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Société Publié le mardi 14 juillet 2009 | Notre Voie

Procès du drame au stade Houphouët-Boigny : Le DG de la FIF et 5 autres accusés à la barre ce matin

Koné Ardjouma, directeur général par intérim de la Fédération ivoirienne de football (FIF), répondra ce matin, à la barre du tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau, des faits de faux et usage de faux en écriture privée de commerce et de complicité d’escroquerie. Avec lui, comparaîtront, toujours en citation directe, Serge Zabalou, directeur commercial de la Société ivoirienne carte système (ICS), pour complicité de faux et usage de faux et complicité d’escroquerie, Yao Séraphin, Kamara Shindou, Kouadio Rosine et Kouakou Florence, tous employés à ICS, pour faux et usage de faux en écriture privée de commerce et complicité d’escroquerie.

Après le passage vendredi dernier de Anzouan Kacou, président du comité d’organisation de la FIF, Aka Faustin, intermédiaire entre Anzouan et les imprimeurs des tickets d’entrée au stade, et Beugré Andoh, chef du département finances de l’instance fédérale du football ivoirien, c’est au tour de Koné Ardjouma de dire ce matin si oui ou non il a donné des instructions au téléphone à son collaborateur Beugré Andoh pour établir un bon de commande des tickets (anti-daté) après le drame. Car, le chef du département finances de la FIF a été formel vendredi dernier : “C’est après le match que le directeur général de la FIF, M. Koné Ardjouma, m’a joint au téléphone pour me dire d’établir un bon de commande des tickets du match à un fournisseur de M. Anzouan Kacou. Comme c’est mon patron qui m’a appelé, je me suis exécuté. Mais, en prenant un nouveau carnet de bon de commande car il s’agissait de régulariser une situation hors budget. En comptabilité, ça se fait. Je ne savais pas qu’en le faisant, je faisais du faux. Si je savais, je ne l’aurais pas fait”. Il a toutefois précisé qu’après avoir refusé au départ, parce que la facture proforma présentée par Aka Faustin ne comportait par les prix unitaires et d’autres éléments, il a établi le bon de commande des tickets d’entrée au stade le mardi 31 mars 2009 avec la mention du 16 mars 2009. “Si en comptabilité ça se fait ,comme tu le dis, en droit cela s’appelle faire du faux. Car, si un candidat à un examen vient me voir en tant que juge pour signer son certificat de nationalité après l’examen et le dépôt des dossiers, j’aurai fait du faux”. Cette phrase du juge Yapi Tobo Clément, président de l’audience, a provoqué la colère de Me Koné Mamadou, avocat de Koné Ardjouma, qui a indiqué que le magistrat est en train de juger déjà au lieu d’être neutre comme le recommande la loi. Poursuivant, le conseil du directeur général par intérim de la FIF, a argué que depuis le début de l’audience de vendredi dernier, les avocats des accusés n’ont pas eu la liberté de faire leur travail. La réaction du juge Yapi Tobo Clément ne s’est pas faite attendre. “Maître, je ne vous permets pas de faire cette remarque à cette audience que je préside. Je vous mets au défi de dire quel avocat n’a pas eu le temps de défendre son client. Que ce soit la dernière fois que vous me teniez de tels propos à cette audience où tout le monde s’exprime sans problème”, a menacé le magistrat qui a même invité Me Koné Mamadou à attendre le tour de passage à la barre de son client Koné Ardjouma pour mieux assurer sa défense.

Nul doute qu’il y aura de belles empoinades entre les différentes parties pour la manifestation de la vérité sur l’édition des tickets d’entrée. D’ailleurs, les employés de ICS vont s’exprimer ce matin sur les faux bons de réception et de livraison et les fausses factures pour dissimuler le nombre réel de tickets qu’ils ont sécurisés avec des stickers.


Didier Kéï
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