Très attendu, le témoignage de Jacques Anouma, président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a eu lieu hier au tribunal d’Abidjan-Plateau, au troisième jour du procès relatif au drame survenu le 29 mars dernier, au stade Félix Houphouët-Boigny. D’entrée, Jacques Anouma a indiqué qu’à son arrivée à 16h, il y avait une affluence à l’extérieur et à l’intérieur du stade. “On avait l’impression que l’entrée se faisait à compte-gouttes. A mon arrivée au stade à 16h, j’étais préoccupé par l’arrivée du président de la République. J’ai dit à sa garde d’attendre jusqu’à 16h30. J’ai été informé des premières bousculades et j’ai dû interpeller les organisateurs pour mettre en place un dispositif de sécuritéquand à 16h30, le président de la République est arrivé. Happé par d’autres préoccupations, je n’ai pas vu les badauds contourner le cordon de sécurité pour atteindre la main courante”, a soutenu Jacques Anouma qui a tenu à présenter hier les excuses de la FIF à la suite de ce drame. Le premier responsable du football ivoirien a dégagé sa responsabilité dans l’organisation pratique du match du dimanche noir qui revenait selon lui, à la Ligue professionnelle de football dirigée par Diabaté Sory et au comité d’organisation des matches présidé par Anzouan Kacou. “Honnêtement, je n’ai pas le rapport du comité d’organisation car c’est là que tout se décide. Je ne peux pas donc affirmer que les instructions n’ont pas été exécutées”, a-t-il souligné.
Mieux, pour lui, s’il y a eu des billets d’entrée parallèles, cela ne date pas d’aujourd’hui. Mais de 1991. Jacques Anouma qui a soutenu n’avoir pas encore eu les preuves a promis de sanctionner tout agent indéliquat de la FIF pris la main dans le sac.
Après le drame, une réunion de crise s’est tenue le lundi matin à la Primature en présence du Premier ministre Soro Guillaume, où tout le monde s’est expliqué. “Dans la soirée, j’ai convoqué le comité exécutif pour l’informer de ce qui a été décidé à la Primature. Nous avons souhaité, pour la manifestation de la vérité, à la demande de la FIFA, de faire un rapport pour la lui transmettre. Il a été demandé à tous ceux qui ont participé à l’organisation du match d’apporter les élements en leur possession. Il n’appartenait pas à chacun d’aller fabriquer tel ou tel document, telle commande de tickets qui ont été imprimés et stickés”, a précisé le président de la Fédération ivoirienne de football, qui a néanmoins déploré l’absence d’un système de pointage des tickets d’entrée au stade. Tout en réitérant le fait que toutes les dispositions ont été prises pour que le match se déroule dans de bonnes conditions, Jacques Anouma a refusé de commenter la délivrance du bon de commande des tickets anti-daté. “Car je comparais ici en tant que témoin”, a-t-il tranché.
Le préfet de police d’Abidjan, le commissaire Djénahin Bi Tra Benoît, simple témoin, a indiqué que conformément aux courriers adressés par la FIF, ses éléments de l’Unité de régulation de la circulation (URC) et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) se sont occupés des déviations autour du stade et de la sécurité à l’intérieur des lieux. “Les agents de police que j’ai appelés en renfort ont procédé aux fouilles des spectateurs aux checks-points et surveillé la salle des machines d’électricité du stade pour éviter les sabotages car le président de la République était là”, a ajouté le commissaire Djokouéhi Léon, chef du district 4 de la police. Des spectateurs et des agents de l’Office national des sports ont relevé que les tickets étaient contrôlés par des employés de la FIF. Ceux-ci ont reconnu en outre que ce sont les bousculades provoquées par la longue fermeture des portes d’entrée du stade qui sont à la base du drame lorsque ces portes ont cédé sous la pression des spectateurs.
Trois victimes parmi les 23 témoins présents hier sur 110 attendus ont réclamé 56 millions FCFA à titre de dommages et intérêts.
