Il n’y a pas eu d’obstacle. Les examens du Brevet de Technicien Supérieur (BTS) session 2009, ont débuté hier matin comme prévu. Contrairement aux menaces des fondateurs de l’enseignement supérieur privé, les salles de classe sont restées ouvertes. Les candidats des filières industrielles qui ont ouvert le bal, ont composé le matin en français sur le sujet « La crise de l’université en Afrique subsaharienne ». Dans l’après-midi, ils ont planché sur le sujet d’anglais. Pour cette première journée, les présidents de centres, que nous avons visités, confirment le bon déroulement des examens. « Le temps a été clément aujourd’hui (ndlr hier), il n’y a pas eu de pluie et tout se passe bien. Les épreuves ont été réceptionnées à temps et ont commencé à l’heure convenue. Le centre accueille 469 candidats de la filière télécommunication et électronique. Nous avons eu une dizaine d’absences. Ce qui est tout à fait insignifiant », confie M. Amani Silibouet, enseignant chercheur à l’Université de Cocody et président du centre de la Chambre de commerce et d’industrie, au Plateau. Mêmes propos rassurants du côté de l’Ecole supérieure de commerce Castaing, toujours au Plateau. Les étudiants étant en plein cogitation dans des salles fermées, c’est la directrice fondatrice du groupe qui nous accueille. Son école, indique t-elle, reçoit 700 candidats qui vont essayer de décrocher le BTS en NTIC, télécommunication, électronique et électrotechnique. « Tout se déroule bien. Il n’y a pas eu d’absent. Nous avons eu la visite du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Bacongo, le matin. Il s’est dit satisfait des bonnes conditions dans lesquelles se déroulent les épreuves», ajoute t-elle. En effet, le ministre Cissé Bacongo a sillonné dans la matinée, les différents centres d’examen. Notamment le groupe Castaing, à l’EST Loko de Marcory et l’Institut supérieur professionnel Notre-Dame de Treichville. M. Bacongo s’est félicité du bon déroulement des épreuves. « Les candidats travaillent dans de bonnes conditions. Les épreuves écrites ont bien débuté et je constate que les candidats ne sont pas exposés aux nuisances sonores », s’est-il réjoui. Abordant la question de la fraude dans les examens scolaires, le premier responsable de l’enseignement supérieur a reconnu que ce fléau ne pouvait être totalement éradiqué. Mais la responsabilité du gouvernement, selon lui, est de faire « en sorte qu’il soit moins agressif, moins visible». « Même s’il s’avère qu’il y a la fraude cette année, elle ne le sera pas comme les autres années précédentes », a rassuré le ministre Bacongo. Non sans avertir les éventuels fraudeurs que « celui qui sera pris, sera exclu de la salle de composition ». « Nous envisageons toutes les éventualités. Nous envisageons même le cas où des épreuves auraient été vendues. Les mesures correctives sont prévues », a-t-il prévenu. Interrogé sur la menace de boycott des fondateurs, le ministre a répondu qu’ils restaient des partenaires du ministère et que le BTS se déroulait normalement. Le BTS industriel prend fin le jeudi 16 ou vendredi 17 juillet selon les filières. Les candidats du tertiaire entreront dans la danse à partir du 27 juillet. Cette année, ils sont 38 221 candidats, toutes filières confondues, à frapper aux portes de ce diplôme universitaire.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna