Imbu de l’idée selon laquelle le projet de la réalisation des Etats-Unis d’Afrique n’est pas une chimère, Nanan Adjahouto Dodo, roi des Aïzo du Bénin pendant son séjour sur les bords de la lagune Ebrié – à l’occasion du lancement officiel du Festival International de la Route des Reines et des Rois s’est ouvert à l’Intelligent d’Abidjan, le jeudi 2 juillet 2009. Il crache ses vérités sur l’avenir des Etats-Unis d’Afrique selon la vision de SEM Mouammar Kadhafi.
Sa Majesté, vous vous êtes spécialement déplacé à Abidjan pour prendre part au lancement de l’édition 2009 du Festival Internationale de la Route des Reines et des Rois. Qu’est-ce qui vous motive véritablement à accompagner le professeur Amoa Urbain dans sa passion pour la promotion de la culture et de la tradition ?
Je vous remercie ! Je suis roi et cette initiative que poursuit le professeur Amoa Urbain devrait être réalisée depuis plusieurs années. C’est pourquoi, j’ai trouvé louable d’accompagner cette action de « sa majesté » Amoa Urbain dans la promotion de la culture africaine.
Vous avez lancé un message fort à l’endroit des autorités ivoiriennes afin qu’elles s’approprient le Festi-Rois 2009. Pensez-vous que le Festival vaut véritablement d’être soutenu ?
C’est normal mais pas seulement à l’endroit des autorités ivoiriennes. Il faut que tous les chefs d’Etat d’Afrique accompagnent le Festival Internationale la Route des Reines et des Rois. Nous sommes aujourd’hui à la 7ème édition, mais c’est seulement un Ivoirien qui le fait. Je vous signale qu’il n’est pas un bailleur de fonds, « sa majesté » Amoa Urbain est un enseignant. Il faudrait quand même le féliciter. Il faut l’aider. Auparavant, les rois et chefs traditionnels ne se rencontraient pas. Mais, grâce à lui, actuellement, nous nous rencontrons et nous échangeons entre nous. C’est une initiative ivoirienne qui honore le peuple ivoirien. Je le dis parce que ce n’est pas jeter des fleurs aux gens. Je suis roi. Ce n’est pas par un mandat électif que je le suis devenu. Je continuerai de le dire, quand ça brûle en Côte d’Ivoire, le Bénin en reçoit la fumée. Aujourd’hui, il n’y a plus le feu et que tout va pour le mieux. Je pense qu’il faut encourager le Festival Internationale la Route des Reines et des Rois organisé par le professeur Amoa Urbain, qui est vecteur de développement et de promotion de paix. Comme le disait Nanan Houphouët-Boigny, paix à son âme : « la paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement ». Et quand le peuple ivoirien a mis l’accent sur le comportement, il a retrouvé la paix. La Côte d’Ivoire est pratiquement devenu ma seconde nation, j’y suis toujours venu. Vous avez vu quand les protagonistes se sont donné la main le 30 juillet 2007 à Bouaké au cours de la cérémonie de la ‘’Flamme de la Paix’’. C’était beau ça ! C’est ce que nous voulons pour tous les pays africains. Parce que les armes que les Blancs fabriquent, ce n’est pas pour tuer les animaux sauvages. C’est pour nous tuer nous les hommes. C’est pourquoi, il faut soutenir le Festi-Rois. J’invite les autorités ivoiriennes qu’elles soient de l’opposition ou de la mouvance du pouvoir à accompagner ce mouvement.
Qu’est-ce que vous avez gagné après avoir participé à plusieurs éditions du Festi-Rois ? Qu’avez-vous reçu concrètement pendant toutes ces éditions aux côtés de celui qu’on identifie au ‘’fou de culture et de tradition africaine’, le professeur Amoa Urbain ?
