La décision du Cnp de Eugène Dié Kacou de suspendre le Temps Hebdo sur 8 semaines pue la conspiration d’autant plus que des écrits plus corsés ont meublé des pages de journaux ivoiriens.
Arbitraire. C`est le moins qu`on puisse écrire, après avoir pris connaissance de la dernière décision du Conseil national de la Presse, suspendant à huit semaines de non parution, l`hebdomadaire Le Temps Hebdo. Ce sentiment se renforce, à la lecture de la notification de cette sanction. Le Cnp peut-il apporter la preuve que les faits invoqués n`ont aucun lien avec la crise que connaît la Côte d`Ivoire depuis décembre 1999 ? Et même bien avant ? C`est dire que ces publications s`inscrivent bien dans u n contexte. Celui d`une Côte d`Ivoire en crise. Où prospère le journalisme de combat. On est surpris de voir le Conseil relever ceci : " Les quotidiens Le Temps n°452 du jeudi 21 octobre 2004 et Notre Voie du mardi 3 février 2004 desquels les informations sont tirées n`ont pu rapporter la preuve de leurs allégations."
Observations :
-L`avocat a-t-il, pour le compte de son client, porté plainte un jour, contre les chefs de guerre que sont, Koné Zakaria et Koné Mesemba, des ivoiriens connus de tous, qui assument leur propos : " Le père de la rébellion, c`est Alassane Dramane Ouattara " ? Que dit-il, quand " le père de la rébellion ", un sachant, déclare, sept ans après la crise militaro politique, à ceux qui ont pris les armes contre la République, depuis leur fief de Bouaké: " Vous avez pris les armes contre un homme-le Président de la République, Sem Laurent Gbagbo- pour une cause noble, je vous en félicite ".
-Pourquoi, alors même que le Rdr et son mentor, accusent le pouvoir d`avoir fait " tuer "leurs " militants " à travers le vrai faux " charnier " de Yopougon (sans jamais en apporter la preuve), l`avocat ad hoc n`interdit pas à la presse de l`opposition, d`en faire son choux gras, tout le temps ? Même quand on sait que le procès qui a suivi la découverte de ce " charnier ", a largement disculpé les gendarmes décriés comme étant les bras armés du pouvoir Gbagbo. Un procès qui a démontré les limites de cette mise en scène (charnier).
Le parti de Ouattara a-t-il, porté plainte contre les témoins qui sans ambages, déclarent avoir pris part à la mise en scène du charnier ? Témoignage reproduit par Le Temps Hebdo. Que dit l`avocat, quand un parti s`approprie des morts, comme étant " ses " militants et qu`il organise une cérémonie collective d`inhumation à cet effet ? Alors que la vérité est ailleurs ? Le Cnp a décidé, de façon rétroactive, de condamner des parutions datant de 2004, alors même qu`elles constituent la mémoire de la presse nationale et que surtout, elles n`ont pas été à l`époque, frappées d`une quelconque sanction, ni du Cnp, ni de l`institution judiciaire du pays. En agissant ainsi, Eugène Dié Kacou et Me Bourgoin, inaugurent une jurisprudence aux conséquences incalculables pour la presse en Côte d`Ivoire. A l`évidence, l`action du Cnp vise ici à brider l`activité de la presse pro Gbagbo. Sinon, comment expliquer que le Conseil dénie à cette presse, tout recours aux archives, à l`histoire (récente) de la Côte d`Ivoire, non frappée de prescription légale,pour éclairer le quotidien des Ivoiriens ?
Le recours par la presse aux archives tombe-t-il sous le coup d`une quelconque loi ? Laquelle ? Pourquoi le Cnp refuse de voir ici, la volonté toute simple pour la presse, d`informer, d`éduquer, de sensibiliser les lecteurs sur des vérités historiques, afin que le passé irrigue leur choix présent pour un avenir non compromis ?
-La presse ivoirienne devrait-elle désormais s`interdire tout rappel relatif à :
* Les faux complots d`Houphouët
* L`affaire du Sanwi
* L`affaire du Guébié
* L`affaire du 18 février 1992
* L`affaire du coup d`Etat de décembre 1999
* Les tentatives de coup d`Etat de 1999 à 2002
* La crise de 2002 et ses conséquences actuelles
* L`affaire des escadrons de la mort en Côte d’IvoireI
* L`affaire Kieffer en Côte d’Ivoire (à ce niveau, le Cnp nous dira certainement dans les jours à venir, si la presse de l`opposition qui en parle souvent, le fait parce qu`il y a des éléments nouveaux au dossier ?), etc.
-" Les quotidiens Le Temps n°452 du jeudi 21 octobre 2004 et Notre Voie du mardi 3 février 2004 desquels les informations sont tirées n`ont pu rapporter la preuve de leurs allégations, assène le Cnp .
Méconnaissance suspecte. Le Temps Hebdo qui paraît depuis plusieurs mois, a, au nombre de ses rubriques, une, intitulée : " souvenir, souvenir ". Le Cnp méconnaîtrait-il la philosophie de cette rubrique ? C`est peu probable, quand on sait les composantes des membres du Conseil. Le sachant, pourquoi dès le premier numéro de Le Temps Hebdo, le Cnp n`a-t-il pas réagi ? Pourquoi avoir à dessein, choisi de s`attaquer à une chronique qui a son répondant ailleurs, notamment sur Rfi avec l`animateur Alain Foccart, par exemple ?
Viendrait-il un seul instant à l`idée d`un quelconque censeur, de vouloir interdire cette émission en Afrique, parce qu`elle écorcherait un leader politique de ce continent ? Difficile de répondre par l`affirmative. Mais en Côte d`Ivoire, le tout-puissant juge de la corporation ne voit pas les choses ainsi. Si, la presse dans son ensemble est d`avis, qu`il faut protéger des valeurs importantes, il est en revanche inadmissible de lui (presse) imposer le silence pour des éléments conjoncturels comme un parti (politique) ou son leader, stigmatisé.
Nous sommes soumis au devoir de " ne rien cacher "dès lors qu`une information est de nature à intéresser l`opinion publique. Nous ne pouvons donc accepter, comme le sait l`avocat Me Bourgoin, nouvellement nommé Secrétaire général du Cnp par la volonté du chef de l`exécutif ivoirien, que le Cnp réduise à néant, tout droit à la critique, à la polémique…
Enfin, le Cnp qui a le droit de s`autosaisir, accuse Le Temps Hebdo de délit de presse, discutable. Il nous invite à nous pourvoir pour tout recours devant la chambre administrative…Après avoir auparavant, lynché publiquement (à la télévision au journal de 20 heures) Le Temps Hebdo. En attendant que notre conseil (avocat) se prononce là-dessus et avant même que la Direction générale de Cyclone, éditrice de Le Temps Hebdo, n`informe largement par voie de conférence de presse, la presse nationale et internationale, les organisations des droits de l`homme et autres, sur l`injustice dont elle est victime, nous avons décidé de nous interroger à haute voix. Nous avons décidé d`interpeller le Cnp, structure que se sont donné les journalistes eux-mêmes, en toute indépendance d`esprit, à tourner le dos au parti pris, à la discrimination, aux réactions sélectives, au " deux poids deux mesures ", à l`injustice et à l`arbitraire, dans le regard qu`il porte sur la presse en Côte d`Ivoire.
