Afriquenligne - Avec la fin du processus d’enrôlement et d’identification en Côte d’Ivoire, tous les regards sont maintenant fixés sur le traitement des données recueillies afin de rendre possible la publication du listing électoral. Doit-on pourtant conclure que le scrutin présidentiel prévu pour le 29 novembre 2009 est inéluctable ?
La grogne des exclus du processus d’identification et d’enrôlement, ainsi que la période des réclamations après la publication du listing électoral fera planer encore des incertitudes sur la tenue de ces élections. La question de la sécurisation du scrutin et le redéploiement des 8.000 militaires sur l’ensemble du territoire connaît un ralentissement, dû au manque de moyens financiers.
Dans ce contexte d’incertitudes et d’interrogations, les états majors des partis politiques notamment ceux de l’opposition sont en pleine offensive sur le terrain.
Allassane Dramane OUATTARA du RDR et Henri Konan BEDIE du PDCI, tous deux membres du RHDP ont investi le terrain politique, à la recherche des électeurs, en attaquant de front, le Président Laurent GBAGBO, probable candidat à sa propre succession.
En effet, désigné candidat du Front Populaire Ivoirien aux prochaines échéances présidentielles, lors de la dernière convention à Yamoussoukro, le Président en exercice Laurent GBAGBO n’a pas encore répondu favorablement à l’appel de sa famille politique à cinq mois de la tenue des élections.
Monsieur Pascal AFFI N’Guessan, actuel Président du Front Populaire Ivoirien et ancien Premier Ministre de Laurent GBAGBO sillonne le pays de fond en comble, depuis les « Accords de Marcoussis » dans la perspective de la tenue de ces élections de sortie de crise. Le parti dont est issu le président Laurent Gbagbo, entend reconquérir après ces élections, la totalité du pouvoir et s’assurer une majorité confortable afin de mettre en œuvre son programme de la réfondation abrégée en 2002, du fait du déclenchement de la rébellion.
Le camp présidentiel qui s’est élargi durant cette crise avec de nombreuses personnalités politiques issues du vieux parti PDCI et les nombreux ralliements du RDR et de l’UDPCI de feu GUEI, élargissent à coup sur le socle électoral du FPI et du candidat-président Laurent GBAGBO
Le Président de la République Laurent GBAGBO face à cette détermination de tous ses soutiens et pour des raisons de tactiques politiciennes semble avoir de gros soucis pour composer son état Major de campagne.
L’objectif de gagner les élections dès le premier tour, guide toute la stratégie du camp présidentiel : se donner toutes les chances de gagner pour éviter le jeu du report des voix de l’opposition dès le second tour. Car, les deux prétendants à la magistrature suprême, Alassane OUATTARA du RDR et l’ancien président, Henri Konan BEDIE du PDCI sont des poids lourds de l’échiquier politique ivoirien près à tout pour lui faire mordre la poussière électorale.
Depuis l’éclatement de la crise le 19 septembre 2002, une forte mobilisation Républicaine et citoyenne s’est engagée autour du Président Laurent GBAGBO qui a su grâce à son génie politique, mener dans son cortège tout ce beau monde : la FPI sa famille politique, le CNRD et tous les Gbagboistes connus comme ceux prêts à sortir de l’anonymat dans le cadre de ces élections.
A l’heure des élections, le dilemme du Président de la République est : comment capitaliser la résistance patriotique et mobiliser le plus largement possible au-delà de sa famille politique pour assurer sa victoire dès le premier tour.
Pour ce faire selon le palais deux choix tactiques se présentent à lui :
Compter exclusivement sur sa famille politique le Front Populaire Ivoirien (FPI), qui annoncé pour mort dès le déclenchement de la crise, a su se rénover et se redéployer sur le terrain, pour constituer aujourd’hui une force politique incontournable. Dans ce cas de figure, la direction de la campagne pourrait revenir à celui qui en 2000 a conduit victorieusement cette campagne, le président du FPI, Pascal AFFI N’GUESSAN. Un tel choix aurait pour conséquences majeures de tiédir l’ardeur de tous ceux qui se réclament GBAGBOISTE et ne se reconnaissent ni militant, ni partisan du FPI empêchant ainsi de fédérer toutes les énergies nouvelles.
