Football : Drame du 29 mars - Deux procureurs chargent les accusés

Le procès tant attendu du drame du 29 mars 2009 du stade Félix Houphouët Boigny a effectivement débuté hier. Pendant huit heures d’horloge, deux procureurs, Diakité Mamadou et Mme Zalo ont passé à la casserole Anzouan-Kacou (président du comité d’organisation de la FIF), Beugré Jean Baptiste (comptable de la FIF) et Aka Faustin, qui était chargé de l’impression des tickets du match. Sous le regard du président du tribunal, Yapi Tobo, c’est Anzouan, défendu par Me Koudou Gbalé, qui a d’abord pris rendez vous avec la barre. Le patron de l’organisation du match Côte d’Ivoire-Malawi qui a occasionné par la mort de 20 personnes et fait 131 autres blessées a fait face aux questions de M. Diakité et de Mme Zalo. Le président du comité d’organisation a expliqué que son comité n’était pas indépendant de la fédération ivoirienne de football et que le financement de ses activités provient de l’instance fédérale. M. Anzouan Kacou a par la suite expliqué qu’il a appris qu’il y avait des bousculades mais qu’il n’était pas un acteur direct. Pas plus qu’il n’est pas, dira-t-il, responsable de la sécurité. A sa suite, les procureurs se sont étonnés devant l’attitude de M. Anzouan qui, disent-ils, demandait pardon, il y a quelques jours et aujourd’hui il tente de se justifier. Après Anzouan Kacou, c’est le comptable de la FIF qui a du répondre aux questions des magistrats. L’argentier de la maison de verre de Treichville a reconnu qu’il fait des factures antidatées. Et comme emporté par un regret, M. Beugré Jean Baptiste a affirmé que s’il l’avait su, il ne l’aurait pas fait. Le troisième et dernier accusé à passer à la barre fut M. Aka Faustin. Le public et les journalistes présents à cette audience ont vite constaté les nombreuses contradictions dans l’argumentaire de celui qui avait en charge d’éditer les billets d’entrée au stade et qui est accusé d’avoir imprimé des tickets parallèles. Koné Ardiouma, directeur général de la FIF par intérim, défendu par Me Koné Mamadou, n’a pu passer à la barre. Le président du tribunal a mis fin à la première journée et donné rendez vous à tout le lundi matin à 8 heures.

Koné Lassiné