pas cette marginalisation. Ce sont, dit-il, plus de 2 millions d’élèves qui fréquentent les écoles confessionnelles islamiques. Cette année, l’Oeeci compte 2.278 candidats au Bac, au Bepc et au Cepe. « Nous avons un taux de réussite de 76% au Cepe, 77% au Bepc et 89% au Bac », ajoute le président de l’Oeeci. Des statistiques qui doivent interpeller les autorités sur la détermination de l’Oeeci à faire de l’enseignement confessionnel islamique un secteur avec lequel l’Etat doit désormais compter. « Chaque jour, nous nous employons à assainir notre ordre d’enseignement. Il est temps que dans ce pays l’on jette un regard à ces enfants afin qu’ils aient les mêmes droits que tous les autres enfants de ce pays », interpelle Konaté Aboubacar. Avec l’ouverture de l’université islamique l’année prochaine, espère-t-il, les bacheliers pourront enfin poursuivre leurs études en Côte d’Ivoire plutôt que d’attendre des bourses pour aller étudier à l’étranger. Les écoles confessionnelles islamiques luttent depuis plusieurs années pour la reconnaissance de leurs diplômes. Il y a eu quelques avancées notables avec la désignation du professeur Kanvaly Fadiga comme médiateur entre le ministère et les écoles islamiques. Mais depuis lors, les travaux stagnent.
R.T.
R.T.