Le second choix serait de confier la direction nationale de campagne à un élément politiquement incolore et en qui la grande majorité des soutiens du Président Laurent GBAGBO pourraient se retrouver et s’identifier aisément.
Dans ce cas, qui choisir sans paralyser le FPI qui maîtrise le terrain et dont les militants pourraient ne pas se reconnaître de prime à bord dans le choix d’un Directeur national de Campagne hors de la famille politique qui ne maîtrise pas les arcanes et le terrain politique. En fait, un Directeur national de Campagne pour l’affichage qui pourrait aider la machine électorale du FPI à agréger tous les partisans du camp présidentiel.
Selon nos sources, le cœur du président de la république balancerait entre le Président du Front populaire Ivoirien, AFFI N’Guessan pascal et son porte parole COULIBALY Gervais. Mais, il n’est point exclu qu’un troisième larron sorte du chapeau présidentiel.
La recherche de la véritable alchimie n’est donc pas aisée, pour le candidat Laurent GBAGBO qui tarde à se déclarer candidat à sa propre succession.
Le candidat Laurent GBAGBO qui a toujours affirmé que, la politique est un métier, et qui connaît la scène politique ivoirienne pour avoir parcouru tout le pays, et connaissant mieux ses adversaires, sait que la campagne électorale se déroule en deux semaines et qu’il faut se donner tous les moyens pour avancer en ordre serrer pour ne pas disperser les forces de son camp.
La question qui brûle le camp présidentiel à quelques mois des élections est lancinante : GBAGBO va-t-il se déclarer candidat du peuple afin de bénéficier d’un vote républicain, ou va-t-il accepter d’être le candidat du Front Populaire Ivoirien ? Dessaisira-t-il le FPI de la Direction de sa campagne afin de la confier à quelqu’un hors de sa famille politique ou engagera-t-il la campagne en ordre dispersé au risque de fragiliser ses chances et démobiliser ? En tout cas, le débat semble agiter la famille FPI et les inquiétudes perceptibles. Tout le monde reste suspendus aux lèvres du Grand Chef.
Pour qui connaît la roublardise et la clairvoyance politique du Chef de l’Etat Ivoirien, il saura encore une fois doubler partenaires et adversaires et s’assurer une large manœuvre sur toute sa cour.
Jean Philippe Joly
Analyste politique et observateur de la vie politique ivoirienne
La grogne des exclus du processus d’identification et d’enrôlement, ainsi que la période des réclamations après la publication du listing électoral fera planer encore des incertitudes sur la tenue de ces élections. La question de la sécurisation du scrutin et le redéploiement des 8.000 militaires sur l’ensemble du territoire connaît un ralentissement, dû au manque de moyens financiers.
Dans ce contexte d’incertitudes et d’interrogations, les états majors des partis politiques notamment ceux de l’opposition sont en pleine offensive sur le terrain.
Allassane Dramane OUATTARA du RDR et Henri Konan BEDIE du PDCI, tous deux membres du RHDP ont investi le terrain politique, à la recherche des électeurs, en attaquant de front, le Président Laurent GBAGBO, probable candidat à sa propre succession.
En effet, désigné candidat du Front Populaire Ivoirien aux prochaines échéances présidentielles, lors de la dernière convention à Yamoussoukro, le Président en exercice Laurent GBAGBO n’a pas encore répondu favorablement à l’appel de sa famille politique à cinq mois de la tenue des élections.
Monsieur Pascal AFFI N’Guessan, actuel Président du Front Populaire Ivoirien et ancien Premier Ministre de Laurent GBAGBO sillonne le pays de fond en comble, depuis les « Accords de Marcoussis » dans la perspective de la tenue de ces élections de sortie de crise. Le parti dont est issu le président Laurent Gbagbo, entend reconquérir après ces élections, la totalité du pouvoir et s’assurer une majorité confortable afin de mettre en œuvre son programme de la réfondation abrégée en 2002, du fait du déclenchement de la rébellion.
Le camp présidentiel qui s’est élargi durant cette crise avec de nombreuses personnalités politiques issues du vieux parti PDCI et les nombreux ralliements du RDR et de l’UDPCI de feu GUEI, élargissent à coup sur le socle électoral du FPI et du candidat-président Laurent GBAGBO
Le Président de la République Laurent GBAGBO face à cette détermination de tous ses soutiens et pour des raisons de tactiques politiciennes semble avoir de gros soucis pour composer son état Major de campagne.
L’objectif de gagner les élections dès le premier tour, guide toute la stratégie du camp présidentiel : se donner toutes les chances de gagner pour éviter le jeu du report des voix de l’opposition dès le second tour. Car, les deux prétendants à la magistrature suprême, Alassane OUATTARA du RDR et l’ancien président, Henri Konan BEDIE du PDCI sont des poids lourds de l’échiquier politique ivoirien près à tout pour lui faire mordre la poussière électorale.
Depuis l’éclatement de la crise le 19 septembre 2002, une forte mobilisation Républicaine et citoyenne s’est engagée autour du Président Laurent GBAGBO qui a su grâce à son génie politique, mener dans son cortège tout ce beau monde : la FPI sa famille politique, le CNRD et tous les Gbagboistes connus comme ceux prêts à sortir de l’anonymat dans le cadre de ces élections.
A l’heure des élections, le dilemme du Président de la République est : comment capitaliser la résistance patriotique et mobiliser le plus largement possible au-delà de sa famille politique pour assurer sa victoire dès le premier tour.
Pour ce faire selon le palais deux choix tactiques se présentent à lui :
Compter exclusivement sur sa famille politique le Front Populaire Ivoirien (FPI), qui annoncé pour mort dès le déclenchement de la crise, a su se rénover et se redéployer sur le terrain, pour constituer aujourd’hui une force politique incontournable. Dans ce cas de figure, la direction de la campagne pourrait revenir à celui qui en 2000 a conduit victorieusement cette campagne, le président du FPI, Pascal AFFI N’GUESSAN. Un tel choix aurait pour conséquences majeures de tiédir l’ardeur de tous ceux qui se réclament GBAGBOISTE et ne se reconnaissent ni militant, ni partisan du FPI empêchant ainsi de fédérer toutes les énergies nouvelles.
Le second choix serait de confier la direction nationale de campagne à un élément politiquement incolore et en qui la grande majorité des soutiens du Président Laurent GBAGBO pourraient se retrouver et s’identifier aisément.
Dans ce cas, qui choisir sans paralyser le FPI qui maîtrise le terrain et dont les militants pourraient ne pas se reconnaître de prime à bord dans le choix d’un Directeur national de Campagne hors de la famille politique qui ne maîtrise pas les arcanes et le terrain politique. En fait, un Directeur national de Campagne pour l’affichage qui pourrait aider la machine électorale du FPI à agréger tous les partisans du camp présidentiel.
Selon nos sources, le cœur du président de la république balancerait entre le Président du Front populaire Ivoirien, AFFI N’Guessan pascal et son porte parole COULIBALY Gervais. Mais, il n’est point exclu qu’un troisième larron sorte du chapeau présidentiel.
La recherche de la véritable alchimie n’est donc pas aisée, pour le candidat Laurent GBAGBO qui tarde à se déclarer candidat à sa propre succession.
Le candidat Laurent GBAGBO qui a toujours affirmé que, la politique est un métier, et qui connaît la scène politique ivoirienne pour avoir parcouru tout le pays, et connaissant mieux ses adversaires, sait que la campagne électorale se déroule en deux semaines et qu’il faut se donner tous les moyens pour avancer en ordre serrer pour ne pas disperser les forces de son camp.
La question qui brûle le camp présidentiel à quelques mois des élections est lancinante : GBAGBO va-t-il se déclarer candidat du peuple afin de bénéficier d’un vote républicain, ou va-t-il accepter d’être le candidat du Front Populaire Ivoirien ? Dessaisira-t-il le FPI de la Direction de sa campagne afin de la confier à quelqu’un hors de sa famille politique ou engagera-t-il la campagne en ordre dispersé au risque de fragiliser ses chances et démobiliser ? En tout cas, le débat semble agiter la famille FPI et les inquiétudes perceptibles. Tout le monde reste suspendus aux lèvres du Grand Chef.
Pour qui connaît la roublardise et la clairvoyance politique du Chef de l’Etat Ivoirien, il saura encore une fois doubler partenaires et adversaires et s’assurer une large manœuvre sur toute sa cour.
Jean Philippe Joly
Analyste politique et observateur de la vie politique ivoirienne
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