A partir de maintenant, la presse ivoirienne en Côte d`Ivoire, bannira-t-elle de ses colonnes ou de ses antennes, les injures, calomnies, outrages et autres délits de presse du genre :
-Le boulanger ou l` " enfarineur ", parlant du Président de la République de Côte d`Ivoire, Sem Laurent Gbagbo,
-A propos de " l`affaire Kieffer ", la fixation sur le terme : " Le beau-frère de Gbagbo " (alors qu`on connaît l`identité du mis en cause, un majeur endurci)
-Les refondateurs, des menteurs, escrocs, voleurs, criminels… (plus récent : un confrère, relatant un fait divers du film porno dont les acteurs travaillent au Cecp, a écrit noir sur blanc : Un cadre de la refondation… quand il n`est pas coutumier du discours accusateur : refondateur violeur, pédophilie = refondateur) ou, " C`est Gbagbo qui a amené la guerre en Cote d’Ivoire et bien d`autres infamies…
Désormais, la presse pro Gbagbo fera aussi de la veille, pour interpeller le Cnp sur son devoir.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
Arbitraire. C`est le moins qu`on puisse écrire, après avoir pris connaissance de la dernière décision du Conseil national de la Presse, suspendant à huit semaines de non parution, l`hebdomadaire Le Temps Hebdo. Ce sentiment se renforce, à la lecture de la notification de cette sanction. Le Cnp peut-il apporter la preuve que les faits invoqués n`ont aucun lien avec la crise que connaît la Côte d`Ivoire depuis décembre 1999 ? Et même bien avant ? C`est dire que ces publications s`inscrivent bien dans u n contexte. Celui d`une Côte d`Ivoire en crise. Où prospère le journalisme de combat. On est surpris de voir le Conseil relever ceci : " Les quotidiens Le Temps n°452 du jeudi 21 octobre 2004 et Notre Voie du mardi 3 février 2004 desquels les informations sont tirées n`ont pu rapporter la preuve de leurs allégations."
Observations :
-L`avocat a-t-il, pour le compte de son client, porté plainte un jour, contre les chefs de guerre que sont, Koné Zakaria et Koné Mesemba, des ivoiriens connus de tous, qui assument leur propos : " Le père de la rébellion, c`est Alassane Dramane Ouattara " ? Que dit-il, quand " le père de la rébellion ", un sachant, déclare, sept ans après la crise militaro politique, à ceux qui ont pris les armes contre la République, depuis leur fief de Bouaké: " Vous avez pris les armes contre un homme-le Président de la République, Sem Laurent Gbagbo- pour une cause noble, je vous en félicite ".
-Pourquoi, alors même que le Rdr et son mentor, accusent le pouvoir d`avoir fait " tuer "leurs " militants " à travers le vrai faux " charnier " de Yopougon (sans jamais en apporter la preuve), l`avocat ad hoc n`interdit pas à la presse de l`opposition, d`en faire son choux gras, tout le temps ? Même quand on sait que le procès qui a suivi la découverte de ce " charnier ", a largement disculpé les gendarmes décriés comme étant les bras armés du pouvoir Gbagbo. Un procès qui a démontré les limites de cette mise en scène (charnier).
Le parti de Ouattara a-t-il, porté plainte contre les témoins qui sans ambages, déclarent avoir pris part à la mise en scène du charnier ? Témoignage reproduit par Le Temps Hebdo. Que dit l`avocat, quand un parti s`approprie des morts, comme étant " ses " militants et qu`il organise une cérémonie collective d`inhumation à cet effet ? Alors que la vérité est ailleurs ? Le Cnp a décidé, de façon rétroactive, de condamner des parutions datant de 2004, alors même qu`elles constituent la mémoire de la presse nationale et que surtout, elles n`ont pas été à l`époque, frappées d`une quelconque sanction, ni du Cnp, ni de l`institution judiciaire du pays. En agissant ainsi, Eugène Dié Kacou et Me Bourgoin, inaugurent une jurisprudence aux conséquences incalculables pour la presse en Côte d`Ivoire. A l`évidence, l`action du Cnp vise ici à brider l`activité de la presse pro Gbagbo. Sinon, comment expliquer que le Conseil dénie à cette presse, tout recours aux archives, à l`histoire (récente) de la Côte d`Ivoire, non frappée de prescription légale,pour éclairer le quotidien des Ivoiriens ?
Le recours par la presse aux archives tombe-t-il sous le coup d`une quelconque loi ? Laquelle ? Pourquoi le Cnp refuse de voir ici, la volonté toute simple pour la presse, d`informer, d`éduquer, de sensibiliser les lecteurs sur des vérités historiques, afin que le passé irrigue leur choix présent pour un avenir non compromis ?
-La presse ivoirienne devrait-elle désormais s`interdire tout rappel relatif à :
* Les faux complots d`Houphouët
* L`affaire du Sanwi
* L`affaire du Guébié
* L`affaire du 18 février 1992
* L`affaire du coup d`Etat de décembre 1999
* Les tentatives de coup d`Etat de 1999 à 2002
* La crise de 2002 et ses conséquences actuelles
* L`affaire des escadrons de la mort en Côte d’IvoireI
* L`affaire Kieffer en Côte d’Ivoire (à ce niveau, le Cnp nous dira certainement dans les jours à venir, si la presse de l`opposition qui en parle souvent, le fait parce qu`il y a des éléments nouveaux au dossier ?), etc.
