Améliorer la sécurité du port pour lui éviter les détournements de navires comme il est de saison sur les côtes somaliennes. Se conformer aux exigences internationales en matière de sûreté portuaire. Les autorités du port abidjanais multiplient les actions pour maintenir la destination Côte d'Ivoire attrayante et restaurer la confiance avec les opérateurs économiques. Elles ont initié, mardi, au siège de l'institution à Abidjan, un séminaire sur le thème : «Sécurité du port : enjeux, diagnostic et perspectives». Ce séminaire intervient après le renouvellement du code Isps (International ship and port facility security - Code). Le code Isps est un certificat de conformité qui atteste que le port autonome d'Abidjan offre des garanties maximales en matière de sécurité. Selon le président de la communauté portuaire, la sécurité portuaire est aujourd'hui un facteur de compétitivité pour les armateurs et autres chargeurs. D'autant qu'elle constitue un critère pour les opérateurs économiques étrangers qui souhaitent commercer avec les Ivoiriens. «C'est un élément déterminant pour tenir la concurrence de plus en plus rude. L'optimisation de la sécurisation est devenue une nécessité. Nous en avons souffert les années passées avec la baisse du trafic notamment au niveau du transit», a souligné Marcel Gossio, révélant que 4 milliards de Fcfa ont été investis pour la surveillance de la plateforme. De nouveaux investissements vont être réalisés pour parachever le processus. Pour le Directeur général du Port autonome d'Abidjan, la crise militaro-politique avec son corollaire de chômage et de pauvreté incite de plus en plus d'aventuriers à emprunter les voies périlleuses de l'immigration clandestine. D'autres individus essaient de profiter de la fragilisation liée à la rupture de charge pour dérober les marchandises. «Il nous faut mettre un terme à ces pratiques », a insisté M. Gossio. Outre ces menaces endogènes, il y a également le terrorisme qui cristallise la peur surtout après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats- Unis d'Amérique (USA). De son côté, le ministre de la Défense a promis prendre sa part dans la lutte contre ces phénomènes qui menacent de façon permanente, la souveraineté des Etats. Pour Michel Amani, c'est davantage une question de survie nationale qu'une simple affaire portuaire. «Si nous n'y prenons garde, nous allons en pâtir parce que l'insécurité peut saper les bases de notre économie», a-t-il analysé.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