Afin de permettre le jugement d’autres prévenus incarcérés à la MACA, bloqué depuis le début du procès dit “du drame au stade Félix Houphouet Boigny”, le juge Yapi Tobo Clément a suspendu l’audience pour deux jours. Elle reprendra vendredi matin par les réquisitions du procureur de la République et la plaidoierie des avocats des neuf accusés civils. Les forces de l’ordre incriminées seront jugées devant une juridiction désignée par la Cour suprême.
Didier KéïProcès du drame du stade Félix Houphouet-Boigny
Jacques Anouma : “J’étais préoccupé par l’arrivée du président de la République”
Très attendu, le témoignage de Jacques Anouma, président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a eu lieu hier au tribunal d’Abidjan-Plateau, au troisième jour du procès relatif au drame survenu le 29 mars dernier, au stade Félix Houphouët-Boigny. D’entrée, Jacques Anouma a indiqué qu’à son arrivée à 16h, il y avait une affluence à l’extérieur et à l’intérieur du stade. “On avait l’impression que l’entrée se faisait à compte-gouttes. A mon arrivée au stade à 16h, j’étais préoccupé par l’arrivée du président de la République. J’ai dit à sa garde d’attendre jusqu’à 16h30. J’ai été informé des premières bousculades et j’ai dû interpeller les organisateurs pour mettre en place un dispositif de sécuritéquand à 16h30, le président de la République est arrivé. Happé par d’autres préoccupations, je n’ai pas vu les badauds contourner le cordon de sécurité pour atteindre la main courante”, a soutenu Jacques Anouma qui a tenu à présenter hier les excuses de la FIF à la suite de ce drame. Le premier responsable du football ivoirien a dégagé sa responsabilité dans l’organisation pratique du match du dimanche noir qui revenait selon lui, à la Ligue professionnelle de football dirigée par Diabaté Sory et au comité d’organisation des matches présidé par Anzouan Kacou. “Honnêtement, je n’ai pas le rapport du comité d’organisation car c’est là que tout se décide. Je ne peux pas donc affirmer que les instructions n’ont pas été exécutées”, a-t-il souligné.
Mieux, pour lui, s’il y a eu des billets d’entrée parallèles, cela ne date pas d’aujourd’hui. Mais de 1991. Jacques Anouma qui a soutenu n’avoir pas encore eu les preuves a promis de sanctionner tout agent indéliquat de la FIF pris la main dans le sac.
Après le drame, une réunion de crise s’est tenue le lundi matin à la Primature en présence du Premier ministre Soro Guillaume, où tout le monde s’est expliqué. “Dans la soirée, j’ai convoqué le comité exécutif pour l’informer de ce qui a été décidé à la Primature. Nous avons souhaité, pour la manifestation de la vérité, à la demande de la FIFA, de faire un rapport pour la lui transmettre. Il a été demandé à tous ceux qui ont participé à l’organisation du match d’apporter les élements en leur possession. Il n’appartenait pas à chacun d’aller fabriquer tel ou tel document, telle commande de tickets qui ont été imprimés et stickés”, a précisé le président de la Fédération ivoirienne de football, qui a néanmoins déploré l’absence d’un système de pointage des tickets d’entrée au stade. Tout en réitérant le fait que toutes les dispositions ont été prises pour que le match se déroule dans de bonnes conditions, Jacques Anouma a refusé de commenter la délivrance du bon de commande des tickets anti-daté. “Car je comparais ici en tant que témoin”, a-t-il tranché.
Le préfet de police d’Abidjan, le commissaire Djénahin Bi Tra Benoît, simple témoin, a indiqué que conformément aux courriers adressés par la FIF, ses éléments de l’Unité de régulation de la circulation (URC) et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) se sont occupés des déviations autour du stade et de la sécurité à l’intérieur des lieux. “Les agents de police que j’ai appelés en renfort ont procédé aux fouilles des spectateurs aux checks-points et surveillé la salle des machines d’électricité du stade pour éviter les sabotages car le président de la République était là”, a ajouté le commissaire Djokouéhi Léon, chef du district 4 de la police. Des spectateurs et des agents de l’Office national des sports ont relevé que les tickets étaient contrôlés par des employés de la FIF. Ceux-ci ont reconnu en outre que ce sont les bousculades provoquées par la longue fermeture des portes d’entrée du stade qui sont à la base du drame lorsque ces portes ont cédé sous la pression des spectateurs.