C’est la rencontre entre les autorités coutumières. Cette étape est très décisive pour que l’Afrique devienne un seul village. C’est notre credo et nous œuvrons pour ça. Nous (ndlr : le professeur Amoa Urbain et moi) sommes devenus aujourd’hui des évangélistes. Nous passons de pays en pays, de palais en palais pour expliquer à ceux qui n’ont pas encore l’information que déjà en Côte d’Ivoire, l’initiative est prise pour qu’on vive cela ensemble. Et c’est cela les Etats-Unis d’Afrique. Le président Kadhafi n’a pas mis un rond là-dedans. On ne l’a pas sollicité pour cela. Mais, il le fera parce qu’il a les idées. Ce qu’il fait aujourd’hui, certains présidents ne l’ont pas fait. Les idées qui manquent, nous autres, nous pouvons l’accompagner. Il faut que le peuple ivoirien soit fier du fait que ce soit un chef ivoirien qui est au secrétariat permanent du Forum des rois, sultans, cheiks et chefs traditionnels d’Afrique en la personne de Tchiffi Zié Gervais. Mais, je suis Béninois. Je ne le connaissais pas. Aujourd’hui je l’accompagne parce que c’est un Ivoirien. Que les gens racontent ce qu’ils veulent mais, là où l’intéressé est positif, il faut le reconnaître et l’accompagner.
Les Etats-Unis d’Afrique oui ! A la longue, ne devrait-on pas craindre un problème de leadership ou d’hégémonie ?
Mais, ce que je voudrais dire à SEM le président Kadhafi, c’est qu’il faut qu’il n’attende pas que tous les pays africains acceptent de se mettre ensemble avant de créer les Etats-Unis d’Afrique. Si quatre pays mettent de côté leurs intérêts égoïstes, on peut réaliser ce projet. Parce que les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas attendu d’être au complet avec de se constituer. Les Etats se sont engagés progressivement pour atteindre aujourd’hui cinquante-trois (53) Etats Unis. Il faut lutter de manière à ce que l’Afrique ait une monnaie commune.
Vous avez été invité à Syrte en Libye dans le cadre du 13ème sommet de l’Union Africaine. Vous avez refusé de vous y rendre parce que l’on vous aurait fait subir des tracasseries administratives. Cet obstacle n’est-il pas une forme de frustration et une peau de banane sur le chemin des Etats-Unis d’Afrique dont vous débattez ?
Le président Mouammar Kadhafi est sur la voie de Kwame Nkrumah et de tous ceux qui ont œuvré pour la réalisation des Etats-Unis d’Afrique. Ce projet ne date pas d’aujourd’hui. Il est un éclaireur, éveilleur de conscience du peuple Africain et donc, il ne doit pas avoir de barrières pour aller chez lui (ndlr : en Libye). Si vous tendez la main à un enfant et si celui-ci vous ouvre les bras, cela signifie qu’il veut se laisser porter sans réserve. Lors d’une grande rencontre au Bénin, il a invité les autorités coutumières à prendre part aux travaux de la 13e session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine à Syrte en Libye. Au moment de notre départ, on nous informe qu’il faut réaliser le test de dépistage du Vih/Sida. Moi, roi que je suis, je ne suis pas d’accord avec le président Kadhafi ! Il doit revoir cette disposition législative ou règlementaire pour que celle-ci soit abrogée. Je n’arrive pas à trouver un qualificatif à cette manière de faire. Parce que quand on veut se rendre en Europe, nos colonisateurs ne nous réclament pas un test de dépistage au Vih/Sida. C’est un domaine qui relève de la vie privée pour tout individu. Moi, j’ai fait le test et tout le monde sait au Bénin qu’il est négatif. Je dis que je proteste. Sinon, le président Kadhafi est un Monsieur que j’aime bien. Quand on aime quelqu’un, il faut lui dire la vérité. Parce qu’après tout, il n’est pas le Saint Coran encore moins la Sainte Bible. Il n’est pas Dieu. Il est un être humain. Si cette loi existait avant qu’il ne prône les Etats-Unis d’Afrique, il faut qu’il l’annule. Peut-être que ça peut passer inaperçu devant certains chefs coutumiers, mais, moi, ça ne peut pas passer inaperçu parce que je suis un révolutionnaire. La promotion de l’Afrique est dans mon cœur tout comme c’est le cas pour le président Kadhafi. Il est riche et moi non. Mais, avec sa richesse, on peut faire beaucoup de choses. Il ne faut surtout pas investir pour le diable. Je n’en ai pas besoin. J’ai besoin qu’il dise la vérité aux Africains. Je suis prêt pour l’accompagner, mais, sur certaines choses je ne suis pas d’accord. Ça m’a fait très mal. C’est comme une humiliation que j’ai subie.
