Le Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a reçu le 7 juillet à l'UNESCO le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix des mains du Directeur général de l'Organisation, Koïchiro Matsuura.
Le prix a été remis en présence du Président sénégalais Abdoulaye Wade, du Président cap-verdien Pedro Pires, du Premier ministre portugais, José Socrates, du Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, de l'ancien Président ivoirien Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, de Mario Soares, ancien Président portugais et vice-président du jury du Prix, ainsi que des Présidents de la Conférence générale et du Conseil exécutif de l'UNESCO, George N. Anastassopoulos (Grèce) et Olabiyi Babalola Joseph Yaï (Bénin).
Lors de la cérémonie, Koïchiro Matsuura a rappelé que le Prix avait été attribué à Luiz Inácio Lula da Silva " en reconnaissance de son action en faveur de la paix et de l'égalité des droits, ainsi que pour ses initiatives en vue de l'éradication de la pauvreté dans son pays ". Il a poursuivi : " Nul choix ne pouvait mieux illustrer la philosophie du Prix et les principes fondamentaux qui inspirent l'action de l'UNESCO. Le président Lula da Silva prend place parmi les bâtisseurs de la paix qui l'ont précédé sur cette tribune et son nom s'ajoute au palmarès prestigieux constitué depuis vingt ans autour du prix ".
Le Directeur général a déclaré à propos du lauréat : " Sur des questions aussi essentielles que la gouvernance internationale, la répartition des fruits de la croissance, l'environnement, le réchauffement climatique, vous avez su faire entendre une voix différente ".
En recevant le Prix, le Président brésilien a parlé de la paix : " Pour la construire, il faut de la persévérance et de la vigilance. Mettre de côté les armes ne suffit pas. Il n'y aura pas de paix véritable tant qu'on ne s'attaquera pas aux racines profondes des conflits, tant qu'il y aura de la faim, des inégalités et du chômage, tant que persistera l'intolérance ethnique, religieuse, culturelle et idéologique. La paix sur le plan domestique est aussi importante que l'absence de guerre entre les nations ". Après avoir évoqué certains des programmes mis en place par son gouvernement, le Président a précisé que " le Brésil a encore un long chemin à parcourir. Beaucoup d'attentes sont encore à satisfaire. Mais les Brésiliens ont recommencé à avoir confiance en eux-mêmes, à espérer dans le futur ".
Lula da Silva a poursuivi : " Nous ne pouvons pas rester prisonniers de paradigmes qui ont échoué. L'exclusion n'est pas inhérente aux sociétés humaines. Elle n'est pas non plus inévitable. Au cours des dernières décennies, la thèse qui prédominait - mais qui n'était pas toujours explicite -, c'est que le développement n'était possible que pour une petite partie de la population. […] Tout effort pour affronter la pauvreté et les inégalités était vu comme de l'assistanat et du populisme. […] L'histoire se charge de démentir ces fausses théories ". Il a ensuite plaidé pour un rôle accru des pays en développement dans la gestion de l'économie mondiale : " Un monde plus démocratique dans la prise des décisions qui nous affectent tous est la meilleure garantie de notre sécurité collective, des droits des plus vulnérables et de la préservation de la planète ". Il a préconisé une réforme du Conseil de sécurité des Nations-Unies et une réorganisation de " l'architecture financière mondiale, avec une augmentation des moyens du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale ".
Le Président brésilien a ajouté : " Un autre défi qu'il faut relever avec vigueur, c'est le changement climatique. A Copenhague, à la fin de l'année, nous devons aboutir à un pacte mondial qui soit à la fois juste et ambitieux si nous voulons léguer aux générations à venir une planète viable. […] Les pays en développement contribueront, eux aussi, à cette lutte contre le réchauffement ". Il a conclu : " L'UNESCO a un rôle important à jouer dans ce défi qui consiste à construire un monde plus prospère, plus juste et plus démocratique. […] C'est dans l'ouverture qui caractérise cette Organisation que des thèmes sensibles pourront être traités de façon constructive et à l'échelle mondiale. […] Il est toujours possible de choisir la paix au lieu de la guerre. La démocratie au lieu de la tyrannie. Le triomphe des droits de l'homme au lieu de l'arbitraire. L'égalité sociale et le bien-être de tous au lieu de l'exploitation. Ces choix demandent du courage, une volonté politique et des objectifs clairs. J'espère que ces valeurs ne manqueront pas à l'humanité ".
Source : Unesco
Le prix a été remis en présence du Président sénégalais Abdoulaye Wade, du Président cap-verdien Pedro Pires, du Premier ministre portugais, José Socrates, du Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, de l'ancien Président ivoirien Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, de Mario Soares, ancien Président portugais et vice-président du jury du Prix, ainsi que des Présidents de la Conférence générale et du Conseil exécutif de l'UNESCO, George N. Anastassopoulos (Grèce) et Olabiyi Babalola Joseph Yaï (Bénin).
Lors de la cérémonie, Koïchiro Matsuura a rappelé que le Prix avait été attribué à Luiz Inácio Lula da Silva " en reconnaissance de son action en faveur de la paix et de l'égalité des droits, ainsi que pour ses initiatives en vue de l'éradication de la pauvreté dans son pays ". Il a poursuivi : " Nul choix ne pouvait mieux illustrer la philosophie du Prix et les principes fondamentaux qui inspirent l'action de l'UNESCO. Le président Lula da Silva prend place parmi les bâtisseurs de la paix qui l'ont précédé sur cette tribune et son nom s'ajoute au palmarès prestigieux constitué depuis vingt ans autour du prix ".
Le Directeur général a déclaré à propos du lauréat : " Sur des questions aussi essentielles que la gouvernance internationale, la répartition des fruits de la croissance, l'environnement, le réchauffement climatique, vous avez su faire entendre une voix différente ".
En recevant le Prix, le Président brésilien a parlé de la paix : " Pour la construire, il faut de la persévérance et de la vigilance. Mettre de côté les armes ne suffit pas. Il n'y aura pas de paix véritable tant qu'on ne s'attaquera pas aux racines profondes des conflits, tant qu'il y aura de la faim, des inégalités et du chômage, tant que persistera l'intolérance ethnique, religieuse, culturelle et idéologique. La paix sur le plan domestique est aussi importante que l'absence de guerre entre les nations ". Après avoir évoqué certains des programmes mis en place par son gouvernement, le Président a précisé que " le Brésil a encore un long chemin à parcourir. Beaucoup d'attentes sont encore à satisfaire. Mais les Brésiliens ont recommencé à avoir confiance en eux-mêmes, à espérer dans le futur ".
Lula da Silva a poursuivi : " Nous ne pouvons pas rester prisonniers de paradigmes qui ont échoué. L'exclusion n'est pas inhérente aux sociétés humaines. Elle n'est pas non plus inévitable. Au cours des dernières décennies, la thèse qui prédominait - mais qui n'était pas toujours explicite -, c'est que le développement n'était possible que pour une petite partie de la population. […] Tout effort pour affronter la pauvreté et les inégalités était vu comme de l'assistanat et du populisme. […] L'histoire se charge de démentir ces fausses théories ". Il a ensuite plaidé pour un rôle accru des pays en développement dans la gestion de l'économie mondiale : " Un monde plus démocratique dans la prise des décisions qui nous affectent tous est la meilleure garantie de notre sécurité collective, des droits des plus vulnérables et de la préservation de la planète ". Il a préconisé une réforme du Conseil de sécurité des Nations-Unies et une réorganisation de " l'architecture financière mondiale, avec une augmentation des moyens du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale ".
Le Président brésilien a ajouté : " Un autre défi qu'il faut relever avec vigueur, c'est le changement climatique. A Copenhague, à la fin de l'année, nous devons aboutir à un pacte mondial qui soit à la fois juste et ambitieux si nous voulons léguer aux générations à venir une planète viable. […] Les pays en développement contribueront, eux aussi, à cette lutte contre le réchauffement ". Il a conclu : " L'UNESCO a un rôle important à jouer dans ce défi qui consiste à construire un monde plus prospère, plus juste et plus démocratique. […] C'est dans l'ouverture qui caractérise cette Organisation que des thèmes sensibles pourront être traités de façon constructive et à l'échelle mondiale. […] Il est toujours possible de choisir la paix au lieu de la guerre. La démocratie au lieu de la tyrannie. Le triomphe des droits de l'homme au lieu de l'arbitraire. L'égalité sociale et le bien-être de tous au lieu de l'exploitation. Ces choix demandent du courage, une volonté politique et des objectifs clairs. J'espère que ces valeurs ne manqueront pas à l'humanité ".
Source : Unesco