Trois victimes parmi les 23 témoins présents hier sur 110 attendus ont réclamé 56 millions FCFA à titre de dommages et intérêts.
Afin de permettre le jugement d’autres prévenus incarcérés à la MACA, bloqué depuis le début du procès dit “du drame au stade Félix Houphouet Boigny”, le juge Yapi Tobo Clément a suspendu l’audience pour deux jours. Elle reprendra vendredi matin par les réquisitions du procureur de la République et la plaidoierie des avocats des neuf accusés civils. Les forces de l’ordre incriminées seront jugées devant une juridiction désignée par la Cour suprême.
Didier Kéï
Mieux, pour lui, s’il y a eu des billets d’entrée parallèles, cela ne date pas d’aujourd’hui. Mais de 1991. Jacques Anouma qui a soutenu n’avoir pas encore eu les preuves a promis de sanctionner tout agent indéliquat de la FIF pris la main dans le sac.
Après le drame, une réunion de crise s’est tenue le lundi matin à la Primature en présence du Premier ministre Soro Guillaume, où tout le monde s’est expliqué. “Dans la soirée, j’ai convoqué le comité exécutif pour l’informer de ce qui a été décidé à la Primature. Nous avons souhaité, pour la manifestation de la vérité, à la demande de la FIFA, de faire un rapport pour la lui transmettre. Il a été demandé à tous ceux qui ont participé à l’organisation du match d’apporter les élements en leur possession. Il n’appartenait pas à chacun d’aller fabriquer tel ou tel document, telle commande de tickets qui ont été imprimés et stickés”, a précisé le président de la Fédération ivoirienne de football, qui a néanmoins déploré l’absence d’un système de pointage des tickets d’entrée au stade. Tout en réitérant le fait que toutes les dispositions ont été prises pour que le match se déroule dans de bonnes conditions, Jacques Anouma a refusé de commenter la délivrance du bon de commande des tickets anti-daté. “Car je comparais ici en tant que témoin”, a-t-il tranché.
Le préfet de police d’Abidjan, le commissaire Djénahin Bi Tra Benoît, simple témoin, a indiqué que conformément aux courriers adressés par la FIF, ses éléments de l’Unité de régulation de la circulation (URC) et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) se sont occupés des déviations autour du stade et de la sécurité à l’intérieur des lieux. “Les agents de police que j’ai appelés en renfort ont procédé aux fouilles des spectateurs aux checks-points et surveillé la salle des machines d’électricité du stade pour éviter les sabotages car le président de la République était là”, a ajouté le commissaire Djokouéhi Léon, chef du district 4 de la police. Des spectateurs et des agents de l’Office national des sports ont relevé que les tickets étaient contrôlés par des employés de la FIF. Ceux-ci ont reconnu en outre que ce sont les bousculades provoquées par la longue fermeture des portes d’entrée du stade qui sont à la base du drame lorsque ces portes ont cédé sous la pression des spectateurs.
Trois victimes parmi les 23 témoins présents hier sur 110 attendus ont réclamé 56 millions FCFA à titre de dommages et intérêts.
Afin de permettre le jugement d’autres prévenus incarcérés à la MACA, bloqué depuis le début du procès dit “du drame au stade Félix Houphouet Boigny”, le juge Yapi Tobo Clément a suspendu l’audience pour deux jours. Elle reprendra vendredi matin par les réquisitions du procureur de la République et la plaidoierie des avocats des neuf accusés civils. Les forces de l’ordre incriminées seront jugées devant une juridiction désignée par la Cour suprême.