Vous avez accueilli, en 2008, une délégation ivoirienne conduite par Sidiki Bakaba dans votre royaume. Que recherchait-elle concrètement ?
La délégation ivoirienne a retrouvé les traces de Toussaint Louverture. Elle a été dans son village et mieux, dans sa maison. Là où se trouve mon trône. La délégation a aussi retrouvé les traces de la folie du roi Agadja qui a vendu son père-Louveto. Ce roi qui a voulu creuser une fosse sur plus de cent kilomètres afin de ramener l’Océan de Ouidah jusqu’à Abomey. Parce que lorsque les négriers arrivaient au Bénin, ils y entraient par Ouidah. Et, ils continuaient à pied jusqu’à Abomey sur près de deux cents (200) kilomètres. La fosse a été creusée mais la mer n’a pas suivi. Nos hôtes (Ndlr, le couple Sidiki Bakaba) ont visité celle-ci et un arrêt a été marqué pour observer le puits miraculeux foré par mon ancêtre Adjahouto. Un puits qui n’a jamais tari quelque soit la sécheresse sévissant dans le pays. Plusieurs Ivoiriens ont rendu visite à ce puits. On réalise toutes les potions possibles avec cette eau. La mère de Toussaint Louverture était originaire du Nigeria. Elle était une esclave et s’appelait Yawiwi qui veut dire « la femme de teint noir». Toussaint Louverture, lui, porte le nom de Nanyawi. Je suis assis sur son trône.
Ce qui définit une origine de Toussaint Louverture a des origines proches du Bénin, précisément chez les Aïzo...
Toussaint Louverture est Aïzo. Son père Louveto a été arrêté par le roi Agadja en 1724 et a été vendu lors du commerce triangulaire. C’est ainsi que son père s’est retrouvé de l’autre côté de l’Atlantique. Où naquit son fils Toussaint Louverture. Il a été le 1er Général Noir qui a pu combattre le roi Napoléon Bonaparte. Je confirme que Toussaint Louverture est Aïzo donc un Béninois et je suis assis sur le trône de son ancêtre et qui est aussi le mien. En plus, Toussaint Louverture est issu de mon village Avata Alada au Bénin.
Krou Patrick
Sa Majesté, vous vous êtes spécialement déplacé à Abidjan pour prendre part au lancement de l’édition 2009 du Festival Internationale de la Route des Reines et des Rois. Qu’est-ce qui vous motive véritablement à accompagner le professeur Amoa Urbain dans sa passion pour la promotion de la culture et de la tradition ?
Je vous remercie ! Je suis roi et cette initiative que poursuit le professeur Amoa Urbain devrait être réalisée depuis plusieurs années. C’est pourquoi, j’ai trouvé louable d’accompagner cette action de « sa majesté » Amoa Urbain dans la promotion de la culture africaine.
Vous avez lancé un message fort à l’endroit des autorités ivoiriennes afin qu’elles s’approprient le Festi-Rois 2009. Pensez-vous que le Festival vaut véritablement d’être soutenu ?
