Véronique Tadjo, à travers son dernier ouvrage intitulé L`ombre d`Imana, retrace l`histoire du génocide rwandais. Au 24e café littéraire qui a eu lieu le mercredi dernier, à la Case des Arts à Cocody, elle a décortiqué cet ouvrage. Imana signifie le nom de Dieu en Rwandais. Invitée au Rwanda en 1998 pour une résidence d`écriture, Véronique Tadjo découvre les séquelles du génocide. Par devoir de mémoire, elle décide de redonner des visages, des noms, des vies à ceux qu`elle a croisés, victimes ou bourreaux. Tour à tour, témoignage et fiction se succèdent. Son texte pose un regard humain sur un des plus grands drames de l`histoire contemporaine. L`ombre d`Imana est un acte de foi, dans la capacité de la littérature à apporter un éclairage nouveau sur le passé. Et aider les peuples à réapprendre à vivre ensemble. Pour qu`une telle barbarie ne se reproduise plus. Véronique Tadjo écrivaine de nationalité ivoirienne, vit depuis un moment, en Afrique du Sud. Elle a écrit des romans, des recueils de poèmes et des livres pour la jeunesse. Il est important de noter que le prix littéraire d`Afrique noire 2005 lui à été décerné pour l`ensemble de son œuvre. Pour Véronique Tadjo, avant le déclanchement de cette crise, plusieurs personnes ont tenté d`une manière ou d`une autre, de l`empêcher. Mais hélas, ce qui devrait arriver arriva. Selon l`auteur, ce roman mérite d`être appelé ainsi. En retraçant l`histoire du génocide, c`est une façon pour elle d`interpeller les dirigeants africains sur ce qu`est un génocide. Elle a profité de cette occasion pour lancer un appel aux dirigeants noirs à plus de vigilance. Et éviter de pousser les populations au pire. Le 25e café littéraire est prévu pour le 12 août.
M. G.
M. G.