Didier KéïProcès du drame du stade Félix Houphouet-Boigny
Jacques Anouma : “J’étais préoccupé par l’arrivée du président de la République”
Très attendu, le témoignage de Jacques Anouma, président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a eu lieu hier au tribunal d’Abidjan-Plateau, au troisième jour du procès relatif au drame survenu le 29 mars dernier, au stade Félix Houphouët-Boigny. D’entrée, Jacques Anouma a indiqué qu’à son arrivée à 16h, il y avait une affluence à l’extérieur et à l’intérieur du stade. “On avait l’impression que l’entrée se faisait à compte-gouttes. A mon arrivée au stade à 16h, j’étais préoccupé par l’arrivée du président de la République. J’ai dit à sa garde d’attendre jusqu’à 16h30. J’ai été informé des premières bousculades et j’ai dû interpeller les organisateurs pour mettre en place un dispositif de sécuritéquand à 16h30, le président de la République est arrivé. Happé par d’autres préoccupations, je n’ai pas vu les badauds contourner le cordon de sécurité pour atteindre la main courante”, a soutenu Jacques Anouma qui a tenu à présenter hier les excuses de la FIF à la suite de ce drame. Le premier responsable du football ivoirien a dégagé sa responsabilité dans l’organisation pratique du match du dimanche noir qui revenait selon lui, à la Ligue professionnelle de football dirigée par Diabaté Sory et au comité d’organisation des matches présidé par Anzouan Kacou. “Honnêtement, je n’ai pas le rapport du comité d’organisation car c’est là que tout se décide. Je ne peux pas donc affirmer que les instructions n’ont pas été exécutées”, a-t-il souligné.
Mieux, pour lui, s’il y a eu des billets d’entrée parallèles, cela ne date pas d’aujourd’hui. Mais de 1991. Jacques Anouma qui a soutenu n’avoir pas encore eu les preuves a promis de sanctionner tout agent indéliquat de la FIF pris la main dans le sac.
Après le drame, une réunion de crise s’est tenue le lundi matin à la Primature en présence du Premier ministre Soro Guillaume, où tout le monde s’est expliqué. “Dans la soirée, j’ai convoqué le comité exécutif pour l’informer de ce qui a été décidé à la Primature. Nous avons souhaité, pour la manifestation de la vérité, à la demande de la FIFA, de faire un rapport pour la lui transmettre. Il a été demandé à tous ceux qui ont participé à l’organisation du match d’apporter les élements en leur possession. Il n’appartenait pas à chacun d’aller fabriquer tel ou tel document, telle commande de tickets qui ont été imprimés et stickés”, a précisé le président de la Fédération ivoirienne de football, qui a néanmoins déploré l’absence d’un système de pointage des tickets d’entrée au stade. Tout en réitérant le fait que toutes les dispositions ont été prises pour que le match se déroule dans de bonnes conditions, Jacques Anouma a refusé de commenter la délivrance du bon de commande des tickets anti-daté. “Car je comparais ici en tant que témoin”, a-t-il tranché.
Le préfet de police d’Abidjan, le commissaire Djénahin Bi Tra Benoît, simple témoin, a indiqué que conformément aux courriers adressés par la FIF, ses éléments de l’Unité de régulation de la circulation (URC) et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) se sont occupés des déviations autour du stade et de la sécurité à l’intérieur des lieux. “Les agents de police que j’ai appelés en renfort ont procédé aux fouilles des spectateurs aux checks-points et surveillé la salle des machines d’électricité du stade pour éviter les sabotages car le président de la République était là”, a ajouté le commissaire Djokouéhi Léon, chef du district 4 de la police. Des spectateurs et des agents de l’Office national des sports ont relevé que les tickets étaient contrôlés par des employés de la FIF. Ceux-ci ont reconnu en outre que ce sont les bousculades provoquées par la longue fermeture des portes d’entrée du stade qui sont à la base du drame lorsque ces portes ont cédé sous la pression des spectateurs.
Trois victimes parmi les 23 témoins présents hier sur 110 attendus ont réclamé 56 millions FCFA à titre de dommages et intérêts.
Afin de permettre le jugement d’autres prévenus incarcérés à la MACA, bloqué depuis le début du procès dit “du drame au stade Félix Houphouet Boigny”, le juge Yapi Tobo Clément a suspendu l’audience pour deux jours. Elle reprendra vendredi matin par les réquisitions du procureur de la République et la plaidoierie des avocats des neuf accusés civils. Les forces de l’ordre incriminées seront jugées devant une juridiction désignée par la Cour suprême.
Didier Kéï