“Le ministère des Mines et de l'Energie justifie cette augmentation en brandissant le mécanisme automatique de fixation des prix à la pompe, décidée lors de la dernière mission conjointe FMI - Banque Mondiale - BAD dans le cadre de la conclusion du programme économique et financier devant permettre d'aboutir à l'annulation de la dette sous l'initiative PPTE. Cette méthode consiste à s'aligner sur les cours mondiaux du prix du baril de pétrole brut en fonction des fluctuations", indique Ipetrolenews.info. En clair, c'est la banque mondiale qui demande au gouvernement d'augmenter les prix à la pompe. A-t-elle demandé aussi de ne pas en informer les populations ? Mieux, de leur expliquer les raisons de cette hausse ? Que nenni ! En effet, en avril 2009, le gouvernement ivoirien a baissé les prix à la pompe du fait des remous sociaux. Quelques mois après cette baisse générale, l'on enregistre des augmentations intempestives. Le 4 mai dernier, le litre du Super remonte à 649 FCFA au lieu de 625 FCFA, quand celui du gasoil chute à 517 FCFA. Au mois de juin, le litre de gasoil subit une hausse de 25 FCFA et passe à 532 FCFA. Le Super est remonté à 684 FCFA soit une augmentation de 35 FCFA. Le 1er juillet, le carburant enregistre une nouvelle hausse. 567 FCFA pour le litre du gasoil et 724 FCFA pour celui du Super. Trois augmentations en l'espace de trois mois. En effet, cette énième hausse des prix à la pompe, surtout celui du Super, n'a pas été officiellement annoncée par les autorités compétentes. Les usagers l'ont constatée à leur réveil la semaine dernière. Une aubaine de plus, pour que les chauffeurs de véhicules en commun et gérants de stations services démontrent leur mauvaise foi. Pour le gasoil qui a grimpé de 35 Fcfa le litre, le coût du transport en commun a augmenté de 50 à 100 Fcfa selon les quartiers. Quant au Surper qui a connu une montée choquante, les consommateurs ne savent plus que faire. Le laxisme de leurs différentes associations les met le dos au mur. Il faut noter le manque de solidarité des Ivoiriens et la mauvaise organisation de la société civile. A preuve, la Fédération des associations de consommateurs actives de Côte d'Ivoire (Facaci) dirigée par Marius Brou Comoé s'apprête à rencontrer le ministère des Mines et de l'Energie afin de se faire "expliquer la nomenclature de fixation du prix de carburant aujourd'hui en Côte d'Ivoire." On se demande bien les points sur lesquels leurs différents échanges ont porté les mois précédents. Notons que depuis le 6 juillet dernier, le cours du baril du pétrole brut a chuté de 31 445 FCFA à 30 135 FCFA atteignant ainsi son plus bas niveau depuis le mois de mai; espérons que les prix à la pompe baissent aussi.
Yenon R. Assi assyelie@yahoo.fr
Yenon R. Assi assyelie@yahoo.fr
