Bravant la pluie, les sociétaires du Burida sont sortis massivement dans un bon esprit pour aller choisir les membres du conseil d’administration. Partisans ou adversaires, ils ont mis en avant leur sens de responsabilité.
La pluie qui s’est abattue sur la ville d’Abidjan, hier, n’a pas empêché celle des artistes sur le Palais de la culture de Treichville. Les artistes, pour une fois, ne se sont pas fait attendre pour participer à l’assemblée générale en vue de l’élection des membres du conseil d’administration du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida). La pluie a toutefois retardée le début du processus, prévu pour 9 heures. Arrivés en groupe ou individuellement, les créateurs ont pris d’assaut la salle Niangoran Porquet. Les hommes en tenue, chargés de la sécurité, étaient visibles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la salle. Chaque personne qui arrivait, artiste ou non, devait déclarer son identité à travers un document justificatif lui permettant d’avoir accès à la salle. Sinon, la salle lui est interdite. Disciplinés, les artistes, adversaires ou coéquipiers se faisaient des accolades et rigolaient. L’Union des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci) a vite fait de regrouper ses troupes pour les dernières consignes de vote. Aucun détail n’a été négligé par les hommes du « King ». Quant aux deux autres grosses têtes, l’heure était à la discrétion. Valen était seul. Quant à Antoinette Konan, elle s’était retranchée en compagnie de Reine Pélagie. L’arrivée de la représentante du ministre de la Culture, Mme Appiah Anne Sophie, est synonyme du début des hostilités. Revenant sur les phases du processus de vote, elle a salué les efforts des créateurs. Car, selon elle, « tant bien que mal, avec des hauts et des bas, de consensus en consensus » le processus de mise en place des organes du Burida nouveau tend vers sa fin. Dans une atmosphère très tendue, l’arrivée de Guéi Veh, artiste comédien, va éblouir la salle. Après avoir lancé un cri de victoire, il s’est dirigé vers la table de séance avant que des sociétaires lui disent que ce n’est pas là-bas que s’asseyaient les artistes. Arrachant des éclats de rire à l’assistance. Les votes commencent autour de midi. Chaque collège, après avoir voté ses représentants, découvrait ses résultats. La désignation des premiers membres du conseil d’administration entraîne des remous au sein de la salle. Félicitations, discussions et échanges de numéro. Les journalistes recueillent les impressions à chaud. Après l’élection de onze collèges, une pause est demandée. Dans le hall, Abou Galliet discute avec Valen Guédé. « Même si j’ai voté Gadji Céli, tu restes mon vieux père » plaisante-t--il. C’est un moment de désaltération et de dégustation. Revenus 10 minutes plus tard, les membres du collège des auteurs compositeurs commencent leur vote. Des louanges de Gadji Céli se font entendre. Les plus âgés et les invalides, sont les premiers votants. Suivi des autres. « La Chine populaire n’a pas encore fini. Tu peux aller à Daloa et revenir », lance Clémentine Papouet dit « Cléclé ». Avant 16 heures, les votes par procuration créent des bruits. Les membres de l’Unartci demandent que les procurations soient lues à haute voix. L’huissier s’en charge. Ce qui détend l’atmosphère. Les dépouillements se font bon train. A chaque annonce du nom d’un membre de l’Unartci, des cris de joie se font entendre. Antoinette Konan et Reine Pélagie ont vite fait de quitter la salle après leurs votes. Peut-être présageaient-elles leur défaite. Les résultats sont connus. L’Unartci remporte 4 places sans problème. Le cas Tantie Oussou inquiète. Il faut un tirage au sort pour la situer. La main heureuse de l’huissier en sa faveur fait exploser la salle. Elle demande à Gadji Céli de s’asseoir sur ses cuisses. Ce qu’il fait. Elle éclate en sanglots. Les photographes immortalisent la scène. Dans une joie immense, ils chantent en chœur l’hymne national, comme pour dire que les artistes sont unis pour de bon. Les supporteurs de Gadji l’escortent jusqu’à sa voiture. Il nous donne rendez-vous au siège de l’Unartci.
S.A.
La pluie qui s’est abattue sur la ville d’Abidjan, hier, n’a pas empêché celle des artistes sur le Palais de la culture de Treichville. Les artistes, pour une fois, ne se sont pas fait attendre pour participer à l’assemblée générale en vue de l’élection des membres du conseil d’administration du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida). La pluie a toutefois retardée le début du processus, prévu pour 9 heures. Arrivés en groupe ou individuellement, les créateurs ont pris d’assaut la salle Niangoran Porquet. Les hommes en tenue, chargés de la sécurité, étaient visibles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la salle. Chaque personne qui arrivait, artiste ou non, devait déclarer son identité à travers un document justificatif lui permettant d’avoir accès à la salle. Sinon, la salle lui est interdite. Disciplinés, les artistes, adversaires ou coéquipiers se faisaient des accolades et rigolaient. L’Union des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci) a vite fait de regrouper ses troupes pour les dernières consignes de vote. Aucun détail n’a été négligé par les hommes du « King ». Quant aux deux autres grosses têtes, l’heure était à la discrétion. Valen était seul. Quant à Antoinette Konan, elle s’était retranchée en compagnie de Reine Pélagie. L’arrivée de la représentante du ministre de la Culture, Mme Appiah Anne Sophie, est synonyme du début des hostilités. Revenant sur les phases du processus de vote, elle a salué les efforts des créateurs. Car, selon elle, « tant bien que mal, avec des hauts et des bas, de consensus en consensus » le processus de mise en place des organes du Burida nouveau tend vers sa fin. Dans une atmosphère très tendue, l’arrivée de Guéi Veh, artiste comédien, va éblouir la salle. Après avoir lancé un cri de victoire, il s’est dirigé vers la table de séance avant que des sociétaires lui disent que ce n’est pas là-bas que s’asseyaient les artistes. Arrachant des éclats de rire à l’assistance. Les votes commencent autour de midi. Chaque collège, après avoir voté ses représentants, découvrait ses résultats. La désignation des premiers membres du conseil d’administration entraîne des remous au sein de la salle. Félicitations, discussions et échanges de numéro. Les journalistes recueillent les impressions à chaud. Après l’élection de onze collèges, une pause est demandée. Dans le hall, Abou Galliet discute avec Valen Guédé. « Même si j’ai voté Gadji Céli, tu restes mon vieux père » plaisante-t--il. C’est un moment de désaltération et de dégustation. Revenus 10 minutes plus tard, les membres du collège des auteurs compositeurs commencent leur vote. Des louanges de Gadji Céli se font entendre. Les plus âgés et les invalides, sont les premiers votants. Suivi des autres. « La Chine populaire n’a pas encore fini. Tu peux aller à Daloa et revenir », lance Clémentine Papouet dit « Cléclé ». Avant 16 heures, les votes par procuration créent des bruits. Les membres de l’Unartci demandent que les procurations soient lues à haute voix. L’huissier s’en charge. Ce qui détend l’atmosphère. Les dépouillements se font bon train. A chaque annonce du nom d’un membre de l’Unartci, des cris de joie se font entendre. Antoinette Konan et Reine Pélagie ont vite fait de quitter la salle après leurs votes. Peut-être présageaient-elles leur défaite. Les résultats sont connus. L’Unartci remporte 4 places sans problème. Le cas Tantie Oussou inquiète. Il faut un tirage au sort pour la situer. La main heureuse de l’huissier en sa faveur fait exploser la salle. Elle demande à Gadji Céli de s’asseoir sur ses cuisses. Ce qu’il fait. Elle éclate en sanglots. Les photographes immortalisent la scène. Dans une joie immense, ils chantent en chœur l’hymne national, comme pour dire que les artistes sont unis pour de bon. Les supporteurs de Gadji l’escortent jusqu’à sa voiture. Il nous donne rendez-vous au siège de l’Unartci.
S.A.