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Art et Culture Publié le mardi 14 juillet 2009 | Le Patriote

2ème édition du Festival Ciné Droit Libre Abidjan - Un creuset de films pour booster les droits de l’homme

Une vingtaine de films, des documentaires, minutieusement réalisés dans des conditions parfois risquées et délicates. « Armes, trafic et raison d’Etat » de David André, Paul Moreira, « Pain, pétrole et corruption » de Remy Burkel, Denis Poncet, « Hissène Habré : la traque d’un dictateur » de Florent Chevolleau, « Manipulation sous haute surveillance » de Jean- Paul Billault, Emmanuel Razavi et Jean-Pierre Canet... Des ateliers de formation pointus sur la maîtrise de l’écriture du film documentaire, des panels et autres débats féconds entre les experts des droits de l’homme et les professionnels des médias …Un public qui participe avec enthousiasme à des débats pertinents et engagés. La deuxième édition du festival Ciné Droit Libre Abidjan qui a « occupé » durant quatre jours (du 9 au 12 juillet dernier), la salle de conférence du Goethe Institut Côte d’Ivoire, et le site du théâtre de la Cité au sein de la Cité Rouge, à Cocody, aux dires des participants a été enrichissante. Un rendez-vous qui progressivement se présente comme le podium où l’on expose ou met à nu par le biais de réalisations cinématographiques, toutes les formes de dénis de justice, de violation des droits de l’homme et des libertés d’expression à travers le monde. Mais également une tribune d’échanges et de réflexions endogènes sur des préoccupations lancinantes à l’échelle internationale. Plus que de simples projections de films, ce festival a mis en lumière de graves scandales qui foulent au sol, avec mépris, le respect de la dignité humaine. Grâce à Ciné Droit Libre Abidjan 2009, on a ainsi pu jauger l’impact néfaste du trafic d’armes, qui alimente les conflits, parfois très meurtriers, sur le continent africain, découvrir avec stupéfaction comment 270 personnalités et entreprises du monde entier bénéficiaient sournoisement, sous le couvert du programme Pétrole contre Nourriture, des largesses du régime de Saddam Hussein en Irak. On a aussi pu mesurer, à travers le film « Bloody Cartoons », l’ampleur des répercussions des 12 caricatures danoises du prophète de l’islam ou encore des crimes commis par le dictateur tchadien Hissène Habré, aujourd’hui refugié à Dakar au Sénégal. Sans oublier la force de l’engagement des esprits libres, réunis au sein du film, « Independent Mind », prêts à sacrifier leur vie pour leur conviction. Dans ce film poignant, qui séduit par l’émotion que dégagent ses « acteurs », on a reconnu la vedette du reggae ivoirien, Tiken Jah Fakoly, donner les raisons de son exil forcé à Bamako…

Une initiative à soutenir…
Ce n’est pas tout, le festival nous a également plongé dans l’ambiance glaciale du Tribunal Pénal International d’Arusha où comparaît un certain Georges Ruggiu, ex-journaliste à la tristement célèbre Radio Télévision Libre des Milles Collines, seul non Rwandais à avoir participé au génocide qui a fait 800 000 morts dans ce petit pays d’Afrique. Sans oublier le racisme ambiant au sein du Clergé au Vatican.... Bref, en si peu de temps, ce festival a conforté les cinéphiles sur un sentiment hélas, bien triste : les violations des droits humains sont encore légion sur la planète.
Autre temps fort de ce festival : le panel animé conjointement par Kébé Yacouba, Professionnel rompu aux arcanes des médias, M. Drouho Alain, Président d’Amnesty International, section Côte d’Ivoire et Bocar Sy, Chef du service de presse du tribunal spécial international pour le Rwanda à Arusha. Ces spécialistes ont le temps d’une matinée, jeté un regard croisé sur le thème, «Afrique : quelles images pour construire l’avenir ? ». Concrètement, ils ont analysé comment les médias, le cinéma et les droits de l’homme peuvent contribuer à l’avènement d’une Afrique où tous les droits sont respectés. De toute évidence, le festival Ciné Droit Libre suscite un réel intérêt pour la problématique du respect des droits humains. Une telle initiative mérite d’être encouragée par les autorités étatiques et les institutions qui militent en faveur des droits de l’homme. Il est regrettable qu’elles aient brillé par leur absence au cours de cette édition de Ciné Droit Libre. Dommage qu’on ne les ait pas vu autour d’un projet aussi pertinent qu’enrichissant.
Une vingtaine de films, des documentaires, minutieusement réalisés dans des conditions parfois risquées et délicates. « Armes, trafic et raison d’Etat » de David André, Paul Moreira, « Pain, pétrole et corruption » de Remy Burkel, Denis Poncet, « Hissène Habré : la traque d’un dictateur » de Florent Chevolleau, « Manipulation sous haute surveillance » de Jean- Paul Billault, Emmanuel Razavi et Jean-Pierre Canet... Des ateliers de formation pointus sur la maîtrise de l’écriture du film documentaire, des panels et autres débats féconds entre les experts des droits de l’homme et les professionnels des médias …Un public qui participe avec enthousiasme à des débats pertinents et engagés. La deuxième édition du festival Ciné Droit Libre Abidjan qui a « occupé » durant quatre jours (du 9 au 12 juillet dernier), la salle de conférence du Goethe Institut Côte d’Ivoire, et le site du théâtre de la Cité au sein de la Cité Rouge, à Cocody, aux dires des participants a été enrichissante. Un rendez-vous qui progressivement se présente comme le podium où l’on expose ou met à nu par le biais de réalisations cinématographiques, toutes les formes de dénis de justice, de violation des droits de l’homme et des libertés d’expression à travers le monde. Mais également une tribune d’échanges et de réflexions endogènes sur des préoccupations lancinantes à l’échelle internationale. Plus que de simples projections de films, ce festival a mis en lumière de graves scandales qui foulent au sol, avec mépris, le respect de la dignité humaine. Grâce à Ciné Droit Libre Abidjan 2009, on a ainsi pu jauger l’impact néfaste du trafic d’armes, qui alimente les conflits, parfois très meurtriers, sur le continent africain, découvrir avec stupéfaction comment 270 personnalités et entreprises du monde entier bénéficiaient sournoisement, sous le couvert du programme Pétrole contre Nourriture, des largesses du régime de Saddam Hussein en Irak. On a aussi pu mesurer, à travers le film « Bloody Cartoons », l’ampleur des répercussions des 12 caricatures danoises du prophète de l’islam ou encore des crimes commis par le dictateur tchadien Hissène Habré, aujourd’hui refugié à Dakar au Sénégal. Sans oublier la force de l’engagement des esprits libres, réunis au sein du film, « Independent Mind », prêts à sacrifier leur vie pour leur conviction. Dans ce film poignant, qui séduit par l’émotion que dégagent ses « acteurs », on a reconnu la vedette du reggae ivoirien, Tiken Jah Fakoly, donner les raisons de son exil forcé à Bamako…

Une initiative à soutenir…
Ce n’est pas tout, le festival nous a également plongé dans l’ambiance glaciale du Tribunal Pénal International d’Arusha où comparaît un certain Georges Ruggiu, ex-journaliste à la tristement célèbre Radio Télévision Libre des Milles Collines, seul non Rwandais à avoir participé au génocide qui a fait 800 000 morts dans ce petit pays d’Afrique. Sans oublier le racisme ambiant au sein du Clergé au Vatican.... Bref, en si peu de temps, ce festival a conforté les cinéphiles sur un sentiment hélas, bien triste : les violations des droits humains sont encore légion sur la planète.
Autre temps fort de ce festival : le panel animé conjointement par Kébé Yacouba, Professionnel rompu aux arcanes des médias, M. Drouho Alain, Président d’Amnesty International, section Côte d’Ivoire et Bocar Sy, Chef du service de presse du tribunal spécial international pour le Rwanda à Arusha. Ces spécialistes ont le temps d’une matinée, jeté un regard croisé sur le thème, «Afrique : quelles images pour construire l’avenir ? ». Concrètement, ils ont analysé comment les médias, le cinéma et les droits de l’homme peuvent contribuer à l’avènement d’une Afrique où tous les droits sont respectés. De toute évidence, le festival Ciné Droit Libre suscite un réel intérêt pour la problématique du respect des droits humains. Une telle initiative mérite d’être encouragée par les autorités étatiques et les institutions qui militent en faveur des droits de l’homme. Il est regrettable qu’elles aient brillé par leur absence au cours de cette édition de Ciné Droit Libre. Dommage qu’on ne les ait pas vu autour d’un projet aussi pertinent qu’enrichissant.
Moussa Keita
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