Débuté vendredi dernier, le procès du drame du 29 mars dernier était à sa troisième journée hier à la salle d'audience de 1ère instance du palais de justice d'Abidjan Cocody. Une journée essentiellement marquée par l'audience de plusieurs témoins. Sur la centaine de témoins inscrits, seulement une trentaine ont répondu à l'appel. Parmi lesquels, le président de la Fédération ivoirienne de football, M Jacques Anouma, le président de la Ligue professionnelle de football, M Sory Diabaté, le préfet de police de la ville d'Abidjan, le commissaire Djokouéhi Léon ; chef du district 4, le commissaire Dosso Siaka, responsable de l'Unité de régulation de la circulation (Urc), du commissaire Blé Gisèle, vice-présidente de la Fif et présidente de la commission sécurité. Deux officiers ont également témoigné. Il s'agit du lieutenant Tokpa. L'interrogatoire des témoins notamment les Forces de défense et de sécurité a essentiellement porté sur la question de la responsabilité de la sécurité. Autrement dit, à qui revenait l'ordre de décision. " Quelle était la mission qui vous a été assignée à la police?" A cette question du juge Yapi Tobo, le préfet de police a répondu ceci. "Par le courrier qui nous a été adressé par la Fédération ivoirienne de football, il nous a été recommandé de procéder à la déviation de la circulation et la surveillance des parkings pour les personnes possédant les cartes d'invitation." Autrement, les ordres selon le patron de la police, étaient du ressort du comité d'organisation. Tout comme le préfet de police, les commissaires de police qui se sont succédé à la barre sont allés dans le même sens. Pour le commissaire Djokouéhi Léon, responsable de Crs, ses éléments avaient à charge la sécurité à l'intérieur du stade. D'ailleurs, celui-ci a indiqué qu'Anzouan Kacou, président du comité d'organisation, leur avait refusé une première fois le cordon sécuritaire qu'il avait voulu dresser à l'intérieur du stade pour prévenir les descentes sur la pelouse. "Ce n'est qu'après le premier incident qu'il a finalement donné son ok". Le commissaire Blé Gisèle, présidente de la commission sécurité de la Fif et le lieutenant Tokpa, tous de la commission sécurité de la Fif abondent dans le même sens que leur frère de corps. "Les forces de l'ordre exécutent les recommandations du président de la commission d'organisation." indiquent -ils. "Dans ce cas, que faites-vous alors ? Car je suppose que si la Fif vous a sollicités, c'est par rapport à votre qualité de force de sécurité. ? Vous faites alors quoi à la Fif ? On ne vous associe pas à la chose sécuritaire alors plaignez-vous." Le commissaire Blé Gisèle a indiqué que dans le principe, cela devrait se faire autrement mais ses tentatives de remettre les choses à la normale ont été vaines. "Monsieur le président, nous avons toujours proposé les choses autrement mais nous avions été mis en minorité" avoue t-elle. Les Forces de défense et de sécurité ont également indiqué qu'elles n'ont pas pris une part au contrôle des tickets. "Nos éléments n'interviennent pas dans le contrôle des tickets, cela est du ressort des agents commis par le comité d'organisation" ont-elles indiqué à la barre lors de leurs différents témoignages. Le président du comité d'organisation, M Anzoua Kacou, a été appelé plusieurs fois à la barre pour confrontation avec les Forces de défense et de sécurité. Le prévenu s'est inscrit en faux contre les déclarations des Fds. Pour lui, les Forces de défense et de sécurité ont bel et bien pris une part active aux contrôles des tickets au niveau des check- points. "Monsieur le juge, vous l'avez dit, quand le tonnerre gronde, chacun attrape sa tête .Même si de manière formelle, il n'a pas été notifié cela dans nos courriers, les forces de l'ordre participent depuis toujours au contrôle des tickets" lance-t-ils. Les forces de sécurité avaient des échantillons pour vérifier de l'authenticité des tickets ? A cette question du juge Yapi Tobo, Anzouan Kacou avoue n'avoir pas remis de modèle. "Cette fois-ci, nous ne leur avions pas remis parce que nous étions en manque" précise le patron du comité d'organisation.
La plupart des autres témoins étaient des employés des imprimeries sollicités par M. Aka Faustin. Ils ont témoigné avoir reçu des tickets dans leurs imprimeries pour leur numérotage. L'audience a pris fin aux environs de 18 heures après l'audition de tous les témoins présents.
De Bouaffo
La plupart des autres témoins étaient des employés des imprimeries sollicités par M. Aka Faustin. Ils ont témoigné avoir reçu des tickets dans leurs imprimeries pour leur numérotage. L'audience a pris fin aux environs de 18 heures après l'audition de tous les témoins présents.
De Bouaffo