-" Les quotidiens Le Temps n°452 du jeudi 21 octobre 2004 et Notre Voie du mardi 3 février 2004 desquels les informations sont tirées n`ont pu rapporter la preuve de leurs allégations, assène le Cnp .
Méconnaissance suspecte. Le Temps Hebdo qui paraît depuis plusieurs mois, a, au nombre de ses rubriques, une, intitulée : " souvenir, souvenir ". Le Cnp méconnaîtrait-il la philosophie de cette rubrique ? C`est peu probable, quand on sait les composantes des membres du Conseil. Le sachant, pourquoi dès le premier numéro de Le Temps Hebdo, le Cnp n`a-t-il pas réagi ? Pourquoi avoir à dessein, choisi de s`attaquer à une chronique qui a son répondant ailleurs, notamment sur Rfi avec l`animateur Alain Foccart, par exemple ?
Viendrait-il un seul instant à l`idée d`un quelconque censeur, de vouloir interdire cette émission en Afrique, parce qu`elle écorcherait un leader politique de ce continent ? Difficile de répondre par l`affirmative. Mais en Côte d`Ivoire, le tout-puissant juge de la corporation ne voit pas les choses ainsi. Si, la presse dans son ensemble est d`avis, qu`il faut protéger des valeurs importantes, il est en revanche inadmissible de lui (presse) imposer le silence pour des éléments conjoncturels comme un parti (politique) ou son leader, stigmatisé.
Nous sommes soumis au devoir de " ne rien cacher "dès lors qu`une information est de nature à intéresser l`opinion publique. Nous ne pouvons donc accepter, comme le sait l`avocat Me Bourgoin, nouvellement nommé Secrétaire général du Cnp par la volonté du chef de l`exécutif ivoirien, que le Cnp réduise à néant, tout droit à la critique, à la polémique…
Enfin, le Cnp qui a le droit de s`autosaisir, accuse Le Temps Hebdo de délit de presse, discutable. Il nous invite à nous pourvoir pour tout recours devant la chambre administrative…Après avoir auparavant, lynché publiquement (à la télévision au journal de 20 heures) Le Temps Hebdo. En attendant que notre conseil (avocat) se prononce là-dessus et avant même que la Direction générale de Cyclone, éditrice de Le Temps Hebdo, n`informe largement par voie de conférence de presse, la presse nationale et internationale, les organisations des droits de l`homme et autres, sur l`injustice dont elle est victime, nous avons décidé de nous interroger à haute voix. Nous avons décidé d`interpeller le Cnp, structure que se sont donné les journalistes eux-mêmes, en toute indépendance d`esprit, à tourner le dos au parti pris, à la discrimination, aux réactions sélectives, au " deux poids deux mesures ", à l`injustice et à l`arbitraire, dans le regard qu`il porte sur la presse en Côte d`Ivoire.
A partir de maintenant, la presse ivoirienne en Côte d`Ivoire, bannira-t-elle de ses colonnes ou de ses antennes, les injures, calomnies, outrages et autres délits de presse du genre :
-Le boulanger ou l` " enfarineur ", parlant du Président de la République de Côte d`Ivoire, Sem Laurent Gbagbo,
-A propos de " l`affaire Kieffer ", la fixation sur le terme : " Le beau-frère de Gbagbo " (alors qu`on connaît l`identité du mis en cause, un majeur endurci)
-Les refondateurs, des menteurs, escrocs, voleurs, criminels… (plus récent : un confrère, relatant un fait divers du film porno dont les acteurs travaillent au Cecp, a écrit noir sur blanc : Un cadre de la refondation… quand il n`est pas coutumier du discours accusateur : refondateur violeur, pédophilie = refondateur) ou, " C`est Gbagbo qui a amené la guerre en Cote d’Ivoire et bien d`autres infamies…
Désormais, la presse pro Gbagbo fera aussi de la veille, pour interpeller le Cnp sur son devoir.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr