M. Baté Kolé Mabo, vous êtes le directeur général du journal "Notre Défi". Lequel canard est sous le coup d'une sanction depuis le vendredi 10 juillet dernier. Deux mois de non parution à lui infligé par le Cnp. Quelle est votre réaction ?
Je dirai que ma première réaction est une déception. Je suis particulièrement déçu que dans un pays qui se dit de droit, donc de liberté, qu'on se permette de suspendre un organe de presse qui a eu juste le tort de publier des informations qui sont pourtant avérées. Donc je suis déçu, très déçu. Surtout cette histoire me rappelle les années coloniales. Je crois que normalement nous devons penser à avancer. Allez-y voir ailleurs, même dans des pays en voie de développement, on constate qu'il y a des choses qui s'écrivent sur des chefs d'Etat mais on n'en fait pas un scandale. Mais, juste des informations ordinaires pourtant. Quand on vous explique ce qu'on nous reproche, franchement on se demande ce qu'on peut écrire d'autre.
Devant cette suspension de deux mois dont fait l'objet votre journal, quelle suite entendez-vous donner à cette affaire, tant sur le plan juridique que politique ?
Le Cnp en a décidé pendant deux mois que des pères et des mères de famille qui donc vivent de ce journal soient en quelque sorte jetés dans la rue. A cet effet, nous avons déjà saisi le Gepci qui est notre mouvement d'éditeurs. Et nous avons même fait un recours auprès du Cnp pour leur dire que malheureusement dans leur notification, ils disent nous n'avons pas de preuves. Mais s'ils ne nous demandent pas les preuves, comment nous allons les leur fournir? Nous avons toutes les preuves de ce que nous avions écrit. Donc dans un premier temps, nous estimons que le Cnp a été induit en erreur par ceux-là qui ont fait les saisines et que M. Eugène Dié Kacou qui est lui-même notre devancier avec tous les éléments que nous allons lui mettre à disposition, avec l'ensemble de ses collaborateurs, vont revenir sur leur décision. Et donc pour l'instant, nous n'avons aucune intention d'intenter une quelconque action judiciaire contre eux. Parce que nous osons croire que cette semaine même, ils vont prendre des dispositions nécessaires pour reprendre nos activités comme il se doit.
Propos recueillis par Dieusmonde Tadé
Je dirai que ma première réaction est une déception. Je suis particulièrement déçu que dans un pays qui se dit de droit, donc de liberté, qu'on se permette de suspendre un organe de presse qui a eu juste le tort de publier des informations qui sont pourtant avérées. Donc je suis déçu, très déçu. Surtout cette histoire me rappelle les années coloniales. Je crois que normalement nous devons penser à avancer. Allez-y voir ailleurs, même dans des pays en voie de développement, on constate qu'il y a des choses qui s'écrivent sur des chefs d'Etat mais on n'en fait pas un scandale. Mais, juste des informations ordinaires pourtant. Quand on vous explique ce qu'on nous reproche, franchement on se demande ce qu'on peut écrire d'autre.
Devant cette suspension de deux mois dont fait l'objet votre journal, quelle suite entendez-vous donner à cette affaire, tant sur le plan juridique que politique ?
Le Cnp en a décidé pendant deux mois que des pères et des mères de famille qui donc vivent de ce journal soient en quelque sorte jetés dans la rue. A cet effet, nous avons déjà saisi le Gepci qui est notre mouvement d'éditeurs. Et nous avons même fait un recours auprès du Cnp pour leur dire que malheureusement dans leur notification, ils disent nous n'avons pas de preuves. Mais s'ils ne nous demandent pas les preuves, comment nous allons les leur fournir? Nous avons toutes les preuves de ce que nous avions écrit. Donc dans un premier temps, nous estimons que le Cnp a été induit en erreur par ceux-là qui ont fait les saisines et que M. Eugène Dié Kacou qui est lui-même notre devancier avec tous les éléments que nous allons lui mettre à disposition, avec l'ensemble de ses collaborateurs, vont revenir sur leur décision. Et donc pour l'instant, nous n'avons aucune intention d'intenter une quelconque action judiciaire contre eux. Parce que nous osons croire que cette semaine même, ils vont prendre des dispositions nécessaires pour reprendre nos activités comme il se doit.
Propos recueillis par Dieusmonde Tadé