C’est normal mais pas seulement à l’endroit des autorités ivoiriennes. Il faut que tous les chefs d’Etat d’Afrique accompagnent le Festival Internationale la Route des Reines et des Rois. Nous sommes aujourd’hui à la 7ème édition, mais c’est seulement un Ivoirien qui le fait. Je vous signale qu’il n’est pas un bailleur de fonds, « sa majesté » Amoa Urbain est un enseignant. Il faudrait quand même le féliciter. Il faut l’aider. Auparavant, les rois et chefs traditionnels ne se rencontraient pas. Mais, grâce à lui, actuellement, nous nous rencontrons et nous échangeons entre nous. C’est une initiative ivoirienne qui honore le peuple ivoirien. Je le dis parce que ce n’est pas jeter des fleurs aux gens. Je suis roi. Ce n’est pas par un mandat électif que je le suis devenu. Je continuerai de le dire, quand ça brûle en Côte d’Ivoire, le Bénin en reçoit la fumée. Aujourd’hui, il n’y a plus le feu et que tout va pour le mieux. Je pense qu’il faut encourager le Festival Internationale la Route des Reines et des Rois organisé par le professeur Amoa Urbain, qui est vecteur de développement et de promotion de paix. Comme le disait Nanan Houphouët-Boigny, paix à son âme : « la paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement ». Et quand le peuple ivoirien a mis l’accent sur le comportement, il a retrouvé la paix. La Côte d’Ivoire est pratiquement devenu ma seconde nation, j’y suis toujours venu. Vous avez vu quand les protagonistes se sont donné la main le 30 juillet 2007 à Bouaké au cours de la cérémonie de la ‘’Flamme de la Paix’’. C’était beau ça ! C’est ce que nous voulons pour tous les pays africains. Parce que les armes que les Blancs fabriquent, ce n’est pas pour tuer les animaux sauvages. C’est pour nous tuer nous les hommes. C’est pourquoi, il faut soutenir le Festi-Rois. J’invite les autorités ivoiriennes qu’elles soient de l’opposition ou de la mouvance du pouvoir à accompagner ce mouvement.
Qu’est-ce que vous avez gagné après avoir participé à plusieurs éditions du Festi-Rois ? Qu’avez-vous reçu concrètement pendant toutes ces éditions aux côtés de celui qu’on identifie au ‘’fou de culture et de tradition africaine’, le professeur Amoa Urbain ?
C’est la rencontre entre les autorités coutumières. Cette étape est très décisive pour que l’Afrique devienne un seul village. C’est notre credo et nous œuvrons pour ça. Nous (ndlr : le professeur Amoa Urbain et moi) sommes devenus aujourd’hui des évangélistes. Nous passons de pays en pays, de palais en palais pour expliquer à ceux qui n’ont pas encore l’information que déjà en Côte d’Ivoire, l’initiative est prise pour qu’on vive cela ensemble. Et c’est cela les Etats-Unis d’Afrique. Le président Kadhafi n’a pas mis un rond là-dedans. On ne l’a pas sollicité pour cela. Mais, il le fera parce qu’il a les idées. Ce qu’il fait aujourd’hui, certains présidents ne l’ont pas fait. Les idées qui manquent, nous autres, nous pouvons l’accompagner. Il faut que le peuple ivoirien soit fier du fait que ce soit un chef ivoirien qui est au secrétariat permanent du Forum des rois, sultans, cheiks et chefs traditionnels d’Afrique en la personne de Tchiffi Zié Gervais. Mais, je suis Béninois. Je ne le connaissais pas. Aujourd’hui je l’accompagne parce que c’est un Ivoirien. Que les gens racontent ce qu’ils veulent mais, là où l’intéressé est positif, il faut le reconnaître et l’accompagner.
Les Etats-Unis d’Afrique oui ! A la longue, ne devrait-on pas craindre un problème de leadership ou d’hégémonie ?
Mais, ce que je voudrais dire à SEM le président Kadhafi, c’est qu’il faut qu’il n’attende pas que tous les pays africains acceptent de se mettre ensemble avant de créer les Etats-Unis d’Afrique. Si quatre pays mettent de côté leurs intérêts égoïstes, on peut réaliser ce projet. Parce que les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas attendu d’être au complet avec de se constituer. Les Etats se sont engagés progressivement pour atteindre aujourd’hui cinquante-trois (53) Etats Unis. Il faut lutter de manière à ce que l’Afrique ait une monnaie commune.
Vous avez été invité à Syrte en Libye dans le cadre du 13ème sommet de l’Union Africaine. Vous avez refusé de vous y rendre parce que l’on vous aurait fait subir des tracasseries administratives. Cet obstacle n’est-il pas une forme de frustration et une peau de banane sur le chemin des Etats-Unis d’Afrique dont vous débattez ?
Le président Mouammar Kadhafi est sur la voie de Kwame Nkrumah et de tous ceux qui ont œuvré pour la réalisation des Etats-Unis d’Afrique. Ce projet ne date pas d’aujourd’hui. Il est un éclaireur, éveilleur de conscience du peuple Africain et donc, il ne doit pas avoir de barrières pour aller chez lui (ndlr : en Libye). Si vous tendez la main à un enfant et si celui-ci vous ouvre les bras, cela signifie qu’il veut se laisser porter sans réserve. Lors d’une grande rencontre au Bénin, il a invité les autorités coutumières à prendre part aux travaux de la 13e session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine à Syrte en Libye. Au moment de notre départ, on nous informe qu’il faut réaliser le test de dépistage du Vih/Sida. Moi, roi que je suis, je ne suis pas d’accord avec le président Kadhafi ! Il doit revoir cette disposition législative ou règlementaire pour que celle-ci soit abrogée. Je n’arrive pas à trouver un qualificatif à cette manière de faire. Parce que quand on veut se rendre en Europe, nos colonisateurs ne nous réclament pas un test de dépistage au Vih/Sida. C’est un domaine qui relève de la vie privée pour tout individu. Moi, j’ai fait le test et tout le monde sait au Bénin qu’il est négatif. Je dis que je proteste. Sinon, le président Kadhafi est un Monsieur que j’aime bien. Quand on aime quelqu’un, il faut lui dire la vérité. Parce qu’après tout, il n’est pas le Saint Coran encore moins la Sainte Bible. Il n’est pas Dieu. Il est un être humain. Si cette loi existait avant qu’il ne prône les Etats-Unis d’Afrique, il faut qu’il l’annule. Peut-être que ça peut passer inaperçu devant certains chefs coutumiers, mais, moi, ça ne peut pas passer inaperçu parce que je suis un révolutionnaire. La promotion de l’Afrique est dans mon cœur tout comme c’est le cas pour le président Kadhafi. Il est riche et moi non. Mais, avec sa richesse, on peut faire beaucoup de choses. Il ne faut surtout pas investir pour le diable. Je n’en ai pas besoin. J’ai besoin qu’il dise la vérité aux Africains. Je suis prêt pour l’accompagner, mais, sur certaines choses je ne suis pas d’accord. Ça m’a fait très mal. C’est comme une humiliation que j’ai subie.
Vous avez accueilli, en 2008, une délégation ivoirienne conduite par Sidiki Bakaba dans votre royaume. Que recherchait-elle concrètement ?
La délégation ivoirienne a retrouvé les traces de Toussaint Louverture. Elle a été dans son village et mieux, dans sa maison. Là où se trouve mon trône. La délégation a aussi retrouvé les traces de la folie du roi Agadja qui a vendu son père-Louveto. Ce roi qui a voulu creuser une fosse sur plus de cent kilomètres afin de ramener l’Océan de Ouidah jusqu’à Abomey. Parce que lorsque les négriers arrivaient au Bénin, ils y entraient par Ouidah. Et, ils continuaient à pied jusqu’à Abomey sur près de deux cents (200) kilomètres. La fosse a été creusée mais la mer n’a pas suivi. Nos hôtes (Ndlr, le couple Sidiki Bakaba) ont visité celle-ci et un arrêt a été marqué pour observer le puits miraculeux foré par mon ancêtre Adjahouto. Un puits qui n’a jamais tari quelque soit la sécheresse sévissant dans le pays. Plusieurs Ivoiriens ont rendu visite à ce puits. On réalise toutes les potions possibles avec cette eau. La mère de Toussaint Louverture était originaire du Nigeria. Elle était une esclave et s’appelait Yawiwi qui veut dire « la femme de teint noir». Toussaint Louverture, lui, porte le nom de Nanyawi. Je suis assis sur son trône.
Ce qui définit une origine de Toussaint Louverture a des origines proches du Bénin, précisément chez les Aïzo...
Toussaint Louverture est Aïzo. Son père Louveto a été arrêté par le roi Agadja en 1724 et a été vendu lors du commerce triangulaire. C’est ainsi que son père s’est retrouvé de l’autre côté de l’Atlantique. Où naquit son fils Toussaint Louverture. Il a été le 1er Général Noir qui a pu combattre le roi Napoléon Bonaparte. Je confirme que Toussaint Louverture est Aïzo donc un Béninois et je suis assis sur le trône de son ancêtre et qui est aussi le mien. En plus, Toussaint Louverture est issu de mon village Avata Alada au Bénin.
Krou Patrick